#Critique : Evil Dead Rise - le carnage démoniaque selon Lee Cronin

C’est peut-être l’une des franchises les plus sous-cotées du cinéma d’horreur. Pourtant, en près de 25 années d’existence, Evil Dead a envahi la pop-culture sous tous les médiums. 4 films, une série, une comédie musicale, des jeux-vidéos, des comics-books ou encore des suites non-officielles, il faudrait être aveugle pour ne pas se rendre compte de l’importance de cette œuvre horrifique initiée en 1981 par l’exigeant Sam Raimi. Trop gore, trop complexe, pas assez linéaire, il faudrait pousser l’analyse pour essayer de comprendre pourquoi Evil Dead n’est pas aussi populaire qu’un Scream ou qu’un Halloween. Néanmoins, sans jamais avoir été une énorme franchise, Evil Dead a marqué le cinéma et les fans d'épouvante. Preuve de cet impact, un cinquième film nommé “Evil Dead Rise” est paru cette année. 10 ans après le dernier opus, un nouveau réalisateur réveille les esprits maléfiques et on en parle maintenant sur The Melting POP.

Evil Dead Rise - Critique

Evil Dead Rise : un film d’horreur généreusement gore 

Avec “Evil Dead Rise”, Sam Raimi donne les clés de son œuvre à Lee Cronin qui délocalise le livre des morts au sein d’un veille immeuble promis à la destruction. Problème, avant d’en arriver là, une famille va libérer le mal et le carnage va commencer. Dans ce nouveau lieu qui rappelle de par son esthétique les productions “Malasana 32” ou encore “Abuela”, l’œuvre de Sam Raimi s’offre un second souffle et le huis clos dans lequel se déroule le drame vient rajouter un peu d’angoisse à une situation ultra-flippante qui se transforme vite en bain de sang. Visuellement, “Evil Dead Rise” assure et la photographie est probablement le plus gros point fort de ce nouveau film qui réussit à tirer le meilleur partie du cadre qui structure son histoire. De plus, grâce à un sens du gore toujours plus prononcé, Lee Cronin instaure une horreur tranchante (parfois too-much), assez explicite pour faire honneur à la réputation de Sam Raimi. Généreux en matière d’hémoglobine, il ponctue son film de scènes qui en mettent plein la vue et c’est grâce à ce procédé bien rodé qu’il donne à son long-métrage, un rythme suffisamment haletant pour en faire un divertissement plaisant. Exempté de temps mort “Evil Dead Rise” captive dans sa globalité et ce même si quelques défauts viennent parfois nous extraire de l’histoire.

Une introduction ratée qui plombe légèrement le film

Si vous connaissez l’univers de Sam Raimi, vous n’êtes pas sans savoir qu’il prend toujours un malin plaisir à soigner ses introductions. Sur ce nouveau film, il n’est crédité qu’en tant que producteur délégué et on a du mal à comprendre comment il a pu laisser passer une scène d’ouverture aussi banale. Tout droit sortie d’un mauvais slasher, la scène d’ouverture de “Evil Dead Rise” n’apporte rien à l’ensemble. Ainsi, bien que le reste du film soit beaucoup plus solide, on démarre sur une mauvaise note et lorsque la boucle se boucle lors des dernières minutes du métrage, on ressort de la salle avec un léger sentiment d'amertume. En ayant démarré et terminé le visionnage sur une émotion décevante, notre esprit met en exergue toutes les petites incohérences du film. Décisions incompréhensibles, personnages qui ne réagissent pas ou pas assez vite, ressorts scénaristiques trop évidents, “Evil Dead Rise” pêche à plusieurs reprises mais ses défauts auraient pu se faire oublier si le début et la fin du film n’avaient pas été si faibles. Quoi qu’il en soit, ce cinquième film reste quand même de très loin supérieur à tout un tas d’autres productions du genre. Avec Lee Cronin, on apprécie enfin un petit peu les enfants dans un film d’horreur et le fait qu’il ne les épargne pas suffit à nous faire aimer son style ! Amateur de gore foncez mais n’ayez pas peur d’arriver en retard, l’introduction ne vous apportera rien !

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