#ITW : Pauline Bisou : “le plus beau quand tu as souffert, c’est l’après”
“Soleil Noir”, le premier single de Pauline Bisou, c’est l’histoire d’une relation toxique. Ayant dû écrire ses maux pour se guérir et se libérer, l’artiste s’est soigné avec “Bisou”, un livre autobiographique paru en digital. Point de départ de son incursion dans la musique, ce livre a donné naissance à des textes qui constitueront son premier EP à paraître au printemps prochain. Timide mais prête à raconter son histoire, l’artiste souhaite mettre en lumière, à travers son vécu, des sujets qui la touchent. Pour mieux comprendre son propos, ses combats, The Melting POP lui a posé quelques questions à découvrir dans une interview inédite.
Salut Pauline, tu viens de sortir ton premier single “Soleil Noir” mais tout est parti d’un livre autobiographique que tu as écrit. Peux-tu revenir sur cette histoire ?
En fait, tout est parti d’une relation toxique que j’ai vécue. L’écriture est venue naturellement, de manière instinctive. Pour moi, c’était un exutoire. Je n’avais pas l’intention de créer un livre mais les choses misent ensemble m’ont guidées sur ce chemin.
Pourquoi avoir voulu en faire un EP ?
Encore une fois, rien n’était prémédité. J’y suis même allé à tâtons car je suis de nature timide et je n’avais jamais envisagé faire de la musique. Je pense que ce projet forme un tout et que les choses devaient se passer comme ça. Au départ, les gens qui m’entourent sur ce projet y croyaient peut-être même plus que moi. (Rires)
Le premier single “Soleil Noir” est tiré d’une relation toxique, c’était important pour toi d’écrire ces mots pour te guérir ?
Totalement ! Pour guérir, il faut le savoir, le comprendre et l’accepter. L’écriture est sortie comme une nécessité pour ce titre. L’écrire, le dire et le chanter, tout cela m’a permis d’aller vers une reconstruction qui s’est faite au fur et à mesure. Le parcours est long, mais le plus beau quand tu as souffert, c’est l’après.
Tu as travaillé avec Edouard Granero sur le clip de ce morceau, comment s’est passé la collaboration ?
Dans la patience, l’échange et la bienveillance. J’avais une idée de départ pour le clip mais c’est lui qui a réussi à capter l’essence de ce que je voulais transmettre. Il m’a beaucoup écouté et c’est grâce à lui que ces deux personnages existent dans le clip. Au final, on a travaillé main dans la main mais, ça n’aurait pas été pareil si ça n’avait pas été lui.
N’est-ce pas difficile, de prime abord, de travailler avec un homme sur un projet qui te touche en tant que femme ?
Pas du tout ! Cette collaboration, c’est un coup de cœur. Ensuite, au contraire, il a tellement été à l’écoute et sensible au projet que ça lui donne une certaine profondeur. Il ne se sentait pas légitime au début mais il a été indispensable au processus. Je ne suis pas pour la séparation des sexes, je suis pour l’union et ce clip en est un bel exemple.
Tu as déclaré en interview que tu ne voulais pas être porte-parole du sujet que tu défends pourquoi ?
Je n’aime pas le terme porte-parole, je le trouve trop lourd de sens. Pourtant, quand j’y réfléchis, effectivement, je le fais naturellement. Le thème est fort mais mon intention n’est pas de représenter toutes les autres victimes… J’essaie plutôt de mettre en lumière un sujet à travers mon histoire.
Un EP suivra ce premier titre. Tous les titres seront-ils engagés où comptes-tu apporter plus de légèreté à ta musique à l’avenir ?
Les chansons qui suivent sont aussi dans le livre. Le deuxième single sera plus léger car c’est la suite directe de “Soleil Noir”. Pour le reste, j’ai d’autres choses à exprimer et je parlerais aussi de désir de maternité et d’inclusivité. Le but n’est pas forcément d’être engagée mais plutôt de parler de sujets qui me touchent avec les émotions qui me traversent.
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