#Critique : MARINA s’amuse avec sa voix et retrouve sa force sur “Ancient Dreams in a Modern Land"
L’an dernier, MARINA Diamandis (Ex-Marina & The Diamonds) avait annoncé avoir travaillé sur un nouvel album et qu’elle lui apportait les dernières retouches. Retardé par la pandémie, le projet est enfin dans les bacs et celui-ci se positionne dans la discographie de l’artiste comme un véritable retour aux sources. Notre avis, la note et nos titres préférés à découvrir dès maintenant sur The Melting POP.
Avec son quatrième album “Love + Fear” paru en 2019, MARINA avait déstabilisé son public. Premier opus à paraître sans la mention “And The Diamonds”, il marquait pour l’artiste le début d’un renouveau. Ayant eu besoin de faire une pause pour se retrouver et se concentrer sur elle-même après le succès de ses précédents projets, elle proposait alors, sur cet album décrié, un voyage bilatéral entre l’amour et la peur. Incompris, car trop calme et peut-être trop aseptisé pour certain, le disque n’a pas rencontré le succès escompté mais malgré ce revers, MARINA a réussi à conserver son envie de faire de la musique. Déclarant avoir besoin de faire de créer pour elle avant de satisfaire ses nombreux fans qui sont parfois assez violents avec elle sur les réseaux sociaux, elle a voulu, sur son cinquième album “Ancient Dreams in a Modern Land”, s’entourer uniquement de femmes afin de créer un opus féminin qui colle a ses convictions et à sa vision du métier. Annoncé par le single “Man’s World” qui en disait déjà long sur les envies de l’artiste, le projet est enfin disponible partout et force est de constater que MARINA revient d’une certaine manière vers la folie qui a bâti sa reconnaissance. En effet, sur les 4 premières pistes de l’album, MARINA joue avec sa voix et se replonge sans vergogne dans le personnage atypique et rétro qu’elle incarnait à l’époque de “Froot” ou encore “Electra Heart”. Excellant dans ce registre, elle s’engage en parlant des femmes, de sa vision d’elle-même ou encore de sa place au sein d’une industrie qui a fait d’elle une star, avant d’en quelque sorte, lui tourner le dos. Plus posée, la seconde partie de l’album est propice aux balades et aux chansons d’amour, et malgré une certaine cohérence et beaucoup de bonne volonté, on tourne un peu en rond et on regrette que l’excentricité artistique de la chanteuse ne soit exploité davantage. Malgré tout, les titres “Goodbye” ou encore “Flowers” restent agréables à écouter et si on mélange l’album et qu’on modifie sa construction en ne donnant pas toute l’énergie au début et plus rien à la fin, on ne peut que s’enthousiasmer devant le retour aux sources d’une artiste qui semble se faire plaisir à vivre de sa passion. Autre point fort du projet, il ne cède pas au réflexe frustrant qui veut que les titres POP soient désormais charcutés afin de se terminer en 2 minutes 30 pour faire un maximum de streams. Plus c’est long, plus c’est bon et MARINA l’a bien compris !
La note : 13,5/20 - un album positif qui aurait néanmoins gagné en se démarquant un peu plus encore de par ses excentricités
Les titres à écouter en boucle : “Venus Fly Trap”, “Purge The Poison”, “Flowers”
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