#POPCulture : Daria, 20 ans et toujours aussi iconique
En mars 1997, Daria
Morgendorffer un personnage secondaire de « Beavis and Butt-Head »,
se voyait offrir son propre show animé par la chaîne MTV. Avec pour tête
d’affiche une héroïne post-moderne et antipathique, "Daria" va durant 5 saisons
pasticher l’Amérique, en mettant en scène une galerie de personnages incarnant
tous les clichés de la société contemporaine. Avec pour toile de fond un humour
noir impétueux, la série va au cours de ses 65 épisodes, explorer et traiter de
nombreux faits de société. Devenue au fil des années, l’une des séries les plus
emblématiques de sa génération, « Daria » est également devenue un
personnage notable de la POP-culture. À l’occasion de son vingtième
anniversaire, The Melting POP s’est penché sur une série qui n’a pas perdu de
son mordant et on vous explique pourquoi !
Comme on l’a déjà
dit, « Daria » fête ses 20 ans. Cependant, contrairement à
« South Park » ou aux « Simpson » la série n’a pas perduré
sur les écrans de télévision. De fait, après les années lycée des élèves de
Lawndale, la créatrice Susie Lewis Lynn a décidé de mettre un terme à la série
afin de ne pas sombrer dans les redondances. Icône de toute une génération de
pessimistes, Daria est, 15 ans après son dernier épisode inédit, l’un des
personnages les plus célèbres de la télévision américaine. Cette popularité qui
persiste encore aujourd’hui, à l’heure des mèmes et des réseaux sociaux, se
fonde sur deux éléments caractéristiques de la série : une héroïne anti-héros
et un ton caustique impitoyable.
Morose et
incomprise, Daria est une adolescente solitaire, un brin trop douée pour le
milieu dans lequel elle vit. Sans pitié envers les membres de sa famille et ses
camarades de classe, ce personnage misanthrope était bien avant l’ignoble Dr.
House, une figure anticonformiste du petit écran. Au travers des traits de
caractère singuliers de son héroïne, la série va aborder avec un humour
corrosif, mais jamais vulgaire, des sujets de sociétés qui, aujourd’hui encore
sont au cœur du débat. Racisme, sexisme, "Daria" tape dans le mille en se moquant
ouvertement des personnages qui font son succès et qui sont le reflet de la
société américaine (Quinn l’ado insupportable, Brittany la pom-pom girl, Kevin
le joueur de football…). Cependant, le show renverse la tendance en incluant
des personnages beaucoup plus paradoxaux (Daria, Jane, Jodie, …) qui vont faire
l’essence et le caractère atypique de la série.
Produite par MTV
qui rappelons-le, est surtout connue pour avoir diffusée une quantité
astronomique d’absurdités, "Daria" faisait office à la fin des années 90’s, de
véritable ovni à la télévision américaine. Ouvertement féministe et engagée en
faveur de la diversité, la série de Susie Lewis Lynn parodiait avec un
discernement sans égal, l’Amérique qui n’a de puritaine que l’expression. Vingt
ans après son lancement, en pleine gouvernance de Donald Trump, "Daria" reste
plus que jamais une série dont la lecture doit pousser à réfléchir.
Derrière son blazer
vert et ses grosses lunettes rondes, l’adolescente sarcastique s’est muée au
fil des années en icône de la POP-culture cultivée et on parie que ce n’est pas
près de s’arrêter !
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