#Critique : MARINA réunit l’ensemble de ses forces sur “Princess Of Power”


Quatre ans après son dernier album “Ancient Dreams in a Modern Land”, MARINA revient avec “Princess Of Power”, un 6ᵉ opus qui est aussi son premier projet à paraître en tant qu’artiste indépendante. Plus libre, la chanteuse que le monde a découverte en 2010 avec le projet “The Family Jewels” avant d’exploser avec l’album “Electra Heart” semble plus que jamais décidée à reprendre le contrôle sur sa carrière. Sous sa propre structure “Queenie Records”, elle publie donc un disque qui résonne comme une synthèse de tout ce que ses fans ont pu apprécier sur ses précédents projets.

MARINA - PRINCESS OF POWER

La route vers l'indépendance 

Pop, théâtrale et mordante, Marina Diamandis s’est fait une place de choix sur la scène musicale au début des années 2010 avec ses trois premiers opus parus sous le pseudonyme Marina and the Diamonds. Visuellement et vocalement très incarnés, ces projets lui ont permis de séduire le public anglais souvent très exigeant avec les posptars féminines, mais aussi le reste du monde qui, dans une moindre mesure, a apprécié sa personnalité glamour et son univers conceptuel. Par la suite et parce qu’il était plus doux et plus conventionnel, son 4ᵉ opus “Love + Fear” a divisé son public et déçu les médias. Ainsi, si certains ont apprécié le côté plus accessible du projet, d’autres ont reproché à la chanteuse d’avoir perdu le grain de folie qui faisait le sel de sa musique. En pleine période de doute au moment de la création de ce projet, elle a avoué, plus tard, ne pas avoir réussi à se connecter artistiquement à ce qu’elle souhaitait faire. Pour cette raison, lorsqu’il est venu l’heure d’honorer la fin de son contrat avec Atlantic Records pour son cinquième et dernier album en major, elle a tenté de revenir à quelque chose de plus singulier. Toutefois, le grand public, intransigeant, était déjà passé à autre chose. Ainsi, malgré de bons retours et une bonne direction artistique, le disque n’a pas fait de bruit dans les classements mondiaux. Loin de se laisser abattre, l’interprète de “Bubblegum Bitch” a par la suite décidé de faire le pari de l’indépendance et c'est ici que “Princess of Power” trouve sa source.

Princess of Power : la review 

Défendu par une poignée de singles parus en amont de la sortie officielle qui aura lieu le 6 juin prochain, l’album “Princess Of Power” semble être, pour Marina, le projet de la reconquête. Riche de 13 pistes majoritairement produites par Christopher John Baran (Melanie Martinez, Noga Erez,…), le disque s’ouvre de manière assez pétillante sur la piste titre qui évoque, dès les premiers instants, la fougue qui était celle de MARINA sur ses premiers albums. Teinté de quelques touches de disco et de gimmicks vocaux qui feront plaisir à ceux qui ne se sont toujours pas remis de l’excellent “Electra Heart”, le titre est incarné. À l’aise avec sa voix et très épanouie, MARINA se régénère et comme le laissait déjà sous-entendre le lead-single “Butterfly”, elle décide de déployer ses ailes pour récupérer son trône. Ainsi, sur la suite de l’album, son pouvoir ne se dément pas et on retrouve tour à tour le meilleur de ce qu’elle a proposé précédemment. Comme une synthèse de sa carrière, “Princess of Power” nous fait voyager et parfois, il y a même un peu de la douceur de “Love + Fear” qui vient se glisser dans nos oreilles. Dans ce registre, les pistes “Je ne sais quoi” et “Digital Fantasy” sont de beaux exemples et leur écoute facile et agréable permet de contrebalancer avec l'énergie décadente qui émane de “Cuntissimo” ou encore “Final Boss”. Cohérent tout en mélangeant les styles (disco, synth, électro…), “Princess of Power” tient la route et bien que certaines pistes telles que “I <3 You” ou encore “Hello Kitty” soient moins réussies, on se plaît à retrouver une artiste qui ne ressemble à aucune autre !

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