#Critique : Mai Lan nous guide au sommet de son art sur "Autopilote"
Le 19 janvier dernier, Mai Lan a
sorti son deuxième album. Intitulé "Autopilote" celui-ci avait déjà
été promu par deux singles prometteurs à savoir "Vampire" et "Blaze Up" qu’on vous avait d’ailleurs fait découvrir sur le blog. Riche de 13
pistes, ce deuxième album fait suite à un premier album éponyme paru en 2012 et le
moins que l’on puisse dire, c’est qu’il inscrit la chanteuse sur la liste des artistes
les plus authentiques de la scène POP francophone et honnêtement ça fait du
bien. Découvrez la critique.
Décadent, POP et irrésistible
voici trois adjectifs bien choisis pour décrire le style Mai Lan. Issue d’une
famille d’artistes, la jeune femme a la musique et le rythme dans la peau. Déjà
en 2012, lorsqu’elle a présenté son premier album, elle avait réussi à mettre
tout le monde d’accord grâce à un univers pétillant et malicieux. Porté par le
titre "Easy" son premier album avait ravi la critique tout en lui
offrant une exposition qui la mènera par la suite à collaborer avec M83 sur
quelques titres de l’album "Junk". Parmi ces collaborations on
notera notamment l’excellent "GO !" qui a même eu droit à une
promotion sur le territoire américain. Douce mais incisive, Mai Lan séduit grâce
à une voix singulière et des mélodies dynamiques et sur son deuxième album paru
il y a quelques semaines, l’artiste prend un nouvel élan, qui pourrait bien la
faire décoller.
Amorcé en 2016 avec les singles "Haze" et "Technique", ce nouvel élan a véritablement trouvé son envol sur "Vampire" un single décalé et mordant qui a permis à Mai Lan de s’avancer
sur des sonorités plus électroniques. Accompagnée à l’écriture d’Anthony
Gonzales son acolyte de M83, l’artiste se veut féroce et sur une grande partie
de ce nouvel album on retrouve cette dynamique de guerrière qui lui colle à la
peau. De "Vampire" en passant par "Blaze Up" ou encore "Pumper",
Mai Lan aligne les tubes en puissance mais prouve qu’elle n’a rien perdu de la
douceur de ses débuts grâce à des ballades douces et puissantes qui résonnent
et prennent tout leur sens grâce à l’utilisation de la langue française.
Donnant un second visage au projet, la langue de Molière nous permet de découvrir
une nouvelle facette de l’artiste. Plus vulnérable, elle endosse ainsi un autre
costume sur "Autopilote" ou encore "Pas d’amour", deux
pistes qui rappellent son premier album. Quoi qu’il en soit, l’artiste frappe
fort et offre un album qui bouge. En effet, impossible de ne pas se laisser
emporter par la fougue délirante d’une artiste qui détourne les codes de la POP, du
rap voire même parfois de la musique asiatique pour en faire, un projet
homogène et efficace.
En résumé, à l’écoute d’ "Autopilote" on voyage avec Mai Lan dans un univers unique et contemporain. Inclassable l’opus
nous dévoile une artiste aussi renversante que sensible et c’est peut-être ça
la recette d’un album réussi.
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