#ITW : Lapwings – l’interview découverte
En août 2015, nous découvrions le groupe Berlinois Lapwings et leur pétillant single "Love Blinkers".
Près de trois années plus tard, la petite bande a fait du chemin et c’est
aujourd’hui avec le single "Masquerade" qu’ils reviennent sur le
devant de la scène. Défendu par une vidéo bien produite, le groupe explore de
nouveaux horizons musicaux. Pour mieux les connaître et pour faire le point sur
leurs ambitions, la voix du groupe, s’est confié à The Melting POP. Leur
nouveau single, l’industrie musicale ou encore leur engagement artistique, Jeal
se confie et nous propose d’en découvrir davantage sur un groupe qui ne demande
qu’à vous transmettre des émotions en musique.
Hello Jeal, peux-tu nous
présenter ton groupe Lapwings ?
Lapwings est un groupe de
POP-rock mélodique indépendant. Aujourd’hui, nous sommes à 5 dans le groupe :
Natasha au violoncelle, Kla Ri à la batterie, Marco à la basse, Pablo à la
guitare et moi Jeal au chant et à la guitare. Nous sommes basés à Berlin, mais
le groupe regorge d’influences diverses. Pablo est Français, Natasha Américaine,
Kla Ri Allemande, Marco est Italien et de mon coté, je suis Belge.
Comment avez-vous fait pour
regrouper tous ces univers ?
Tout s’est fait progressivement.
Premièrement, j’ai rencontré Natasha en
participant à des "opens-mics" à Berlin. Très rapidement, on a ressenti une réelle
connexion et nous avons décidé de plancher sur un premier EP. Au départ, on
tournait avec des musiciens de sessions. Petit à petit on a essayé de trouver
des personnes qui voulaient vraiment former un groupe, on cherchait des
musiciens ayant les mêmes affinités et aspérités que nous. Depuis 2015, les
choses évoluent et le groupe progresse. Quand on est entouré des bonnes
personnes les choses se font naturellement. On est tous différents, on vient
tous d’horizons différents, du ska, au classique en passant par le métal et le
rock, mais quand on commence à créer, on arrive tous à apporter une part de nos
influences, l’affinité fait le reste.
Vous venez de sortir votre
nouveau single "Masquerade" peux-tu nous parler de ce titre ?
Ce titre, c’est Paul Jennings, un
chanteur-compositeur que j’ai rencontré à Berlin qui nous l’a envoyé. Dès le
début, j’ai trouvé que le morceau avait quelque chose, mais il était vraiment
différent ce qu’on propose aujourd’hui. On l’a joué pour la première fois il y
a deux ans et quand on a eu le groupe au complet, on a cherché à lui apporter
notre propre vision. On l’a ensuite enregistrée en même temps que notre
précédent single "La Ligne d’en Bas" et il arrive aujourd’hui avec
un clip vidéo dirigé par Alex Lerner.
"Faire de la musique, ce n’est pas faire de la politique, c’est ouvrir le débat !"
Le clip fait écho aux réseaux
sociaux, comment avez-vous trouvé cette idée ?
"Masquerade", au
départ, c’est une chanson d’amour. Malgré tout, on la percevait différemment.
On ne voulait pas quelque chose qui parle de romance. En se concertant avec
Alex Lerner, on a cherché à trouver quelle était la plus grosse mascarade de
notre vie quotidienne. En y réfléchissant, il a trouvé l’idée des réseaux
sociaux. C’est un thème actuel qui nous touche tous et qu’on voulait
retransmettre en musique.
Après votre précédent single qui
s’attaquait à la présidentielle Française et à Marine Le Pen vous évoquait
encore un thème de société qui fait débat, est-ce que vous vous considérez
comme un groupe qui délivre des messages engagés ?
L’engagement, n’est pas notre
ligne conductrice. Quand on écrit un morceau, on ne pense pas à ça. Après, c’est
clair qu’on ne peut pas s’empêcher de faire le lien avec le monde qui nous
entoure. La dangerosité de Marine Le Pen, la haine contre les réfugiés, c’est
des thèmes qui nous touchent tous de près ou de loin. Avec nos vidéos, on
essaie juste de proposer quelque chose de différent et quand s’est possible, on
analyse aussi la société en portant des messages et en racontant des histoires
qui nous parlent. Faire de la musique ce n’est pas faire de la politique, c’est
ouvrir le débat. Ensuite, le plus important, c’est de créer et de transmettre
de l’émotion.
Quelle est votre recette pour
sortir du lot dans une industrie musicale de plus en plus compliquée ?
(Rires). C’est là toute la
difficulté. Le monde musical a beaucoup changé. Aujourd’hui, il y a de nombreux
avantages à être un artiste indépendant contrairement à il y a 15 ans, mais là
où les choses deviennent compliquées, c’est que les maisons de disque sont de plus
en plus hostiles à l’idée de signer un groupe ou un artiste. Le talent et le
professionnalisme, ne sont plus les seuls critères de sélection. Pour ce qui
est de notre recette personnelle, je dirais la passion mais aussi un son unique
porté par le violoncelle de Natasha et par nos influences personnelles.
C’est quoi la suite après "Masquerade" ?
On sortira bientôt un nouveau
morceau intitulé "Drama Queen". Ensuite, on a récemment enregistré
trois morceaux en live dont la reprise du titre "Amsterdam" que
notre communauté aime beaucoup. Les vidéos seront partagées dans le courant de
l’année. Pour ce qui est du reste, on planche sur un max de concert afin de
faire connaître le groupe et de partager notre passion. On sera en concert à
Berlin le 31 mai et le 15 juin et on espère revenir en Belgique au mois d’octobre
pour une série de concerts. En dehors de tout ça, on espère également pouvoir
commencer l’enregistrement d’un album l’année prochaine.
Pour écouter Lapwings sur les plateformes de streaming, c'est par ici: https://imusiciandigital.lnk.to/cvP-n
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