#ITW: Najoua Belyzel - un retour en toute légèreté


En 2005, la France a découvert Najoua Belyzel, une jeune Nancéienne mystique et mélodique. Avec son tube “Gabriel”, c’est même l’Europe et le Canada qui sont tombés sous son charme et son premier album “Entre deux mondes … En équilibre” lui a permis d’installer un univers poétique et mystérieux. Avec ses tubes “Je ferme les yeux” ou encore “Comme Toi”, l’artiste s’est installée dans le paysage médiatique et son deuxième album “Au Féminin”, paru quatre ans après ses débuts, n’a fait que confirmer le talent de la chanteuse. Doux et engagé, le projet regorgeait de titres forts et singuliers tels que “Viola” en duo avec Marc Lavoine ou encore “Tout va bien” pour ne citer qu’eux. Après ce bel album, Najoua Belyzel s’est faite plus rare dans les médias et son troisième album tant attendu par ses fans a longtemps été annoncé. Aujourd’hui, plus légère et plus souriante que jamais, celle que personne n’a oublié est de retour sur le devant de la scène. Au programme, un nouveau single “Cheveux aux vents” et un troisième album “De la lune au soleil” qui promet de nombreuses surprises et de belles mélodies. À l’occasion de ce retour, The Melting POP a eu la chance d’interroger la chanteuse. Son absence, son futur album et son public, tels sont les thèmes de cette interview angélique.

Najoua Belyzel signe un retour entraînant avant son troisième album "De la lune au soleil" à paraître en 2019
Najoua Belyzel signe un retour entraînant avant son troisième album "De la lune au soleil" à paraître en 2019

Bonjour Najoua, ça fait quelques années que l’on ne t’a pas vu dans les médias. Ces années de silence, c’était une volonté ou une suite d’évènements qui ne t’ont pas permis de revenir comme tu le souhaitais ? 

À vrai dire, un peu des deux. Premièrement, je pense qu’il m’a fallu du temps. Après le second album, il y a eu un désamour avec ma maison de disques. C’est bizarre de revenir là-dessus car c’est quelque chose qui appartient au passé mais le manque de soutien, le manque de promotion, nous n’étions plus sur la même longueur et j’ai préféré partir. Comme dirait Françoise Sagan: “J’aime prendre mon temps, perdre mon temps, avoir du temps et vivre à contre temps”. Ce temps m’a permis de me retrouver mais durant toute cette période, j’ai continué à faire de la musique.

Comment t’es venue l’idée de sortir un troisième album ? 

Avec mon compositeur, Christophe Casanave, on a toujours eu envie de faire ce troisième album. Cependant, en quittant mon ancienne équipe on n’imaginait pas les difficultés qu’on allait rencontrer. À un moment, on a décidé de tout faire en autoproduction. C’est à cette période qu’est sorti le single “Luna” et puis la vie m’a rattrapé. J’ai décidé de faire une pause, de me consacrer à ma vie privée et j’ai eu la chance de devenir maman. Après avoir concrétisé ce rêve, j’ai rencontré deux personnes qui ont cru en mon projet et j’ai signé sur le label Warrior Prod. Aujourd’hui, tout va pour le mieux. Il a fallu laisser du temps au temps, c’est le temps qu’il me fallait. 

Ton nouveau single s’intitule “Cheveux aux vents”, que représente ce morceau pour toi ? 

Faire un choix pour le premier single, c’est toujours quelque chose de compliqué. J’avais envie de revenir avec un titre qui ferait plaisir au public et quand on s’est penché sur la question, on s’est souvenu que les fans avaient adoré le morceau lors de mon passage au Pan Piper. Qui plus est, “Cheveux aux vents” est une chanson d’amour et comme l’amour est le thème de mon prochain album, c’était le morceau parfait. L’histoire de la chanson, c’est un suicide poétique, c’est la liberté d’en finir avec tout lorsque l’amour qu’on voudrait avoir est impossible à atteindre.


