#ITW- Olaby "Scint, me permet d'aller vers la lumière"

Derrière Olaby se cache Ophélie Bayol, une artiste pluridisciplinaire qui a tout lâché pour vivre de sa passion : la musique. À la tête en 2017 d’un premier EP qui lui avait valu de nombreux éloges, elle est revenue en 2019 avec “Scint’ un nouveau chapitre de sa jeune carrière. Mariant son amour pour les années 80 à son attachement pour la POP scandinave, le projet s’éveille et se synthétise au son de la MAO un outil cher à l’artiste qui a décidé de se confier à The Melting POP dans un entretien exclusif à découvrir dès maintenant. 

Ophélie Bayol est Olaby au royaume de la synth-pop

Bonjour Olaby, peux-tu te présenter et nous parler de ton parcours ?

Bonjour ! Alors moi c’est Ophélie. Ce projet, Olaby, est né il y a 5 ans. Avec lui, je voulais exprimer mes envies artistiques. J’avais envie de diriger un projet de A à Z et pour moi qui suis avant tout une chanteuse, cela est devenu possible grâce à la MAO. Grâce à elle, j’ai écrit, composé et découvert un nouveau pan de la création musicale. Aujourd’hui, je suis en pleine possession de ma musique et j’exprime ce qui me tient à coeur. 

Pourquoi avoir décidé de te diriger vers la musique électronique ?

J’ai toujours chanté mais c’est vrai que la confrontation réelle avec la musique est venue assez tard dans ma vie. Les premiers instants, n’étant pas musicienne, j’ai dû apprendre à apprivoiser les outils qui m’entouraient. Grâce à la MAO qui était sur ma route, j’ai goûté au vertige de me lancer dans l’inconnu. Cependant, c’est un outil prolifique aux possibilités infinies qui m’a séduit et qui me correspond parfaitement.

Tes textes sont inspirés de ton parcours. Comment gères-tu le contraste entre un outil froid comme la MAO et les émotions de ton vécu ?

Premièrement, je ne considère pas du tout la MAO comme quelque chose de froid. Je suis tellement attachée à l’outil, tellement en adéquation avec celui-ci que les mots coulent de sources quand je me retrouve devant mon ordinateur à composer ma musique. La MAO m’a permis de créer un cocon propice à la création et à la libération de pensées intimes.

Ton univers est fortement imprégné par la POP scandinave. Comment t’es-tu dirigée vers ces inspirations ?

Après ma licence d’anglais, je suis spontanément partie faire un échange linguistique en Suède. Je ne sais toujours pas pourquoi aujourd’hui, mais quelque chose m’a attiré par là. Dans ce pays, je me suis sentie comme à la maison. J’ai senti une connexion, une chaleur humaine et un esthétisme qui colle à ce qui me ressemble. En créant ma musique, comme une bouffée d’oxygène, je me suis dirigée vers des inspirations nordiques. C’est quelque chose qui ne s’explique pas, ça se ressent. (Rires).

Ton nouvel EP s’intitule “Scint”, il fait suite à “Mouvant” paru en 2017. Quel a été le chemin vers ce nouveau projet ?

Le chemin vers ce nouvel EP est fait d’autonomie et de confiance en soi. Pour mon premier EP, j’avais fait appel à un réal. J’avais besoin de ça pour apprendre à composer, à écrire et à construire des chansons. Pour le nouvel EP, j’ai pris confiance en mes capacités et j’ai tout réalisé de A à Z. De plus, de manière irréfléchie, j’ai puisé dans mes souvenirs pour décrire des sensations, des vécus. Ce nouvel EP me permet d’aller vers la lumière en proposant quelque chose d’universel, de moins sombre.

Ce nouvel EP est également l’occasion d’aller vers quelque chose de plus cinématographique. C’est quelque chose que tu voulais transmettre ?

Oui ! (Rires). Le côté cinématographique a toujours fait partie intégrante de mon parcours. Une nouvelle fois, ce n’est pas quelque chose de réfléchi. Quand je compose, j’imagine toujours ma musique sur des images. Je vois des photos un peu jaunies. À long terme, je vois bien ma musique figurer dans des pubs ou pourquoi pas des films. 

** OLABY sera en concert à Cannes, le 27 septembre prochain aux côtés de Botibol. Toutes les infos via ce lien.