#ITW : Élise Mélinand : Les mots sont beaux et lorsqu’on s’y attarde, on peut découvrir un monde de nouveaux sens.
Le 15 mai dernier, Élise Mélinand a levé le voile sur “Murmures” son troisième album. Empreint de poésie, l’opus est celui d’y artiste qui puise sa force dans le sens des mots. Ésotérique et aérien, “Murmures” offre à l’artiste la possibilité d’emmener le public vers un monde singulier qui est le sien. Paru chez Colligence Records, le projet est une ode à l’évasion personnelle. Aujourd’hui, pour mieux cerner l’artiste et sa musique, The Melting POP a décidé d’interroger la chanteuse… Un entretien à découvrir maintenant.
Elise Mélinand nous parle de "Murmures" |
Bonjour Élise, tu as un parcours assez rempli dans la musique. Comment en es-tu arrivé là ?
J’ai toujours aimé la musique et j’en ai toujours fait. Quand j’étais plus jeune par exemple, j’ai fait le Conservatoire mais j’ai vite arrêté car c’était trop rigide pour moi. À l’époque, j’ai pris mon violoncelle et j’ai voulu apprendre à faire de la musique de manière autodidacte. C’est une période qui m’a beaucoup appris et puis je suis partie vivre à Berlin, j’ai eu un groupe de folk et puis de rencontre en rencontre, j’ai sorti un premier EP “Le Voyage”. C’était un projet guitare-voix qui m’a amené à faire d’autres rencontres, parmi lesquelles Christina Vantzon qui m’a fait jouer du violoncelle dans son orchestre en première partie de grands musiciens (Nils Frahm, Max Richter, …). Grâce à cette expérience, j’ai tourné à travers le monde durant près d’un an. Après ça, j’ai sorti mon premier album “Gray Hoodie” sur le label américain N5MD. Ensuite est paru mon second album “Apophyllite”, un projet plus intimiste produit en compagnie de Loris Bernot. C’est un artiste génial qui a été un moteur dans ce projet. Aujourd’hui, je reviens avec un nouveau projet (“Murmures”) sur lequel on retrouve une nouvelle fois Loris Bernot.
Avant de parler de ton nouvel album, peux-tu revenir sur ton passage dans The Voice en 2017 ?
Pour être honnête, après mon retour d’Allemagne, je ne connaissais pas The Voice. Puis un jour, en regardant la télé, j’ai dis à mon compagnon sur le ton de l’humour que j’aimerais y participer et le lendemain, signe du destin, un casteur m’a contacté pour participer à l’émission. J’ai passé toutes les étapes, je suis allé jusqu’aux battles et c’était une chouette expérience car j’ai beaucoup appris. J’ai fait de belles rencontres et ça m’a aussi apporté pas mal de visibilité. Pour moi, The Voice reste une belle vitrine pour les artistes.
Ton nouvel album s’intitule “Murmures”. Il est enregistré 100 % en français. Il est très ésotérique et porteur de nombreux doubles-sens, peux-tu nous en parler ?
Avec cet album, j’incarne une sorte de messager entre mon inconscient et mon conscient. Le but est de les lier ensemble afin de déceler le sens des mots . Tout a commencé à la suite d’un oedème qui m’a empêché de chanter durant des mois. Puis, en décomposant le mot oedème, j’ai découvert que ça pouvait signifier “noeud d’amour”. À ce moment, j’ai compris que mon mal-être devait être psychosomatique car je venais de me séparer de mon compagnon. Les mots sont beaux et lorsqu’on s’y attarde, on peut découvrir un monde de nouveaux sens.
Est-ce pour cette raison que tu as choisi d’intituler ce projet “Murmures” ?
Exactement ! Pour moi, les murmures sont de doux souffles au creux de l’oreille. Ils permettent à leur manière de naviguer entre le conscient et l'inconscient.
Sur Internet, tes travaux sont comparés à Agnes Obel ou encore Bjork. Est-ce des artistes qui t’ont inspiré ?
C’est très flatteur d’entendre ça car elles sont de très grandes artistes. J’admire leur travail à toutes les deux mais j’avoue qu’Agnes Obel et mon idole. Au même titre qu'Emilie Simon, c’est une artiste qui m’inspire vraiment. Pour ce qui est de Bjork, je ne connais pas très bien sa discographie mais c’est quelque chose que je dois faire. (Rires)
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