#Critique : Taylor Swift signe un retour aux sources sur l’album “Lover”


En 2017, c’est avec le déstabilisant “Reputation” que Taylor Swift surprenait son public. Véritable succès (5 millions de ventes dans le monde) l’opus a néanmoins cassé l’image lisse et parfaite que s’était forgée la chanteuse depuis le début de sa carrière. Pour remédier à cela, la star s’est par la suite penchée sur la réalisation d’un nouvel album le septième à son actif. Intitulé “Lover”, le projet signe un retour aux sources… Chansons d’amour, second degré et mélodies POP entêtantes, Taylor revient aux fondamentaux et le projet est déjà passé dans nos oreilles... la critique à découvrir dès maintenant sur The Melting POP.  

Taylor Swift veut radoucir son image sur l'album "Lover"
Taylor Swift veut radoucir son image sur l'album "Lover"

La popstar qui aimait chanter l’amour

Oubliez l’artillerie lourde et l’image fracassante de l’ère “Reputation”, Taylor Swift a rangé ses armes et c’est désormais avec un album plus doux qu’elle a décidé de continuer sa route. Apaisée pour ne pas dire assagie, la popstar a laissé derrière elle, les conflits pour se consacrer à l’essentiel, sa musique et son public. Pour cette raison, à l’écoute des 18 pistes qui composent ce septième album, c’est un véritable retour en arrière qui s’opère et dans son ensemble “Lover” semble être le digne successeur de “1989”, le cinquième album de la chanteuse, celui-là même qui avait marqué son grand tournant vers la POP. Porté par les tubes “ME!” ou encore “You Need To Calm Down” qui annoncaient tous deux un ton plus fun et plus léger, l’opus a principalement été conçu par Swift et Jack Antonoff (qu’on retrouvera également sur le prochain album de Lana Del Rey à paraître la semaine prochaine). Déjà éloquent de par son titre, “Lover”, traite dans sa majorité d’un thème qui a toujours beaucoup plu à l’interprète de “Bad Blood”: l’amour. Ainsi, entre coups de foudre, relations compliquées et peines de coeur, Taylor Swift s’amuse à chanter ce sujet fédérateur qui a toujours bercé ses projets. Aimant écrire sur ses anciennes conquêtes sans jamais vraiment les citer mais en les décrivant de manière assez explicite pour que les fans spéculent et réfléchissent, l’artiste a trouvé la recette parfaite pour faire le buzz et son incroyable popularité se confirme une nouvelle fois avec cet album qui avait déjà été précommandé plus d’un million de fois la veille de sa sortie.

Un album fan-service 

Déjà considéré comme un succès phénoménal avant même sa sortie, ce septième album devrait, terrasser les charts mais l’engouement autour de l’artiste ne reflète pas pour autant la singularité du projet. En effet, à trop vouloir retourner en arrière, Taylor Swift semble avoir oublié de prendre des risques, et sur de nombreuses pistes du projet, c’est comme un goût de réchauffé qui nous reste dans les oreilles. Dans cette catégorie, les pistes “False God”, “Afterglow” et “I Forgot that you Existed”, auraient très bien pu figurer sur “Red” ou “sur “1989” tandis que “Paper Rings”, aussi entêtant soit-il, semble être dans sa production un ressuccé du tubesque “Shake if Off”. Pour trouver de l’originalité, il faut se diriger vers “ME!” ou encore “You Need To Calm Down”, deux pistes déjà connues du public qui sont des singles évidents. Autres pistes surprenantes de l’album, le piquant “The Man” sur lequel l’artiste s’interroge sur sa manière d’agir si elle était un homme ou encore “I Thinks He Knows”, un morceau qui transpire l’âme synth-pop et dansante de Jack Antonoff, le producteur de l’album connu pour le groupe Bleachers ou encore ses collaborations avec Carly Rae Jepsen. En dehors, de cela et même si l’artiste retente quelques incursions country qu’elle réussit haut la main (“Soon You’ll Get Better”, “Lover”, …), l’album semble être la bande-originale d’un teen-movie oubliable.

En conclusion 

Taillé pour le streaming, tant il est facile à écouter malgré le nombre conséquent de pistes, “Lover” est loin d’être un mauvais album. Au contraire, il ressuscite une POP simple et entêtante qu’on croyait désuète (“Miss Americana and The Heartbreak Prince”). Cependant, lorsque le projet que l’on souhaite écouter est signé Taylor Swift et surtout pour un septième album, on s’attend à des prises de risque à des hymnes surprenants et “Lover” restera simplement, un projet de plus dans la carrière d’une artiste qu’on a connu plus surprenante.

La note : 13/20 

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