#ITW : Ninety's Story : "Charleroi est hyper graphique et poétique"


Jeune duo POP français, Ninety's Story entre pas à pas sur la scène musicale francophone avec un univers percutant et une esthétique assurément moderne. Portés aux nues par le succès de leur single "Kikuyu", ils ont par la suite été choisi, comme une poignée de groupe français (Part-Time Friends, Pi Ja Ma, ...), pour illustrer musicalement, les campagnes de pub de la marque Citroën. Aujourd'hui de retour avec le single "APO", ils nous parlent de leurs ambitions mais également de la Belgique et de la beauté de Charleroi, une ville souvent décriée à l'internationale mais qui regorgent selon eux d'une aura exceptionnelle... On en parle dans un entretien exclusif sur The Melting POP.

Le duo Ninety's Story
Le duo Ninety's Story 

Pouvez-vous présenter le groupe, sa genèse ? 

Ninety’s Story c'est notre vie. Avant même d'être un projet musical, c'est une amitié qui dure depuis l'enfance. On se connaît depuis tout petit mais c’est au lycée qu'on a commencé à faire de la musique ensemble. On passait nos après-midi et soirées enfermés dans la chambre de Guillaume à composer quitte à louper les sessions de skateboard ou de taekwondo avec les potes. Très vite on a enregistré une démo qui nous a permis de faire nos premiers concerts dont un au palais Nikaia (Zénith Niçois) qui était notre plus grand rêve à l’époque. Après ça, on a décidé d'écrire notre EP Kikuyu dont le single est distribué par Kitsuné. C'est assez amusant, car c'est le label qui nous a fait découvrir nos premières influences comme Foals, Metronomy, Two Doors Cinema Club et Parcels. Depuis on n'a cessé de tourner en France, Belgique et dernièrement en Chine. Toutes ces expériences nous ont mené à une idée plus précise de ce qu’on veut. 

Comment décrieriez-vous le style musical que vous défendez avec Ninety's Story ? 

On n'aime pas trop définir le style par mille mots. Quand une idée vient, elle naît de multiples influences. On écoute autant Blink 182 que Chet Baker, Daft Punk ou PNL. S'il faut retenir un mot qui ferait le lien entre toutes ces influences, c'est le mot pop. C'est ce qui définit au mieux notre musique et ce qu'on aime dans la musique. 
"Ce qui est magique aujourd'hui, c'est qu'il n'y a plus vraiment de règles. On peut sortir ce qu'on veut quand on veut".

Vous faites désormais partie de la poignée d'artistes francophones à collaborer avec Citroën, comment avez-vous vécu ce moment ? 

Le fait de représenter une partie de la «French Touch» à travers Citroën est un réel honneur pour nous. Nous sommes honorés que la marque nous fasse confiance pour ses publicités et nous continuons de travailler ensemble sur d’autres projets. Cette collaboration n'aurait jamais vu le jour sans l'agence de Design Musical Start-Rec. Nous sommes ravis de travailler avec cette équipe. 

Après le succès en streaming de votre single "Kikuyu", vous envisagez de sortir un album, un nouvel EP ? 

Aujourd’hui on se concentre sur la création de nouveaux morceaux. On a monté un studio à Bruxelles où on compose tous les jours. Le fait de vivre entre la France et la Belgique a un effet positif sur le processus créatif. Pour l’instant on n'envisage pas de sortir un album mais plutôt un maximum de singles et continuer de collaborer avec d'autres artistes. Ce qui est magique aujourd'hui, c'est qu'il n'y a plus vraiment de règles. On peut sortir ce qu'on veut quand on veut. 

Quelles sont vos ambitions futures pour votre duo ? 

On a beaucoup de projets en tête, beaucoup de rêves. Dans un futur proche on prévoit d'agrandir le line-up sur scène et pousser le show le plus loin possible. Comme on le disait précédemment on veut vraiment prendre le temps de travailler toutes nos idées en studio. La casquette de producteurs nous plaît beaucoup. On adore travailler avec d'autres artistes et on tend à explorer de plus en plus cet univers en faisant des prods, des feat, des remixes. D'ailleurs, on a enregistré un single avec le producteur parisien Roman Kouder qui va sortir très prochainement ! L'idée de faire rencontrer notre univers avec celui d'un autre artiste est super excitant. 

Quelle est l'histoire et la signification de votre nouveau single "APO" ? 

APO ce sont les trois premières lettres du mot Apocalyptique. On voulait exprimer le sentiment de mélancolie à l'état brut, c'est pour cela qu'on a choisi d'écrire en français et dans un style très explicite. APO ça parle d'une rupture, mais ça parle surtout d'amour. C'est la relation amoureuse idéalisée, l'excitation du commencement. APO c'est aussi notre interprétation de la femme dans sa beauté et sa complexité. Il y a ce qu'on sait décrypter et ce qu'on ne pourra jamais comprendre. C'est ça qu'on qualifie d'apocalyptique, mais c'est aussi ça qu'on adore finalement.

Pourquoi avoir choisi de tourner le clip de votre morceau à Charleroi ? 

On voulait un décor esthétique et qui donnait du sens à la chanson. Si vous vous amusez à taper Charleroi sur Internet, vous allez tomber sur des articles comme "Charleroi, ville la plus moche du monde", ou bien "TOP 15 des pires villes d'Europe". Mais en réalité Charleroi est hyper graphique et poétique. Le décor est saturé d'usines abandonnées depuis si longtemps que la nature a commencé à reprendre ses droits. L’ambiance post-apocalyptique collait parfaitement avec le morceau. 

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