#Exposition: Harry Potter à Bruxelles : Quand le marketing et l'incivilité l’emportent sur la magie

Lundi 18 juillet, The Melting POP se rendait à Bruxelles pour – enfin – découvrir l’exposition Harry Potter qui a pris possession de l’une des salles du Palais des expos depuis le 30 juin dernier. Entre découvertes et déceptions, analyse d’une exposition inégale. 



Pour commencer, replaçons les choses dans leurs contextes. Comme tous gamins nés dans les 90’s mon enfance puis mon adolescence, ont été marqué par la sortie des films de la saga Harry Potter. Si mon manque de bravoure face aux œuvres littéraires de J.K Rowling ne fait pas de moi le plus grand des Potterheads, mes visions accumulées des différents épisodes, stimulaient en moi un empressement réel et éclatant. Ticket en main devant les portes de l’exposition, l’impatience était à son comble et la conviction de passer un bon moment n’avait d’équivalent, que l’élévation du mercure, qui nous conduisait directement aux débuts de la canicule. Hélas, à trop en attendre, à trop y croire, le désenchantement ressenti à la sortie de cette attraction qui a fait le tour du monde, s’est révélait être assez vigoureux. 

Tout avait pourtant bien commencé. Soleil agréable, file d’attente dynamique et personnel accueillant, tout laissait présager un moment magique au rythme des découvertes sur une poignée de personnages ayant marqué des millions de lecteurs et de spectateurs. Rempli de bonnes appréhensions, je n’avais même pas pris la peine de jeter un œil aux critiques avant de me jeter sur mon ticket. Cependant, dès les premières minutes passées au cœur même de l’exposition, les déconvenues se font ressentir. Visiteurs agités n’hésitant pas à bousculer pour dénicher des photos tel un paparazzi qui course Britney Spears à l’affût du moindre de ses faux pas. Bambins turbulents auxquelles les parents ne semblent pas prêter la moindre attention – après tout, même âgés de huit ans, avec un smartphone à la main, ils ne courent probablement pas un grand danger -. Ou encore scénographie peu adaptée à la foule, les vices de l’exposition s’accumulent lentement mais sûrement. Pourtant, tout autour des visiteurs, objets rares, costumes, reproductions, anecdotes croustillantes, les créateurs de l’exposition semblent avoir mis le paquet pour éblouir et émerveiller les fans du sorcier à lunettes, le plus célèbre de la littérature et du cinéma. À l’intérieur même du Palais 2, tous les ingrédients sont réunis pour approfondir le mythe Harry Potter et ainsi perpétuer le succès qui entoure chacun des projets liés à ce personnage légendaire. Malheureusement, les attroupements, les bousculades, les cris et l’ergonomie absolument déficiente viennent gâcher un plaisir à portée de main. 

Une fois sortie des couloirs de l’exposition, une fois les découvertes enregistrées dans les esprits, on espère -  timidement – emporter avec soi, un souvenir, des goodies, ou quelque chose qui nous rappellera que pour la première fois depuis la fin de la saga, nous avons eu la possibilité d’être proche de nos héros préférés. À ce moment, le terme timidement prend tout son sens. Entre photos souvenir hors de prix et gadget à faire tourner de l’œil votre porter-monnaie, la déception s’amplifie un peu plus. Il faut dire qu’après avoir payé pour les transports en commun, sa place (une vingtaine d’euros, mais on peut encore leur pardonner vu le travail et la popularité qui englobe de monde de Poudlard), sa nourriture et ses boissons (comptez environ 3€ pour une canette de Coca-Cola ou une bouteille d’eau), votre bourse fait un peu la gueule, surtout si vous êtes un simple étudiant et j’imagine encore plus si vous avez fait le déplacement avec vos enfants, les grands-parents et la cousine Cindy qui adooooooooooore Ron, Hermione et les autres. En d’autres termes, malgré un travail certain, les organisateurs n’y sont pas allés de main morte pour transformer une expédition qui se devait, merveilleuse, en véritable gouffre à pognon. On est tous d’accord pour dire que le monde doit tourner, mais de là, à ce que le prix de la flotte soit, 8 fois plus élevé que le prix des petits coins à l’aéroport il ne faut peut-être pas abuser. 

Préparez donc le porte-monnaie et la carte Visa. Croisez les doigts pour tomber sur visiteurs qui ont d’autres ambitions que de vous entraîner dans une mêlée digne d’un match de rugby. Prévoyez quelques bouteilles d’eau fraîche, et vous passerez peut-être un moment agréable. Chez The Melting POP, on vous le souhaite en tout cas ! 


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