Brooke Candy : l’audacieuse popstar underground sort l’album “CANDYLAND”


Aux débuts des années 2010, Brooke Candy était un petit phénomène sur le web. Adulée par les fans de POP à travers le monde, elle était promise à une très jolie carrière et ce n’est pas son deal avec Sony/RCA ou encore ses collaborations avec Grimes, Charli XCX et Sia qui feront mentir cette affirmation. Cependant, l’artiste ne voulait pas être la popstar qu’on tentait de faire d’elle. Aujourd’hui, alors qu’elle s’apprête à sortir son deuxième album “CANDYLAND”, l’artiste continue de revendiquer sa différence et sa singularité. Un talent pas comme les autres à découvrir sur The Melting POP. 

Brooke Candy - Candyland

Brooke Candy : une artiste en quête de sa liberté 

Dans le courant du mois de juillet, le 25 pour être plus précis, Brooke Candy sortira son second album. Intitulé “CANDYLAND”, le projet fait suite à “SEXORCISM” paru en 2019. Vendu et annoncé comme un double-album riche d’une trentaine de pistes qui devraient sortir en deux temps, l’opus actuellement promu par les singles “BLOCK” ou encore “Pills” sera à l’image de celle qui le porte : trash, pop, underground et incarné. Après l’esthétique sexuelle et arty de son précédent opus, Brooke Candy change de cap tant dans le son que dans la forme et c’est ici un projet POP poussé à son paroxysme qui est promis au public. À mille lieues de vouloir rentrer dans les cases, Brooke Candy puise son inspiration dans un sempiternel renouveau qu’elle tente de dompter de projet en projet. À la manière de Madonna qu’elle considère comme son icône absolue, Brooke Candy affirme avoir besoin de changer de style et de changer de peau pour s’épanouir. Guidée par ses émotions mais aussi par une certaine forme de chaos, c’est peut-être pour cette raison qu’elle a, en 2017, décidé de mettre un terme à son deal avec RCA alors que son premier album à leurs côtés était sur le point de paraître. Refusant catégoriquement de lisser son image, son ADN musical et sa manière de penser, l’artiste avait fait une croix sur un deal juteux qui lui avait déjà permis de collaborer avec des artistes tels que Grimes, Sia (qui a elle même fait la démarche de la contacter), Charli XCX ou encore Sega Bodega qui publiera ensuite l'artiste sur son propre label. À cette époque, ce sont surtout les titres “Living Out Loud” ou encore “Volcano” qui ont fait leur effet sur le web, mais Brooke n’était pas prête à s’aseptiser pour avancer dans l’industrie. Grande fan de rap et adepte des mots crus, elle voulait pouvoir jouir d’une totale liberté et ce même si cela signifiait qu’elle aurait moins de moyen et aussi, un public de niche. 

Brooke Candy : sexuelle, rare et clivante 

Déjà singulière et hors des clous avant de quitter RCA, Brooke Candy a affirmé ses positions dès la fin de son aventure avec le label. Ainsi, outre l’album “Sexorcism” qui faisait la part belle à une sexualité féminine féroce et explicite, c’est par le biais de l’érotisme que l’artiste a voulu laisser parler sa créativité. Très proche de plusieurs pornstars américaines, elle a produit et réalisé un film érotique pour accompagner la liberté sexuelle qu’elle prônait sur son premier album. Au-delà de ça, Brooke Candy a aussi trouvé un nouvel équilibre grâce à l’art du tatouage, un moyen pour elle de soigner certaines de ses blessures et d’équilibrer ses émotions. Ayant révélé souffrir de troubles bipolaires, elle régule par le tatouage l’intensité qui la caractérise. À l’aube de la sortie de son second album “CANDYLAND” qui renferma notamment sur sa deuxième partie des collaborations avec COBRAH et Heidi Montag, c’est donc une artiste subversive mais en paix avec elle-même ainsi qu'avec son art qui s’illustre devant nous. Passée par des étapes difficiles avant d’être repérée (elle était stripteaseuse et sans domicile fixe), Brooke Candy a peu à peu pris sa revanche et elle est, à l’instar de ses inspirations Madonna et Courtney Love, un talent et une personnalité aussi rare que clivante qui ne vous laissera pas indifférent. 

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