#Critique : Britney Spears perd son essence sur « Glory »
Trois ans après
l’échec critique et commercial de « Britney Jean » son huitième
album, Britney Spears est de retour dans les bacs, avec un nouvel opus intitulé
« Glory ». Si la star n’a jamais réellement quitté la scène
médiatique grâce au succès de « Piece Of Me » son show à Las Vegas,
sa relation avec les charts n’est plus ce qu’elle était autrefois. Pour preuve,
l’an dernier « Pretty Girls » son duo événement avec la rappeuse Iggy
Azaelea n’a convaincu personne. Malgré une carrière et une réputation qui n’est
plus à prouver, l’interprète de « Womanizer » a donc fort à faire
pour reconquérir son public. « Glory » porte t’il bien son nom ? Élément de réponse avec la critique de ce 9e
opus.
Comme mentionné
dans l’introduction « Glory » fait suite au brouillon « Britney
Jean » qui hormis les singles « Work Bitch » - qui a pris des
allures d'hymne avec le temps - et dans une moindre mesure le doux
« Perfume » écrit par Sia, ne renfermait aucune piste forte, capable
de séduire et fédérer les fans de l’artiste. Bâclé et fade, l’album signait
avec moins de 500.000 ventes mondiales, le premier véritable échec commercial
de la chanteuse. Qu’à cela ne tienne, l’ex-fiancée de l’Amérique avait décidé
d’aller de l’avant, en misant tout sur son show à Vegas mais en gardant dans un
coin de sa tête, l’idée d’un retour en studio. Ainsi, dès le début de l’année
2015, l’artiste confiait plancher sur un nouveau projet, qu’elle prendrait le
temps de mûrir afin de ne pas décevoir ceux qui la soutiennent. Près d’un an
plus tard, elle annonçait que l’album était presque terminé et qu’elle avait
hâte de le faire découvrir. Sur les réseaux sociaux, des ex-collaborateurs de
Selena Gomez ou encore Gwen Stefani confiaient leur joie de travailler avec
l’artiste, promettant par la même occasion, un nouveau son et une nouvelle
approche de la musique. Réfléchi et qui plus est, enregistré en compagnie d’une
nouvelle équipe, ce nouvel album laissait donc présager le meilleur.
Pourtant, à
l’écoute des douze pistes qui composent la version, originale de
« Glory » l’essence Britney Spears ne semble pas revenue, pire elle
semble même avoir disparue pour laisser place à un amas d’influences faciles et
mal employées. Sur ce nouvel opus, Britney expérimente, fait des tests, tente
de s’ouvrir à de nouveaux genres, mais échoue la majeure partie du temps. Avec en piste d'entrée le titre « Invitation » le ton est donné, entre RnB
paresseux et voix languissante à la Ciara, l’artiste loupe le coche dès les
premières notes et malheureusement la suite n’est pas plus réjouissante. Si le
lead single « Make Me… » se veut bien produit et délicat, le titre
manque de punch pour être la tête d’affiche d’un 9e album. Pour le
reste de l’opus, on perçoit l’envie de la chanteuse d’évoluer et de proposer de
nouvelles sonorités, cependant d’une piste à l’autre on ressent très fortement
l’atmosphère de ceux qui l’ont inspiré. De fait, l’ombre de Selena Gomez et de
son « Revival » plane sur « Just Luv Me» et « Just Like
Me » tandis que l’insipide et modeste « Man On The Moon »
résonne comme l’énième piste d’une jeune artiste POP qui sera avalée et
recrachée aussi vite que la lumière par l’industrie musicale. Un peu plus loin,
l’artiste semble être partie sur une bonne idée celle de proposer une voix plus
brute, moins trafiquée avec « Clumsy » ou encore « Do You Wanna
Come Over », mais les productions cafouilleuses viennent empoisonner le
tout. Pour en terminer avec les déceptions, on qualifiera « Hard to Forget
Ya » d’indigeste, tandis que le refrain de « Slumber Party »
mérite de loin le trophée de meilleure imitation des productions pop
scandinaves « made in 90’s ». Dommage …
Malgré une
déception certaine, Britney réussit néanmoins à se sauver du naufrage
complet grâce à l’excellent « Private Show » qui nous évoque non sans
nostalgie l’ère « Circus » tandis que l'intro de « Love Me Down » qui aurait pu figurer sur le dernier Gwen Stefani et le burlesque « What You
Need » viennent nous rappeler tout le potentiel d’une artiste qui avait
autrefois l’art et la manière de se renouveler sans jamais trébucher.
Sur ce nouvel album, on ressent l’implication de l’artiste. Il est évident que les efforts pour se renouveler et se relever de l’échec de « Britney Jean » sont présents, mais hélas, à trop vouloir bien faire l’artiste se perd et déçoit une nouvelle fois. La trentaine passée, Britney semble se diriger vers un son plus sage, tout en délaissant peu à peu son image provocante. Bien entendu, on ne jettera pas la pierre sur la maturité, mais on espère néanmoins que ce processus de mutation en cours, nous permettra de retrouver une Britney Spears plus en forme que jamais sur 10e album. Eh oui, on anticipe beaucoup, mais est-ce possible d’imaginer la scène POP sans Britney Spears ?
Sur ce nouvel album, on ressent l’implication de l’artiste. Il est évident que les efforts pour se renouveler et se relever de l’échec de « Britney Jean » sont présents, mais hélas, à trop vouloir bien faire l’artiste se perd et déçoit une nouvelle fois. La trentaine passée, Britney semble se diriger vers un son plus sage, tout en délaissant peu à peu son image provocante. Bien entendu, on ne jettera pas la pierre sur la maturité, mais on espère néanmoins que ce processus de mutation en cours, nous permettra de retrouver une Britney Spears plus en forme que jamais sur 10e album. Eh oui, on anticipe beaucoup, mais est-ce possible d’imaginer la scène POP sans Britney Spears ?
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