#Exposition: Rétrospective Marc Atkins à l'Université de Liège
Souvenez-vous, il y a un peu plus
d’un an maintenant, je vous présentais au détour de l’un de mes articles Sid une artiste plasticienne parisienne. Aujourd’hui dans un univers tout aussi
tourmenté, je décide de vous parler du travail de Marc Atkins qui expose
actuellement à l’Université de Liège.
Né en Angleterre en 1962, Marc
Atkins est un artiste multidisciplinaire. En effet, photographe, cinéaste et
écrivain, cet ancien étudiant en art plastique s’adonne aussi et non sans
talent au dessin et à la sculpture. Il faut dire qu’au cours de son parcours
académique jalonné de succès (il est diplômé du collège des arts de Stanford et
de l’Académie Jan Van Eyck) et qu’au gré de ses nombreux voyages (Italie,
Pays-Bas, Canada, Pologne, France…), l’artiste n’a cessé d’affranchir ses
connaissances tout en sustentant son univers. Un univers singulier qui lui a
permis de faire ses preuves et qui lui a concédé une crédibilité rare et
vigoureuse. Il suffit de s’intéresser à ses collaborations pour se rendre
compte de l’estime artistique dont jouit Atkins. Du réalisateur David Lynch à
qui l’on doit l’excellente série « Twin
Peaks » qui renaîtra bientôt de ses cendres pour Netflix, à l’écrivain
Lain Sinclair, en passant par la prestigieuse Université des Arts de Londres
dans laquelle ont notamment étudié Alexander McQueen et Stella McCartney,
Atkins est partout et n’a pas à rougir de son parcours.
Ce parcours est justement le fil
conducteur de l’exposition rétrospective qui se tient à la Galerie Wittert de l’Université
de Liège depuis le 2 octobre dernier. Au travers de photographies, de dessins, de textes, mais aussi de sculptures et de
vidéos l’exposition vous propose de vous plonger et voyager au plus près des œuvres
de l’artiste. Des œuvres qui témoignent une atmosphère sombre et desquelles se dégage
tantôt une certaine violence tantôt une forme de fragilité. L’hétérogénéité des
créations permet de se rendre compte de la subtilité de leur créateur qui
semble tant sur ses photographies que ses dessins avoir calculé le moindre
détail. Cependant, en y regardant de plus près, en observant la noirceur des
propositions l’œil semble percevoir une forme de minimalisme. De cette
opposition des genres émane une forme de complexité. Marc Atkins artiste
désinvolte ou méticuleux ? La frontière semble vaste et pourtant si légère.
Difficile donc voir impossible, de mettre un genre à Atkins, de lui coller une
étiquette. Certes ces œuvres teintées de nudités, de puretés, de férocités ont
un point commun, leur obscurité, mais le sentiment qu’elles transmettent n’est
que rarement identique. Parfois mélancoliques, parfois vulnérables, parfois cruelles,
les œuvres d’Atkins répondent en tous points à ce qu’on demande à l’art. Elles
permettent le questionnement, ouvrent le débat, laissent parler l’imaginaire de
chacun et surtout, le plus important, elles enseignent à ceux qui les observent
que l’art est une porte directe vers la subjectivité.
N.B L'exposition est accessible en accès libre jusqu’au 19 décembre 2015, du lundi au vendredi de 10h à 12h30 et de 14h à 17h, le samedi de 10h à 13h à l’Université de Liège (Place du XX aout).
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