Rosalia : la reine du néo-flamenco de retour avec “Motomami”

Le 18 mars, l'ensorcelante Rosalia reviendra dans les bacs avec “Motomami”, son troisième album studio. Un peu moins de quatre ans après le carton mondial de “El Mal Querer”, l’artiste espagnole met les bouchées doubles et à en croire les premiers extraits, elle compte bien brouiller les pistes sur un projet singulier. Devenue l’une des artistes européennes les plus influentes de la planète, la star n’a pas fini son ascension et on vous en dit plus à son sujet dès maintenant sur The Melting POP. 

Rosalia - 2022

L’audace et la liberté de créer

Au premier abord, la musique de Rosalia peut s’avérer déstabilisante pour quiconque tente de cérébraliser son univers. Reine dans l’art de jouer avec les influences, elle s’amuse aussi à casser les codes quitte, parfois, à irriter les bien-pensants. Accusée par certains médias d’appropriation culturelle, pour avoir démocratisé le flamenco et la musique espagnole, elle aurait pu se ranger ou encore s'aseptiser. Cependant, c’était mal la connaître, puisque sur son dernier single “Chicken Teriyaki”, extrait de son troisième album à paraître, c’est l’hyper-pop et la culture japonaise qui sont au cœur de son art. Libre et jamais à court d’idées, Rosalia fonctionne à l'instinct et c’est cette pulsion qui fait de sa musique un océan d’audace. Arrivée sur la scène musicale en 2017 avec un premier album presqu’entièrement composé de guitares-voix, elle a su séduire le jeune public grâce à une personnalité atypique et des visuels toujours très soignés. Ainsi, si on devait comparer son impact et sa trajectoire, on pourrait très aisément mettre en parallèle son parcours et celui de Billie Eilish. En effet, tout comme la chanteuse américaine avec qui elle a collaboré sur le titre “Lo Vas a Olvidar”, Rosalia est l’archétype de la jeune prodige singulière, autonome et engagée. Souhaitant défendre sa culture et ses racines gitanes, elle veut aussi faire tomber les clichés sur ce que doit être une femme dans l’industrie de la musique. Citant parmi ses idoles l’artiste Frida Kahlo, Rosalia chante et défend son teint “pâle”, porte fièrement le monosourcil et le body-positive n’est pas pour elle qu’un simple effet de mode puisqu’elle revendique clairement que ses “rondeurs” sont ses meilleurs atouts.

“Motomami” : un album sexy et féministe

Auréolée de succès avec son second album “El Mar Querer”, Rosalia a mis les Etats-Unis et monde à ses pieds grâce à un opus mariant musique latine, trap, R&B et sonorités urbaines. À mille lieues de ses précédents travaux, le disque était pour elle une énorme prise de risque car elle aurait pu déstabiliser totalement son public. À l’inverse, le projet lui a ouvert les portes de la reconnaissance et aussi bien du côté critique que du côté public, Rosalia a mis tout le monde d’accord. Album concept tournant autour d’une relation toxique, “El Mar Querer” a fait l’unanimité et nombreux sont ceux à l’avoir classé parmi les meilleurs albums de l’année 2018. Attendue au tournant, elle sortira son troisième opus le 18 mars prochain, et sur celui-ci, l’artiste a voulu offrir aux auditeurs, une expérience visuelle et auditive inédite. Plus alternatif, le disque fera toujours la part belle au flamenco mais celui-ci sera détourné pour être plus POP, plus alternatif. Son objectif, faire avec le flamenco et la musique espagnole ce que Rihanna et Beyoncé ont pu faire avec la soul et le R&B lorsqu’elles ont marié ces genres à la POP. D’ores et déjà annoncé comme le peak de sa carrière, le projet s’intitulera “Motomami”. Sorte de croisement entre la virilité de la moto et la subtilité des femmes l’album sera sexy, personnel et traitera notamment du féminisme et de la misogynie.

Premier succès en France

Pour l’heure, il est encore trop tôt pour savoir si “Motomami” sera un succès mais ce qui est certain, c’est que les choses démarrent plutôt bien. En effet, “La Fama”, premier extrait de l’album en featuring avec The Weeknd est un gros carton en streaming. Mieux encore, le titre a réussi à se classer dans le TOP 10 en France, un record pour un titre espagnol depuis Enrique Iglesias en 2017. Un record également pour Rosalia qui n’avait jamais atteint le TOP 50 dans l’hexagone… Un bon présage !

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