#ITW - MOJA : “On ne peut pas faire de la musique en ayant peur que cela ne plaise pas”


Depuis sa formation en 2013, le groupe MOJA s’est forgé sur la scène reggae, une solide réputation. Ainsi, après un EP et un album paru en 2015 et 2018, le groupe a retrouvé le chemin de la création avec “Home”, un nouveau projet à paraître le 15 mai. Plus humain et fédérateur que jamais, ce nouvel épisode musical est pour l’heure défendu par “Tightrope Walker”, une piste singulière qui révèle toute la singularité de la formation. Pour The Melting POP, la chanteuse du groupe Mamatya a accepté de se confier sur l’évolution musicale du groupe ainsi que sur sa vision du monde et de la musique.

MOJA de retour le 15 mai avec l'EP "Home"
MOJA de retour le 15 mai avec l'EP "Home

Bonjour Mamatya. Le projet MOJA est un projet reggae avec un soupçon de musique du monde. Penses-tu que ce soit le mélange parfait en cette période difficile ?

Le reggae est une musique porteuse de valeurs. Elle peut dans toutes les sociétés parler aux gens et répondre à tous les questionnements. En ce moment, ce que nous vivons rejoint encore plus les objectifs de cette musique. Aujourd’hui, tout le monde doit se poser et réapprendre à vivre plus sereinement. Je pense que le reggae et la musique que l’on fait peut parfaitement accompagner cette réflexion.


Votre prochain EP s'intitulera “Home”. Il arrive à point nommé en cette période de confinement. Cependant, j’imagine que le nom avait été choisi bien avant. Que signifie-t-il pour vous ?


“Home” est avant tout un des morceaux de l’EP. Il est inspiré d’un voyage au Népal. Ce pays m’a toujours intrigué et quand j’y suis allé pour la première fois, je m’y suis sentie comme chez moi. Le morceau parle de la sensation incroyable de se sentir chez soi alors que le dépaysement est total. La maison, c’est l’endroit où l’on se sent bien. Aujourd’hui, avec le confinement, la plupart des gens ont l’impression d’être en prison à leur domicile mais c’est aussi l’occasion de se retrouver. 


Votre musique donne la sensation de se reconnecter avec le monde, avec la nature. Est-ce important de proposer un projet porteur de message ?


La musique a le pouvoir de rassembler les gens. En concert, par exemple, des gens qui ne se connaissent pas se rencontrent. Nous donnons au public et celui-ci nous le rend en retour. La musique, c’est avant tout un échange, un moyen de s’évader, de guérir et plus encore. (Rires).


Votre premier single s’intitule “Tightrope Walker” en français ”Funambule”. Que signifie ce titre pour vous ?


Ce nouveau single, c’est avant tout la volonté de faire ce que l’on voulait vraiment. Aujourd’hui, il y a tellement d’artistes qui existent que c’est important de rester soi-même. Le funambule, c’est quelqu’un qui réajuste sa position pour filer sur sa ligne. Avec notre nouvel EP, on garde notre base reggae tout en y incorporant des musiques du monde, c’est une manière de se démarquer tout en faisant ce qu’on aime vraiment.



Depuis 2015, après votre premier EP et après l’album “One” sorti en 2018, vous avez eu beaucoup de retours positifs de la part de la presse reggae. Aujourd’hui, votre musique évolue. N’est-ce pas aussi une prise de risques ? 

Je ne sais pas si c’est une prise de risques… En tout cas, je suis curieuse de découvrir ce que va en penser notre public. Pour nous, ce nouvel EP est avant tout une suite logique. On détaille des choses qu’on avait déjà commencé sur notre précédent projet. Pour en revenir à la métaphore du funambule, la vie est comme un fil. On peut tomber à n’importe quel moment mais c’est aussi ce qui fait la beauté de la chose. On ne peut pas faire de la musique en ayant peur que cela ne plaise pas.

L’EP “Home” sortira le 15 mai, la sortie est-elle maintenue et comment envisagez-vous la suite ? 

La sortie est maintenue car je pense que c’est le bon moment. En attendant, j’ai récemment participé à un live sur la page Facebook, “confinement musical”. C’était un beau projet et je pense que si nous sommes toujours confiné le 15 mai nous organiserons un petit quelque chose sur nos réseaux sociaux. Si nous ne le sommes plus, je ne pense pas qu’un concert sera possible mais au moins, on aura peut-être l’occasion de se retrouver tous ensemble pour créer quelque chose à partager avec le public.

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