#ITW : Lady Valentine : "J’ai envie de dérouter les gens"
14 février 2019, hasard du calendrier, c’est dans une célèbre brasserie liégeoise que The Melting POP a donné rendez-vous à Lady Valentine. Jeune artiste belge, la chanteuse s’est illustrée en 2018 avec un premier EP intitulé “Scoop” et en 2019, son planning fourmille de projets. Souriante et décontractée, elle est venue nous parler de ses envies, de son parcours et de son futur. Rencontre avec une artiste lumineuse et passionnée.
Lady Valentine se présente sur l'EP "Scoop" |
Bonjour Valentine, peux-tu revenir sur ton parcours et nous dire comment tu en es arrivée à faire de la musique ?
Déjà petite, la musique était quelque chose d’apaisant pour moi. Après, c’est à l’âge de 12 ans que les choses ont commencé à bouger grâce à une émission appelée “Pour la Gloire”. C’était une chouette expérience qui m’a permis de comprendre ce que représentait vraiment la musique. Plus tard, il a fallu que j’accepte de me dire que la musique était véritablement un métier. C’est le décès de mon frère qui m’a réellement convaincu de passer le cap. Aujourd’hui, je veux vivre ma vie à fond. Cet EP, c’est la concrétisation d’une idée, d’une passion. La musique est un milieu difficile mais quand tu sais que c’est la voie que tu dois prendre, tu essayes de trouver la bonne. Il n’y a pas qu’une seule voie, il y en a des tas et c’est à toi de trouver celle qui t’aidera à t’épanouir.
Dans le titre “Tes Likes” tu parles justement de l’industrie musicale, des rejets. Est-ce une situation que tu as vécue ?
Aujourd’hui, on entend énormément, dans les formations artistiques, que les dirigeants de labels s’intéressent beaucoup au nombre de likes sur les réseaux sociaux. On ne te prend plus au sérieux pour ton talent mais pour les likes que tu engranges. C’est une situation qui place un peu l’artiste dans une position de mendiant qui réclame sans arrêt des “j’aime” pour atteindre son but. C’est quelque chose qui contribue selon moi à la superficialisation de la musique.
Un des autres morceaux de ton EP, c’est le single “Femme Objet”. C’est l’histoire d’une prostituée qui tombe amoureuse d’un client. Le thème est fort, d'où t’est venue l’inspiration ?
Avec ce titre, je voulais exprimer l’extrême désespoir des sentiments. Derrière cette chanson, il y a avant tout l’histoire d’une dépendance. L’histoire d’une femme qui aime un homme mais où la relation ne peut aller que dans un sens.
L’artiste Konoba a travaillé avec toi sur ce titre. Comment est née cette collaboration ?
Avec Konoba, nous étions dans le même collège à Basse-Wavre. De cette période est née notre première connexion musicale au cabaret de l’école. Par la suite, chacun a suivi sa route et puis j’ai décidé de le contacter pour travailler avec moi. Il a directement accepté et il a collaboré sur 3 de mes morceaux. C’était une super expérience et je suis très heureuse de l’avoir eu avec moi sur ce projet.
Tu slams sur le titre “Alerte à la Bombe”. Pourquoi ce choix ?
Dans mon projet, j’aime mélanger. J’aime les incursions. De plus, j’ai toujours aimé le Français et je trouve que le slam et même le rap lui apportent quelque chose. Au départ, j’avais proposé à une artiste de slamer sur le titre et les choses ne se sont pas faites. Au final, c’est un slameur français qui a écrit cette partie et c’est top car c’est quelque chose qui sème les premières graines de ce qui arrivera par la suite.
Tu parlais en début d’interview de ta participation à l’émission “Pour la Gloire”. As-tu déjà pensé à l’éventualité de refaire une émission comme “The Voice” par exemple ?
J’y ai pensé, oui, et j’ai même été contactée ! Cependant, après cet appel, j’ai réfléchi et je me suis dit non. Non, car j’ai envie de prouver qu’on peut y arriver en traçant sa route hors du circuit traditionnel. Qui plus est, je suis de nature très anxieuse et je ne pense pas pouvoir être prête à supporter la pression et la compétition qu’engendre ce genre d’émission. Au lendemain de l’appel, j’ai même écrit une chanson sur le sujet, elle s’intitule “Capitale” et elle décrit mon état d’esprit.
La suite, tu y as déjà pensé ? Un nouvel EP, un album des concerts, c’est déjà dans ton agenda ?
Oui ! La première étape, c’est de finir la promotion de l’EP avec des clips. L’idée c’est vraiment d’apprendre à dompter le personnage. Ensuite, je prépare une tournée sauvage à travers la France. J’ai envie de visiter ce pays, de découvrir les gens, d’aller là où on ne m’attend pas. Je vais également lancer un crowdfunding sur KissKissBankBank au mois de mars. Et puis viendra le premier single de l’album. J’ai envie de dérouter les gens, d’apporter du soleil, de les faire voyager.
→ Lady Valentine sera en concert le 23 février prochain à la Museum Night Fever de Bruxelles
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