#Critique : Lykke Li revient vers la lumière sur "so sad so sexy"


Quatre ans après le funeste mais néanmoins excellent "Never Learn", Lykke Li revient sur le devant de la scène avec "so sad so sexy" son quatrième album studio. Explorant de nouvelles sonorités, l’opus est également celui d’une artiste qui semble plus épanouie que jamais. The Melting POP a écouté le projet et voici la critique.

Lykke Li - "so sad so sexy"
Lykke Li - "so sad so sexy" 

Une artiste cohérente qui évolue 

En 2014, Lykke Li tentait de se remettre de ses blessures amoureuses avec "Never Learn" un album sombre et profondément triste qui renfermait notamment le percutant "Gunshot" ou encore "Never Gonna Love Again", une ballade saturnienne qui laissait transparaître les cicatrices de son passé. Devenue mère, l’artiste suédoise semble avoir laissé derrière elle sa douleur et même si le titre de son nouvel album fait ouvertement allusion à la tristesse qui la hante depuis son plus jeune âge, les dix pistes qui composent le projet forment un ensemble beaucoup moins obscur que sa précédente galette. En effet, lorsqu’on écoute "so sad so sexy" force est de constater qu’il émane de ce projet, une couleur et une forme d’espoir, deux éléments qui semblaient éteints à jamais sur "Never Learn". Passant par l’exploration de sonorités plus urbaines ("hard rain", "deep end") mais toujours aussi atmosphériques, cette lueur est également présente dans les textes de l’artiste. De fait, tout en conservant cette mystérieuse nostalgie qui fait toute la singularité de la chanteuse, il est évident que les lignes posées sur ce quatrième opus s’éloignent des thèmes déchirants qui parsemaient "Never Learn". Moins introspectif et moins frontal dans sa manière d’aborder la tristesse, "so sad so sexy" conserve néanmoins cette aura mélancolique qui a toujours tissé de fil rouge la carrière de l’artiste. De "last piece" à "bad woman", celle qui s’est illustrée en 2016 sur le projet LIV, propose un album cohérent qui préserve son identité tout en la faisant évoluer de manière considérable.

Entourée de son mari Jeff Bhasker, celui qui a signé les productions les plus poignantes de l’histoire de la POP ces dernières années, (Natalia Kills, Rihanna, Lana Del Rey, Alicia Keys, Harry Styles, …), Lykke Li a également fait appel, sur ce quatrième bijou, à des personnalités telles que Skrillex, Jonny Coffer, Malay ou encore T-Minus. Incontestablement urbaine, cette poignée de producteurs offre à ce nouvel opus une couleur moderne qui, guidée par une voix toujours aussi pure, contribue à faire de "so sad so sexy" un voyage lumineux et nostalgique.

En conclusion, et ce de manière incontestable, Lykke Li sauvegarde son titre, celui de l’artiste qui sublime le mieux le chagrin.

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