Mons 2015, et après ?

Aujourd’hui sur le blog, un petit post spécial. En effet, dans le cadre de mes études en journalisme que je poursuis actuellement à l’Université de Liège, j’ai récemment été amené à réaliser un reportage sur un sujet au choix. Les consignes, 4000 signes et un texte vivant mêlant reportage, informations et interviews. Un travail à découvrir ci-dessous.  
Mons 2015, et après ?
Il fait beau, il fait chaud et la Belgique est, selon les météorologues, le pays le plus chaud d'Europe. Sur la Grand-Place de Mons, les terrasses sont pleines et quelques étudiants peuplent les bancs et les trottoirs à la recherche d'ombre et de détente. En bref, la monotonie d’un joli mois de mai semble suivre son cours dans la Cité du Doudou. Pourtant, il y a tout juste un an, la petite ville du Hainaut voyait ses rues faire face à un afflux de touristes et d'amoureux de cultures pour célébrer dignement, celle qui s'était vue attribuée, au même titre que Plzeň en République Tchèque, le statut de Capitale Européenne de la Culture. Aujourd'hui, entre bons et lointains souvenirs, les Montois semblent déjà avoir tourné la page. Qu'en est-il vraiment ?

Deux millions. Selon les chiffres officiels rendus public en fin d'année dernière par la Fondation Mons 2015, c'est le nombre d'aficionados qui se sont laissés séduire par les expositions, festivités et autres événements culturels mis en place en 2015 par la ville d'Elio Di Rupo. Avec des résultats quasi similaires à ceux enregistrés par Marseille en 2013, les petites mains de Mons 2015, qui ont œuvré durant de longues années pour faire tenir et mettre en place ce projet, peuvent être fières. Cependant, aujourd’hui, Visit Mons le QG de la fondation qui ouvre toujours ses portes du lundi au dimanche sur la Grand-Place ne connaît plus le même engouement. Fini les jours ou plus de 3000 touristes passaient le pas de la porte, place désormais à des journées plus calmes. Malgré cela, les employés gardent le sourire. Pour cause, selon l’une des hôtesses d’accueil « Mons 2015 continue de vivre ». Ainsi, outre « The Passenger », la désormais célèbre structure de l’artiste Arne Quinze qui trône toujours bravement en plein milieu de la Rue de Nimy, ce n’est pas plus de cinq nouveaux musées qui ont ouvert leurs portes en 2015 dans l’agglomération montoise. Une belle réussite pour le patrimoine culturel qui se répercute, dans une moindre mesure, sur les petits commerces. À ce sujet, la tenancière du bar à café « Les Gourmandises de Louise » situé Rue de la Clef, déclare : « De nombreuses personnes viennent encore durant le week-end pour admirer la structure et visiter les musées, en passant, certains prennent aussi le temps de découvrir les commerces locaux, la foule est moins abondante qu’il y a un an, mais je pense que l’effet Mons 2015 est encore bien présent ». 
Des projets plein les cartons ! 
Employés souriants, commerçants comblés, malgré le calme ambiant, Mons 2015 semble toujours briller en 2016 et selon Charlotte Jacquet, directrice de l’équipe communication au sein de la fondation Mons 2015, ce n’est pas prêt de s’arrêter. En effet, en coulisse, les équipes sont toujours au travail pour continuer de faire de Mons, une ville qui compte dans le paysage culturel belge. Passionnée et motivée par son travail, Charlotte Jacquet déclare : « Pendant, une année, Mons 2015 a été un ascenseur émotionnel pour nos équipes ainsi qu’un véritable vecteur idées et de renouveau. Aujourd’hui, nous œuvrons pour organiser une biennale de quatre mois en 2018, une sorte de mini Mons 2015 destiné à la culture montoise et à la gestion du réseau artistique sur le territoire belge ».
On l’aura compris, les équipes de Mons 2015 comptent bien capitaliser les fruits de leur travail, mais attention, ils ne sont pas les seuls. En effet, d’autres acteurs de cette année écoulée ont décidé de surfer sur l’engouement pour mener à bien leur projet. C’est notamment le cas de Jean-Pierre Denefve, directeur de la Galerie Koma, située juste en face du Beffroi, qui a décidé, d’inscrire, ses prochains travaux, dans la continuité de ceux élaborés tout au long de l’année 2015. De fait, du 25 mai au 26 juin, les amateurs d’art contemporain pourront se délecter de « L’Ombre Singulière », une exposition glorifiant une nouvelle fois ledit « Géant Constantin », l’une des figures folkloriques les plus illustres de Mons. De son vrai nom Julius Koch, cet homme mesurant 2m58 et ayant vécu à Mons au début du 20e siècle, a été la star d’une dizaine d’expositions en 2015 pour le plus grand bonheur des amateurs de « curiosités ».
Vous l’aurez compris, Mons est peut-être redevenue plus calme, mais nombreux sont ceux qui souhaitent faire perdurer le plaisir. L’aventure Mons 2015 n’est pas finie, elle n’en est peut-être même qu’à ses balbutiements !

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