#Critique : Adèle s’essouffle légèrement sur 25

4 ans après « 21 » et près de 30 millions d’exemplaires plus tard, la chanteuse britannique Adèle est de retour avec un 3e album. Ultra attendu, le projet qui s’est fait attendre est d’ores et déjà assuré d’être un immense succès commercial. Fort du succès en or massif de « Hello », le premier single, qui s’est payé le luxe de devenir le titre le plus téléchargé sur une semaine aux USA, « 25 » a toutes les cartes en mains pour mettre le monde à ses pieds et battre des records de ventes. The Melting POP vous propose aujourd’hui, une critique de l’album le plus attendu de l’année.



Voix puissante, refrain fédérateur et mélancolique c’est avec « Hello » le premier single extrait de l’album qu’Adèle lance les hostilités. Évident et entêtant, le titre dont le clip a été vu plus de 27 millions de fois en 24h donne avec succès le LA, d’un retour qui, et c’est le moins que l’on puisse dire, s’est fait attendre. Digne d’un « Rolling In The Deep », le titre reprend, sans pour autant en faire un copier-coller, les codes de ce qui a porté la chanteuse au sommet avec son second album.


Hélas, sur les pistes qui suivent, l’artiste qui a récemment avoué avoir maintes et maintes fois revue sa copie avant de la proposer au public, déçoit là où, elle aurait sans doute voulu étonner. Ainsi, la seconde piste « Send My Love (to your new lover) » aventure l’auditeur sur des ondes pop, un brin faciles et déjà entendues tandis que « I Miss You » la piste suivante peine à convaincre, faute à une production lourde et saturée. Après ces petites déceptions, la 4e piste « When We Are Young » relève le niveau sans pour autant égaler, l’excellent niveau de « 21 » qui renfermait dans la même veine, l’excellent « Don’t You Remember ». Ensuite, si la ballade piano-voix « Remedy » ramène l’artiste à un niveau convenable et que le soul « Water Under The Bridge » qui devrait faire office de second single, offre un joli clin d’œil, à l’espoir retrouvé de la chanteuse, il faut attendre, la 2e moitié de l’album pour retrouver l’interprète de « Set Fire Into the Rain » au sommet de sa forme. Convaincante et forte sur « River Lea » Adèle envoûte l’auditeur grâce à un refrain brut et accrocheur. L’atmosphère se maintient ensuite avec subtilité sur l’émouvant « Love In The Dark ».

Vient ensuite, « Million Years Ago ». Poignante, la 9e piste de l’album renoue avec l’ère « 21 » tout en effleurant délicatement, l’univers écorché de la regrettée Amy Winehouse (cf. Wake Up Alone). Sur ce titre, Adèle crie sa peine et chante un monde perdu et regretté. L’artiste offre ensuite le titre « All I Ask ». Écrite aux cotés du prestigieux Bruno Mars, la chanson élégante et dramatique résonne comme l’une des meilleures pistes de l’opus avant de laisser sa place, au décevant et brouillon « Sweetest Devotion » qui ne méritait probablement pas le luxe d’une piste de clôture.


En conclusion, « 25 » peine et il fallait s’y attendre à faire oublier « 21 ». Malgré une qualité certaine, le projet mûrit durant plus de 2 ans reste dans l’ombre de son prédécesseur et ce, malgré de bonnes surprises (Hello, Million Years Ago, All I Ask). Très, voir trop attendue, la star souffre sur ce nouveau projet du succès colossal de son œuvre précédente. Tout en restant un bel album « 25 » pâtit également d’une construction décousue, qui vient alourdir un résultat satisfaisant. 

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