#ITW : AVRIA : “On doit se servir de cette période pour se serrer les coudes”


Avec son nouveau single “Warrior”, AVRIA annonce la couleur. En manque de dancefloor dans une période où la musique et la culture en général vivent des heures difficiles, l’artiste nous livre une piste dansante. Extrait de son nouvel EP à paraître dans les prochains mois, il nous a donné l’envie de lui poser quelques questions. Pandémie oblige, c’est par téléphone que l’artiste nous a livré ses secrets, ses ressentis ainsi que ses envies. Une interview exclusive à découvrir dès maintenant. 

Avria - "Warrior"
AVRIA : "WARRIOR EN MAL DE DANCEFLOOR


Salut AVRIA ! Première question, comment te sens-tu durant cette période difficile pour tous mais encore plus pour les artistes ? 

Mon sentiment est assez mitigé. Je suis assez frustrée car beaucoup de scènes et de projets ne se feront pas. D’un autre côté, avoir du temps permet de se retrouver, de se recentrer. Ça donne également des idées pour de nouveaux projets. Personnellement, je pense que tout arrive pour une raison, on doit se servir de cette période pour faire des collaborations, pour se serrer les coudes. Mon leitmotiv : “Il faut s’accrocher, on va y arriver”. 

Tu as mis longtemps avant de faire de la musique un métier. Pourtant, c’est ta passion depuis longtemps. 

De là d'où je viens, la musique n’est pas un vrai métier. Par conséquent, j’ai d’abord fait des études. Cependant, au travers de mes voyages, j’ai toujours trouvé l’occasion de faire de la musique. Au fur et à mesure, c’est devenu viscéral. J’ai commencé en travaillant sur des petits projets, avant de me lancer totalement, avant de faire le grand saut.

Ton premier EP s’intitulait “M’évader”. C’était une manière de dire “Je suis libre” ? 

Pas seulement, car c’est aussi et surtout lié à des histoires d’amour compliquées, toxiques. De plus quelques mois avant de prendre la décision de faire de la musique, j’ai perdu une personne qui m'était chère. Ce premier EP était donc un exutoire, un moyen de tenir debout.

Ton nouveau single s’intitule “Warrior”. C’est l’histoire d’une femme forte indépendante. Cette femme, c’est toi ? 

Ça peut-être moi (Rires) ! Ce morceau, je l’ai écrit durant le premier confinement, durant une période compliquée. Ma philosophie de vie, c’est carpe diem. Pour moi, il faut vivre avec un peu de résilience. 

Sur ce morceau tu chantes “Warrior en mal de dancefloor”. C’est une métaphore pour dire que la scène te manque ? 

Exactement ! C’est pour ça que je dis que ça peut me concerner moi mais également les autres. Aujourd’hui, les danseurs, les maquilleurs, les coiffeurs tous les métiers liés à la culture sont en mal de dancefloor, en mal de scène. Qu’ils soient sous les projecteurs où en coulisse, ils n’ont plus de travail et c’est pourtant primordial de trouver un moyen de se lâcher en cette période compliquée.

“Warrior” est un morceau assez contrasté, assez paradoxal car il est froid tout en étant assez fédérateur, là ou tes précédents morceaux étaient peut-être plus solaires. 

Avec ma musique, j'essaie de transmettre plusieurs choses. À travers mes textes, j’essaie par exemple de faire passer des messages, mais je veux également apporter de la couleur et de la chaleur à travers mes mélodies. Le plus important pour moi, c’est la dualité. 

Ta musique est POP et pourtant assez subtile. Quelles sont tes inspirations ? 

Pour mon nouvel EP, j’ai travaillé avec un arrangeur qui a tout compris à mon univers. Personnellement, je suis une fille de la fin des années 80 et je pense que j’ai toujours été très inspirée par ces années-là, par les claviers, le disco. Ça ne se ressent pas encore très fort sur “Warrior” mais par la suite, je pense que vous allez le remarquer. Ma musique est aujourd’hui à l’image de ce que je suis et représente ce par quoi je suis passée musicalement.

Justement, peux-tu nous parler davantage de ce nouvel EP ? 

Sur ce nouvel EP, je suis auteure et compositrice. Je suis toujours en indépendant mais j’ai encore plus de liberté que sur le précédent. Sur cet EP, il y aura la dualité dont je parlais tout à l’heure. Par exemple, je vais parler de mon frère, l’être cher que j’ai perdu et sur ce titre, même si je parle de sa disparition, de son absence, je n’ai pas voulu être triste.

Comment comptes-tu promouvoir ton projet à l’heure où la scène n’est pas, malheureusement, accessible aux artistes, au public ? 

Je pense que tout va se passer via les réseaux même si j’espère que les choses seront rentrées dans l’ordre d’ici-là. Aujourd’hui, j’ai presque envie de dire qu’on a de la chance d’avoir les réseaux sociaux. Si le confinement avait eu lieu en 1995, on aurait vraiment galéré. (Rires) !

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