Julia Jean Baptiste en interview pour la sortie de son album “Cinérama”
Petit à petit, l’oiseau fait son nid. Après avoir publié plusieurs EP’s, Julia Jean Baptiste se lance enfin dans le grand bain avec “Cinérama”, son premier album. Fruit de deux années de travail, ce projet est pour l’artiste, un moyen d’arrêter et de remonter le temps afin de faire découvrir au public ses influences. Sur les thèmes de l’amour, de la famille ou encore de l’amitié, la chanteuse explore au travers de son projet, des sonorités tout droit venues des années 60 / 70. Cependant, elle réussit à incorporer à son œuvre, juste ce qu’il faut de modernité pour en faire un disque léger qui nous déconnecte instantanément de la réalité afin de nous plonger dans un monde fait de la fusion d’hier et d’aujourd’hui. Afin de mieux comprendre ce premier album paru le 27 janvier, The Melting POP a pu discuter avec l’artiste… Un entretien à découvrir maintenant !
Hello Julia, tu t’apprêtes à publier ton premier album. Comment te sens-tu ?
Hyper heureuse ! J’ai hâte que ces chansons prennent vie en dehors de chez moi. Forcément, je suis un peu stressée, mais j’ai envie de vivre ça dans la joie.
Quelle est la différence avec tes précédents projets ?
Ici, on est dans un exercice long format. J’ai le temps de raconter plein d’histoires, de tenter plus de choses que sur un projet de 5 titres. Pour cet album, je me suis également enfermée en studio durant 2 semaines avec mon équipe de musiciens. J’en garde un excellent souvenir !
Le fil rouge de ton album, c’est l’amour. Qu’est-ce qui t’a inspiré à aller dans ce sens ?
Je pense que j’ai été inspirée par les petites choses de la vie. C’est un album qui concerne mes émotions, mais aussi celles de mes proches, celles du monde qui m’entoure. Cet album, c’est un panorama de la vie. J’ai écrit les titres sur deux ans. Certains morceaux datent du premier confinement. Je pense que c’est ce qui donne à ce projet son âme dansante ! Pour moi, c’est l’album de la liberté, l’album de l’amour, car je l’ai écrit en étant très amoureuse. (Rires).
Sur cet album, il y a une grande dualité entre la pudeur et l’envie de se confier. Tu confirmes ?
Complètement et pourtant, ce n’est pas quelque chose que j’ai réfléchi. Je ne me suis pas posé de questions pour faire ce disque. Quand l'intuition est l’inspiration venaient, je savais que c’était le bon moment. C’est aussi un projet assez nuancé car la vie est faite comme ça, avec des hauts et des bas.
Pourquoi avoir choisi de l’appeler “Cinérama” ?
J’ai mis longtemps à trouver le nom de cet album. (Rires). Quand j’y réfléchissais, je pensais à panorama, mais je ne voulais pas de quelque chose de déjà vu. En cherchant, je suis tombée sur le terme Cinérama. Dans le cinéma du début du XXe siècle, il s’agissait d’un procédé très développé qui permettait à l’aide de 3 projecteurs de diffuser des films sur de larges écrans un peu incurvés. Et puis, quelques semaines après avoir découvert ça, j’ai re-regardé “Les Demoiselles de Rochefort” et dans ce film, ils citent le cinérama. La synchronicité était là, je devais appeler mon album comme ça. (Rires)
Finalement, tout se rejoint parce que depuis le début de ton parcours, il y a une âme assez vintage dans ton univers !
C’est assez drôle, car pour moi, le vintage, c’est tout ce qui est intemporel. Musicalement, je pense que je m’inspire de ce qui a bercé mon enfance. Enfant, j’écoutais beaucoup de bossa-nova. Pour moi, c’est la musique de l’âme et ça ne vieillira jamais. J’aime aussi énormément les comédies musicales comme Starmania. La nouvelle version est d’ailleurs exceptionnelle ! J’avais envie avec cet album, de créer un héritage tout y apportant juste ce qu’il faut de modernité.
Si tu devais choisir un titre pour aider le grand public à découvrir l’univers de Julia Jean Baptiste. Lequel choisirais-tu ?
Ahhh, la question difficile (Rires) ! Je n’ai pas envie de choisir, mais s’il faut le faire, je dirais peut-être “Music-Hall”, car c’est le titre le plus nuancé de l’album. Avec ce titre, je rends hommage à ma grand-mère en lui romançant une vie qu’elle n’a jamais eu. En l’écrivant, j’ai repensé à toutes ces histoires qu’elle me racontait quand j’étais enfant. Sinon, j’aime aussi beaucoup “La Ville” qui traite du temps qui passe et du temps qui s’arrête…
Personnellement, j’aime beaucoup “Le Désamour”. C’est une chanson sur l’amitié. Que signifie ce titre pour toi ?
C’est le dernier titre que j’ai écrit pour l’album. En fait, j’ai aussi envie de dire que c’est mon titre chouchou parce que vraiment, je les aime tous (Rires). “Le Désamour”, c’est l’histoire de la fin d’une amitié. On parle beaucoup de l’amour amoureux qui s’arrête, mais pas assez de l’amour amitié lorsqu’il prend fin. C’est une chanson qui essaye de mettre des sentiments sur la fin de l’amitié.
Tu seras en concert à La Boule Noire à Paris le 16 mars prochain. Que prépares-tu pour cette date ?
Ce sera la date de la release party de l’album ! J’ai extrêmement hâte, car pour la première fois, je pourrais jouer mes chansons pour mon propre public. J’ai fait beaucoup de premières parties à la fin de l’année 2022 et notamment pour Cœur de Pirate. C’est exceptionnel d’ouvrir pour une artiste comme elle. Cependant, créer mon propre show avec mes propres musiciens, c’est un autre challenge. J’ai envie de faire découvrir ma musique différemment que sur l’album !
Tu seras aussi en première partie de La Grande Sophie les 29 et 30 mars prochains. Elle vient également de sortir son nouvel album. C’est une artiste que tu admires ?
J’ai énormément de chance, car elle a une carrière phénoménale. Elle réussit toujours à rester elle-même tout en étant moderne et c’est ce qui fait d’elle une grande artiste. Et puis, son public à l’air incroyablement bienveillant. J’ai hâte de vivre ces beaux moments !
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