La Toya Jackson : la mal-aimée de la famille Jackson (du Moulin Rouge à Mask Singer)
Dans l’arbre généalogique des Jackson, chaque branche semble avoir porté son lot de gloire, de scandale ou de génie. Michael, le Roi de la Pop, Janet, l’impératrice du R&B, ou encore Joe, le patriarche visionnaire. Toutefois, au cœur de cette dynastie hors norme, une silhouette discrète, souvent moquée, parfois oubliée, continue de flotter à la marge : La Toya Jackson. Entre frasques médiatiques, ambitions musicales contrariées et quête désespérée de reconnaissance, retour sur le parcours de celle qui a souvent été considérée comme la « mal-aimée » de la famille.
Une carrière fantôme
En 1980, alors que son frère Michael commence à cartonner en solo après la tornade Jackson 5, La Toya Jackson entre officiellement dans l’arène musicale. Avec un premier album éponyme sobrement intitulé “La Toya Jackson”, elle tente de faire sa place dans une industrie où le nom de sa famille est à la fois un atout et un fardeau. Ainsi, si sa voix douce et nasillarde divise, son image, plus sage que celle de Janet et moins charismatique que celle de Michael, peine à séduire. Malgré quelques singles au succès confidentiel, l'artiste ne parvient jamais à s’imposer durablement dans les charts et les médias très critiques, ne l’aident pas à se démarquer. Pour cette raison, et contre toute attente, La Toya Jackson s’exile à Paris et décroche un contrat avec le légendaire Moulin Rouge. Pendant plusieurs mois, elle se produit dans le célèbre cabaret, offrant au public une version très américanisée du glamour parisien. Si cette parenthèse colorée et sexy lui permet de relancer quelque peu son image en Europe, elle est aussi vivement critiquée par une partie de sa famille, peu encline à valider cette orientation artistique jugée vulgaire. Pourtant, La Toya se montre professionnelle et investie, loin du personnage fantasque que dépeint la presse people et c’est peut-être ça, la plus belle réussite de son parcours.
Son nom : un fardeau, un emblème
En parlant de famille, les relations de La Toya avec le reste du clan Jackson ont souvent été électriques. Dans les années 90, sous l’influence de son ex-mari et manager Jack Gordon, elle accable publiquement Michael, allant jusqu’à douter de son innocence lors des premières accusations d’abus sexuels. Ces déclarations, qu’elle reniera plus tard, provoquent une rupture quasi totale avec sa fratrie. Même après sa libération de cette relation toxique, le lien avec ses frères et sœurs reste fragile, superficiel, jamais véritablement réparé. Considérée comme celle qui n’a jamais réussi à briller au sein d’une famille de prodiges, La Toya n’a jamais totalement quitté la lumière. Entre télé-réalité et looks excentriques, elle est devenue au fil des années une people qui amuse sans jamais être prise au sérieux. Entre une carrière musicale douteuse (on vous épargne son très mauvais single “Feels Like Love” paru en 2015) et une pluie d’apparitions dans des émissions telles que Mask Singer, l’artiste est aujourd’hui un ressort comique, un personnage qui n’existe quasiment que par son nom. Parfois, elle peut aussi faire parler d’elle pour sa maigreur extrême ou pour ses posts décalés sur les réseaux sociaux. Quoi qu’il en soit, La Toya est à la fois l’héritière et la victime de son nom de famille, un nom qu’elle porte comme un emblème pour continuer à exister, mais aussi comme un fardeau face au parcours de ses frères et sœurs.
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