Vernis Rouge en interview pour son nouveau single “Yalla Viens”
Sur The Melting POP, on adore osciller entre des noms connus de tous et des artistes émergents à l’avenir prometteur. Dans cette seconde catégorie, c’est toujours un plaisir de suivre et d’observer l’évolution d'artistes en qui on croyait beaucoup. Dans nos petits papiers depuis quelques années, Vernis Rouge a débuté 2023 avec un EP salvateur. Après de jolies retombées, elle est déjà de retour avec un single inédit parfait pour l’été. Alors qu’un nouvel EP se profile également à l’horizon, d’autres bonnes nouvelles jalonnent la carrière de l’artiste… L’occasion d’en discuter maintenant au détour d’une nouvelle interview.
Hello Vernis Rouge, tu as sorti ton premier EP il y a de cela 5 mois. Comment s'est passée cette sortie et avec le recul comment as-tu vécu ce projet ?
Bonjour à toi Jay ! Écoute, je dois avouer que je l’ai vraiment considéré comme un bel accomplissement. Disons que c’est la première œuvre qui contenait plusieurs de mes chansons. J’ai dû concrétiser une première image, essayer de créer une cohérence entre tous mes morceaux, réfléchir à l’ordre des titres, s’assurer que tout concorde… C’était beaucoup de travail et tu imagines bien ce petit stress que l’on peut ressentir, quand on veut que tout soit bien fait. Ce stress fait partie de ce qui m’anime, heureusement !
Les retours de la presse et du public ont été élogieux. Tu t'attendais à cet élan ?
On est vraiment ravis des retombées sur mon 1er EP « Femme nue » qui a été suivi d’une Boule Noire complète ! Ces deux événements ont aussi fait l’objet d’un fort soutien en playlist sur les plateformes de streaming, ce qui est très encourageant et prometteur pour la suite. Les morceaux ont plu et j’ai pu le constater lorsque la salle pleine les chantait. Quelle fierté… Je sais que ma communauté attendait impatiemment cette première sortie ! Le public que j’ai embarqué petit à petit à travers mes réseaux sociaux et mes lives a vraiment assisté à ma « construction », alors pour eux, c’était enfin le lancement officiel. J’avais beaucoup de messages qui me demandaient quand mes chansons allaient sortir. Concernant les retours de la presse, j’en suis d’autant plus fière que je m’occupe de tout avec mon manager ! Nous n'avons pas encore fait appel à une attachée de presse car nous tenions à créer des liens personnellement : nous n’en sommes absolument pas déçus ! Maintenant, il est déjà temps d’écrire la suite.
En tous les cas, tu poursuis sur ta lancée avec 'Yalla viens', un nouveau morceau frais et positif. Tu peux nous en dire plus ?
« Yalla viens » est un morceau que je trouvais parfait pour une nouvelle prise de parole. Il est le premier extrait de mon second EP à paraître en septembre et... le morceau qui ouvrira mon concert au Café de la Danse ! (Tu ne le répètes pas hein !) C’est un titre que j’affectionne particulièrement, il parle de ce manège infernal de l’ambiguïté et du jeu de pouvoir, souvent présent au début des relations amoureuses. C’est un titre co-arrangé avec Théodore Pitizini (The GrooveShack), un ami de longue date avec qui j’ai récemment renoué et avec qui j’ai bien matché musicalement ! On a repris ensemble la maquette du morceau depuis le début, et voilà le résultat ! Quant au propos de la chanson, c’est un peu un « suis-moi je te fuis, fuis-moi je te suis ». J’ai d’ailleurs voulu illustrer ce sentiment d’indécision à travers un clip, qui met vraiment à l’image la dualité de ce que l’on peut ressentir pour quelqu’un. C’est pour cette raison qu’on peut y distinguer deux Vernis : une Vernis « lumière » qui sait ce qu’elle veut/voit, et une Vernis plus « sombre » et machiavélique. Le clip est réalisé par BICÉPHALE.XCL, le même duo talentueux que sur mon précédent clip « Juste une fois ».
C'est le premier single de ton second EP qui sortira à l'automne prochain. J'ai l'impression qu'il s'agira d'un projet plus chaleureux et encore plus positif. Tu confirmes ?
Finalement pas tant que ça ! Je crois même que c’est l’inverse au niveau des thématiques, car il abordera des sujets encore plus personnels : mon enfance au Liban avec la guerre, l’hypocrisie de certains milieux dont j’ai souffert en École de Commerce, l’effet de l’alcool et des soirées chez ceux qui en abusent… Et je reparle aussi d’amour… Enfin de sexe ! Mais tu vois juste sur un point : je m’efforce d’aborder et de chanter les sujets les plus délicats avec énergie, optimisme et légèreté !
Tu pourras le défendre sur la scène du Café de la Danse. C'est une salle mythique de Paris, les plus grands y sont passés, tu appréhendes ?
Pas encore (rires), je dirais même que j’ai terriblement hâte ! Qu’est-ce que je l’aime, cette adrénaline avant de monter sur scène. Les grands moments comme ceux-là sont la récolte de tout ce que j’ai semé pendant ces années de travail. Un travail quotidien qui est loin d’être fini et que je partage maintenant avec une équipe qui me soutient et qui croit en moi. Dans ces moments, rien ne se joue vraiment : ce n’est que profiter et récolter ! Récolter l’amour, le partage, l’ivresse de ces instants hors du temps ! Et bien sûr, s’en servir de tremplins et d'expériences supplémentaires.
J'ai également découvert que tu étais désormais "musicienne du métro" tu peux nous parler de ce titre ?
Oh oui ! J’ai eu la chance de participer et de gagner le casting organisé par la RATP. Je faisais d’ailleurs l’objet d’un reportage dans l’émission « Télématin » il y a quelques jours à ce sujet, car j’ai aussi été programmée au Festival Art Rock suite à ça ! C’est mon premier festival, et quel festival ! Je le dois à Stella et Alice Boinet, qui m’ont grandement soutenue. J’ai aussi été choisie comme membre du Jury du Prix Joséphine de cette édition 2023. Que de fiertés qui découlent de ce casting.
Les choses s'accélèrent pour toi et je suis persuadé qu'on sera amené à discuter à nouveau. Où t'imagines-tu dans 2 ans ?
Dans deux ans, je m’imagine avoir sorti mon premier album, avoir encore doublé/triplé les salles de concert, accompagnée par un label et... aux Victoires de la Musique qui sait ? Ce sera toujours un plaisir de discuter avec toi Jay, et j’ai hâte de t'emmener dans cette belle aventure qui ne fait que commencer !
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