Al.Hy : en interview pour le single et l'album "Alarmonie"
Candidate emblématique de la 1ʳᵉ saison de The Voice (revue plus tard dans The Voice All Star), Al.Hy est une artiste rare sur la scène musicale française. Rare car on la voit peu mais également parce que son univers ne ressemble à aucun autre. Dans ce qu’elle propose, il y a de la poésie, un petit quelque chose à la Kate Bush mais aussi et surtout, une atmosphère singulière, presque baroque. Après un second album (“Une Grande Chose”) paru en 2023, la chanteuse s’apprête à donner vie à son 3ᵉ opus. Actuellement défendu par le single éponyme “Alarmonie”, le projet est important pour l’artiste car le processus de création a débuté il y a plus de 10 ans. Sous sa propre structure “Planète B”, la chanteuse de 32 ans veut plus que jamais profiter de sa liberté d’être et de créer. Sa musique, ses rêves et ses projets : Al.Hy se confie sur The Melting POP.
Salut Al.Hy. Tu es de retour avec « Alarmonie », le premier single de ton 3ᵉ album. De quoi parle ce morceau ?
Salut ! L’organisation du quotidien a toujours été pour moi quelque chose de très difficile. Il y a une époque où je mettais des alarmes sur mon téléphone pour tout faire. Alarmonie, ça parle d’une jeune fille qui trouve que le temps, et la façon dont il « orchestre le monde » est un peu autoritaire, elle essaye de s’en défendre, mais finit par comprendre qu’elle sera obligée de faire avec le monde tel qu’il est.
Le titre était censé figurer sur la première version de ton second album, pourquoi l’avoir récupéré ?
En fait, Alarmonie qui est le titre de mon premier single, mais également de mon 3ᵉ album est mon véritable 2ᵉ album. Il a été enregistré à New York, en 2017, puis récemment revu et corrigé. J’ose le sortir, presque 10 ans plus tard, tout simplement parce que je l’écoute beaucoup en secret depuis et que je ne m’en suis pas lassée !
Tu vas faire de même avec d’autres morceaux créés à l’époque ?
Oui ! Les 11 autres titres de cet album arrivent en TGV ou plutôt en TER car je compte bien les défendre un petit moment (rires).
Pourquoi avoir mis 10 ans pour le sortir ? Tu avais peur ?
Parce que je le trouvais très (peut-être trop) indie et osé. J’ai eu peur, j’ai essayé de retravailler le son, et puis il y a eu le Covid... En le réécoutant après la sortie de mon deuxième album, j’ai réalisé que ce n’était pas Alarmonie qui n’était pas prêt : il l’était déjà, dans toute son étrangeté. C’était moi. Aujourd’hui, alors que j’assume de mieux en mieux mon indépendance, l’écriture, la composition, la réalisation de mes clips il me semblait essentiel de le sortir enfin. J’ai envie de dire à la jeune femme de 22 ans qui a écrit ces chansons sans suivre aucun schéma rassurant qu’elle a eu raison d’oser et d’écouter simplement sa musique intérieure "Alarmonie" est une pièce unique et essentielle de ma discographie. Il était impensable qu’elle n’existe que sur un disque dur !
Quelle sera la couleur musicale de ton prochain opus, dirais-tu qu’il est différent de « Une Grande Chose » ?
Je dis souvent qu’il s’agit d’un espèce d'opéra rock en français, qui semble venir d’un autre temps. Il y a des chansons minimalistes, chantées, moins chantées. Il y a de la cacophonie, du rock, de vrais instruments, des « faux » aussi... En fait, il y a quelque chose de profondément « libre » dans ce troisième album. Aucune chanson n’a été pensée pour remplir une fonction (de single plus efficace, par exemple), elles dépassent parfois les minutes réglementaires. Pour être tout à fait honnête, je le trouve bizarre par endroits, un peu « imparfait » et au-delà de la musique et des textes, c’est ce qui me plaît chez lui car aujourd'hui, on peut presque tout perfectionner (sa tronche, ses notes). Je ne sais pas vraiment pour les autres, mais en tant que spectateur, j’ai besoin de temps en temps de pouvoir voir et d’entendre des choses qui me rappellent ces défauts que je ne peux pas oublier. En fait, mon humanité...
Tu es rare dans les médias, à quoi ressemble ta vie d'artiste et de femme entre deux projets ?
Entre deux projets, je travaille aux prochains. Et je suis spectatrice des autres artistes, j’écoute ce qui se joue et ce qui se dit autour de moi. Je tiens beaucoup à l’exercice d’écriture et de composition (qui peut me prendre beaucoup de temps, certaines chansons se terminent parfois en 2 ans…). Depuis quelques mois, j’écris et compose pour d’autres artistes. Comme je suis curieuse et que j’adore faire des cadeaux, ça me vient un peu plus facilement ! Sinon, je geek pas mal et j’ai un problème d’addiction avec le thé vert.
Pour qui as-tu écrit et pour qui rêves-tu d’écrire ?
J’ai écrit pour : Florent Pagny, Giulia Falcone et je rêve d’écrire pour des gens qui ont besoin d’aide ! Ceux qui n’arrivent pas à finir leur texte, qui ne trouvent pas de mélodie à leur refrain…
Il y a quelque chose de très imagé, de fantastique dans ton univers. Le cinéma, la comédie, c’est quelque chose qui pourrait te tenter ?
Oui ! L’image et l’expression des sentiments avec son visage, c’est très important pour moi. J’ai reçu quelques propositions, mais jamais rien qui ne m’ait donné l’impression que je pourrais exprimer quelque chose de nouveau... j’adorerais pouvoir le faire !
Outre l’album, tu as d’autres projets en 2026 ?
Devenir riche pour pouvoir m’acheter une maison et puis donner le reste aux pauvres comme Robin des Bois (Rires)





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