Stan Rittner en interview : “Si j’échoue aujourd’hui, je reviendrai plus fort demain”
À l’automne 2022, c’est avec succès que TF1 a relancé la Star Academy. 20 ans après son lancement, l’émission culte a captivé une nouvelle génération tout en séduisant les nostalgiques de la première époque. Pour ce retour, une dizaine de nouveaux élèves sont venus s’installer dans l’enceinte du célèbre château afin de perfectionner leur talent dans les domaines du chant, de la danse et du théâtre. Remportée par Anisha qui a depuis poursuivi sa route avec le single “Tu Rayonnes”, l’émission a aussi levé le voile sur les talents de Paola, Carla, Léa, Louis & Co. Plus de 7 mois après la fin de l’émission, les candidats sont devenus des artistes en herbe qui tentent de voler de leur propres ailes et dans ce registre, Stanislas souhaite s’envoler avec son premier single. Sous le pseudonyme Stan Rittner et avec le titre “Qui tu es ?”, le jeune artiste désire plus que jamais raviver la flamme du funk dans le cœur du public. À cette occasion, The Melting POP s’est entretenu avec le chanteur qui nous explique son parcours, sa musique et sa vision de l’avenir. Un entretien inédit à découvrir maintenant !
Salut Stan, l’an dernier, tu participais au grand retour de la Star Academy sur TF1. Quel regard portes-tu sur cette expérience avec quelques mois de recul ?
Au départ, j’étais surpris de ce retour ! Malgré tout, j’ai toujours aimé le côté pluridisciplinaire de l’émission. C’est vrai que le côté “télé-réalité” peut paraître risqué, mais au final, ça raconte notre histoire avec un réel but artistique. De mon expérience, rien n’est scénarisé et la production a toujours été bienveillante. La Star Ac’, c’est une colonie, un rêve éveillé. Je pense qu’on est tous ressorti grandi de cette aventure. Le seul bémol, c’est qu’on est un peu lâché dans la jungle à la sortie de l’émission et livré à nous-même pour nos projets persos. Malgré tout, ça reste une aventure extraordinaire et pour moi, ce n’est que le point de départ de quelque chose de plus grand.
Tu avais des appréhensions à la sortie de l’émission quant au début de ta carrière dans l’industrie ?
Pas vraiment. En réalité, j’avais déjà commencé ma carrière avant l’émission. Je danse depuis l’âge de 9 ans, j’ai quelques petites expériences dans le mannequinat, j’ai été la doublure de Dany Brillant dans l’un de ses clips et j’ai aussi joué dans la comédie musicale “Grease” juste avant la Star Ac’. Je crois donc que j’étais déjà habitué à la difficulté du monde artistique. Quand tu sors de la Star Ac’, le vrai défi c’est de savoir qui tu es et ce que tu veux faire... Le succès prend parfois du temps. Il y a parfois des échecs, mais l’important, c’est de toujours rester fidèle à soi-même.
Aujourd’hui, tu arrives avec “Qui tu es ?”, un premier single très orienté funk. Tu te lances le défi de ramener ce style en France. Comment décrirais-tu ce genre musical au jeune public qui t’a découvert à la Star Ac ?
Le funk, c’est une sensation corporelle. C’est l’envie de bouger la tête sans se poser de question. Dans le funk, la rythmique l’emporte et surclasse parfois les paroles. Dans le funk, il y a quelque chose de musicalement plus poussé, de plus rétro, de plus cosmique.
Et les artistes que tu conseilles dans ce style musical ?
Premièrement, Dabeull qui est un artiste belge underground avec qui j’ai travaillé sur ce morceau. Dans un style plus POP, je dirais Jamiroquai, Jocelyn Brown, Ben E.King et en France, Chagrin D’Amour et Elegance, le groupe qui chantait “Vacances J’oublie Tout”. (Rires) !
Outre la musique, tout dans ton projet est pensé pour plonger l’auditeur dans un univers rétro. Pourquoi ce parti-pris ?
Quand tu commences un projet, c’est ultra important d’avoir une vision d’ensemble et une direction artistique. Je voulais vraiment aller à fond dans le côté rétro par nostalgie d’une époque. Recycler l’ancien, c’est une manière de rendre hommage à une génération. Malgré tout, je suis un jeune de 2023 et je pense qu’on ressent ces deux univers dans que je propose avec mon équipe.
C’est un pari osé. Tu as peur de l’échec ?
Oui, c’est humain d’avoir peur de l’échec. Cependant, il faut prendre des risques pour avancer et chaque expérience te permet d’en apprendre un peu plus sur toi. Comme me disait récemment un membre de ma famille, il faut toujours s’associer avec quelqu’un qui a au moins monté 3 business dans sa vie. La raison, c’est qu’une personne qui monte son premier projet n’a pas encore appris de ses erreurs alors que celui qui en a monté 3 à l’expérience du terrain. Si j’échoue aujourd’hui, je reviendrai plus fort demain.
C’est quoi la suite après ce premier single ?
Pour l’instant, j’ai plusieurs chansons qui sont écrites, mais rien de concret. Je sais que j’avais dit que l’EP arriverait en fin d’année mais finalement, je me laisse le temps de réfléchir et de travailler. Je n’ai pas envie d’arriver trop vite pour retomber d’un seul coup. J’ai aussi envie de rencontrer des labels ou pourquoi pas, créer ma propre structure pour défendre l’univers funk jusqu’au bout.
Pour finir, deux petites questions du public. Premièrement, beaucoup se demandent si tu serais tenté par l’aventure “Danse avec les Stars” ?
(Rires) ! Totalement. Pour être très honnête, j’ai même démarché la production. Comme je le disais précédemment, j’ai démarré la danse à 9 ans et c’est un domaine artistique qui fait partie de moi. Néanmoins, je n’ai encore jamais expérimenté la danse en duo et je pense que ça pourrait être un challenge formidable… J’attends de leurs nouvelles.
Deuxièmement, le public LGBT te soutient énormément depuis la Star Ac. Quel est ton lien avec cette communauté ?
Je suis hyper fier de ça. L’ouverture d’esprit ça fait partie de moi. À la Star Ac’, je suis l’un des premiers à avoir couru pour danser en talons et je pense que ça vient en partie de là. Personnellement, je suis hétéro mais je n’ai aucun problème avec ma part de féminité. Quand Yannis Marshall est arrivé avec ses paires de talons, j’ai vu ça comme une opportunité d’apprendre quelque chose de nouveau. Ça m’a aussi valu quelques commentaires virulents sur les réseaux sociaux mais heureusement, la plupart des gens sont bienveillants et c’est un plaisir de faire tomber les barrières !
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