Tu as justement toujours défendu des thèmes forts au travers de ta musique. Avant de t’interroger, le hasard a fait que je suis tombé sur le téléfilm “Jacqueline Sauvage” avec Muriel Robin sur TF1 et j’ai directement fait le parallèle avec ton second opus “Au Féminin”. La violence envers les femmes, les chansons engagées, tu as été l’une des premières à évoquer ces thèmes, est-ce quelque chose qu’on retrouvera encore sur ton prochain album ? 


J’ai été très touchée par ce film. Premièrement car je connais très bien l’histoire de Madame Sauvage et ensuite car Muriel Robin, qui est une actrice formidable, a incarné ce rôle avec une très grande émotion. Cette cause, il faut continuer d’en parler car elle reste malheureusement très actuelle. C’est vrai que l’album “Au Féminin” était très imprégné par ce thème à travers la chanson “Au Féminin” ou encore “Viola”. Dans le prochain, il n’y aura qu’une seule chanson sur ce thème. Cependant, je vais aborder d’autres thèmes qui me tiennent à coeur. J’espère qu’on aura l’opportunité d’en parler ensemble lors de la sortie de l’album mais une chose est sûre, grâce à mon métier, avec mon micro, avec ma musique, je continuerai toujours, à ma façon à faire entendre ces causes. Tout ce que je peux dire, c’est que l’album parlera des attentats, de la prostitution, du viol. Ce seront des thèmes douloureux et électriques mais les sonorités viendront réchauffer le tout et donneront envie de danser. 


Depuis tes débuts, tu travailles avec Christophe Casanave dont tu parlais tout à l’heure. Est-ce important pour toi la fidélité artistique ? 

C’est plus qu’important. Christophe, c’est la personne qui m’a révélé. Quand je suis arrivée à Paris, j’étais là pour écrire et proposer mes textes, pas dans le but de devenir chanteuse. Il a été la clef. Il a réveillé la chanteuse en moi et c’est grâce à lui que j’ai réussi à m’exprimer. Grâce à lui, j’ai du sur-mesure et il ne m’a jamais déçu. 



L’autre fidélité, elle vient de ton public. Ta communauté est toujours derrière toi après tant d’années, c’est rare dans ce métier. J’imagine que ça te pousse à donner le meilleur de toi-même ? 
C’est une chance immense d’avoir le public derrière moi. Au début, j’étais un peu dépassée par tout ça. L’énorme succès de “Gabriel” n’a pas toujours été facile à gérer mais en voyageant, d’une date à l’autre, j’ai commencé à retrouver des visages qui me sont par la suite devenus familiers. Ces personnes, ces êtres humains, me donnent la force et l’impression d’être accompagnée en toutes circonstances, c’est primordial. 

J’imagine que tu dois garder les secrets de ton album jusqu’à sa sortie, mais j’aimerais savoir si “J’irai nus-pieds”, un titre que tu avais dévoilé en partie il y a quelques années sera sur le projet ? 

C’est drôle que tu me parles de cette chanson car mon directeur artistique en est fan et nous avons finalisé la tracklist ensemble aujourd’hui. Je crois pouvoir dire qu’elle sera sur l’album et il y aura plein de surprises sur ce nouvel opus. J’ai hâte d’en parler mais une chose est sûre, finaliser la tracklist n’a pas été chose facile, si je m’écoutais, j’aurais mis au moins trente pistes pour satisfaire tout le monde. (Rires). 

Tu prévois des concerts avec ce nouvel album, un passage en Belgique ? 

Évidemment. Je pense que l’année 2019, sera l’occasion de retrouver mon public. J’ai envie de chanter avec eux et de partager. Pour la Belgique, j’ai hâte de les retrouver également. Les moments que j’ai vécus à Bruxelles et à Anvers sont gravés dans ma mémoire et puis j’adore Jacques Brel, Stromae. Ils sont des modèles pour moi, passer en Belgique, j’ai en très envie. J’espère que l’album trouvera son public et que je pourrais réaliser mes envies et celles des gens qui me soutiennent.

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