#ITW : Eva Simba - “Je ne fais pas de la musique pour décrocher un tube”

À 28 ans, Eva Simba est une passionnée. Baignant dans le monde de la musique depuis l’enfance et de manière professionnelle depuis l’adolescence, l’artiste a tout vécu. Groupes, featurings, covers, compositions personnelles, le web fourmille de ses projets. Développant aujourd’hui son propre univers, elle a récemment présenté au public le single “Je t’aimerai”, l’occasion de la rencontrer afin de l’interroger sur son parcours, ses projets et sa musique. 

Eva Simba parle de l'amour qui blesse sur son dernier single "Je t'aimerai"

Bonjour Eva, en préparant ton interview, j’ai vu que tu avais mené pas mal de projet depuis quelques années. La persévérance c’est ton leitmotiv ?

(Rires). Je pense que c’est ancré en moi. Je ne peux pas vivre d’autre chose que de la création. Je fais ça parce que j’ai besoin de le faire. La création mène au partage à la découverte de soi et je pense que ça fera toujours partie de vie. 

Comme je le disais, ton parcours musical est assez chargé. Peux-tu revenir sur les grands moments de ton parcours ?

Tout d’abord, j’ai grandi dans une famille où la musique était très importante. De ce fait, je pense que ça a cristallisé quelque chose en moi. Du côté de mon père qui est Mauricien, il y a beaucoup d’artistes et ce, dans tous les domaines. Lors des fêtes de famille, les soirées partent souvent en spectacle et ça m’a aidé à me développer. Ensuite à l’adolescence, j’ai fait des featurings avec des rappeurs, j’ai été choriste de Papi Sanchez avec qui j’ai beaucoup voyagé. Dans un même temps, j’ai poursuivi mes études en travaillant dans le milieu de la musique. Au fur et à mesure, j’ai découvert l’envers du décor, ce qui existait derrière la scène et le studio. Après, la musique est aussi une question de rencontres, et de tremplin en tremplin, à force de chanter, de jouer, j’ai monté des groupes, posté des vidéos sur Internet et aujourd’hui je travaille avec Mathieu Verdier que j’ai rencontré il y a quelques années. Nous sommes en pleine effusion créative et j’espère que ce n’est que le début.

Ta musique transpire tes origines françaises et mauriciennes. C’est une volonté de ta part ?

Je ne sais pas si c’est une volonté. Aujourd’hui, quand je crée, les choses viennent naturellement. Je ne fais pas de la musique pour décrocher un tube ou courir après le succès en faisant quelque chose qui pourrait marcher. Quand j’étais enfant, ma mère écoutait France Gall tandis que mon père écoutait Stevie Wonder. C’est deux univers différents qui s’ajoute à mes préférences personnelles. De mon côté, j’ai un attachement certain pour la musique ethnique, la musique des caraïbes. Je pense que c’est le mélange de tout ça qui donne la musique que je fais aujourd’hui.

Ton dernier single en date s’intitule “Je t’aimerai”. Peux-tu nous parler de ce morceau ?

Ce morceau, je l’ai écrit il y a un moment déjà mais il représente beaucoup pour moi. Il me parle car il traite de ce thème universel qu’est l’amour. Avec cette chanson, je voulais écrire sur la difficulté d’aimer, sur l’amour destructeur. Associé à la prod de Mathieu Verdier, le morceau prend toute son ampleur et le clip est aussi là pour représenter la difficulté, l’oppression, l'obsession. Je voulais donner vie à un schéma assez compliqué mais qui peut parler à tout le monde.

Tu prépares un EP ou un album pour faire suite à ce single ?

Pas vraiment, pour le moment j’apprécie la liberté d’avancer titre par titre. Un album, un EP, ça demande de la cohérence et pour le moment je n’ai pas envie de me mettre des barrières. Je ne sais pas ce que me réserve l’avenir mais pour le moment, je vis à fond l’instant présent en présentant à chaque fois des pistes que j’approfondi à 100 %.

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