Charleroi: Toutes les gares ont une histoire



À l’heure où la majestueuse gare des Guillemins de Liège fait office de véritable œuvre d’art futuriste et à l’heure où la gare de Mons tente difficilement de se renouveler, je suis de retour en  collaboration avec ma camarade de Fumeur de Souvenir, pour vous illustrer avec mes mots et en photo, la gare qui borde les quais de la ville dont je vous ai déjà tant parlé. Vous l’aurez compris, après vous avoir fait découvrir il y a quelques semaines la Librairie Molière, place à la gare de Charleroi-Sud. 



Inaugurée en 1874, après une longue période de travaux, la gare de Charleroi a immédiatement trouvé sa place dans ce qui était à l’époque, l’une des plaques tournantes de l’industrie européenne, la sidérurgie et le charbonnage était en effet à leur âge d’or. 

Imaginée par l’architecte Lambeau, qui a également conçu les anciennes gares de Liège Guillemins (1864-1958) et Namur, Charleroi-Sud s’inspire fortement des gares Parisiennes Nord et Est. Avec un budget moindre, la grandiloquence est évidemment restreinte par rapport à ses cousines françaises, mais les codes principaux sont bien présents. 

Gare de Liège Guillemins (1870) Gare de Paris Nord - Gare de Namur


En érigeant son œuvre dans un style néo-classique et avec des matériaux (fer et verre) peu utilisés au 19e siècle. L'architecte a fait preuve de modernisme. L’arc en plein cintre qui domine la façade avant donne au bâtiment des allures d’aqueduc. Près de 140 ans plus tard, malgré de nombreuses transformations et contrairement à ses consœurs, la station carolo conserve toute son authenticité. 



À l’heure actuelle,  et avec près de 70.000 embarquements par semaine, Charleroi-Sud est la 4e gare, la plus fréquentée de Wallonie. À l’intérieur, dans la salle des pas perdus, la verrière et une mosaïque  illuminent le hall. 

Moderne et convivial, le couloir commercial qui relie les deux entrées est un passage obligé pour les voyageurs désireux de combler une petite faim, un besoin pressant, ou tout simplement une irrésistible envie de caféine. 



Jour après jour, les 12 quais du Square des Martyrs voient défiler des passagers, des travailleurs, des étudiants, qu’ils souhaitent rejoindre le Pays Noir, son aéroport ou qu’ils soient en partance pour Mons, Namur, Anvers, Bruxelles, Paris, etc.  Ces visages sont autant de destinés diverses qui misent bout à bout forment une histoire. L’histoire d’un lieu, un lieu de passage, des passages éphémères, bien souvent anodins, mais la prochaine fois que vous franchirez ces murs, dites-vous qu’à votre façon vous contribuez à faire vivre une gare, à faire vivre une ville.


Retrouvez un article sur la Bibliothèque de l'UT à Charleroi sur FDS

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