#ITW : LUNIS - “ce groupe est une manière de retrouver la motivation qu’on avait perdue”
En 2012, c’est sur NRJ 12 et plus précisément sur le plateau de la Star Academy que le grand public découvre Laurène et Louis. En duo sur scène comme à la ville, le couple se démarque très rapidement et au terme de 12 semaines d’aventure, c’est Laurène qui raflera le trophée. Hélas, suite à des divergences artistiques avec Universal, Laurène et Louis ne tireront dans un premier temps pas partie de cette victoire. Aujourd’hui, 7 ans après cette émission, le tandem semble enfin avoir trouvé sa voie et son rythme. Libres et humbles, ils évoluent désormais sous le pseudonyme LUNIS et à l’occasion de la sortie de leurs premiers singles (“Fleur au Pisto” & “Flou”), ils ont décidé de répondre aux questions de The Melting POP. Un entretien à découvrir dès à présent.
Laurène et Louis s'unissent pour former le duo LUNIS |
Bonjour, en 2012 vous participez à la Star Academy sur NRJ 12. Laurène tu vas remporter la saison mais suite à des divergences artistiques, tu vas mettre un terme au contrat avec Universal. Pouvez-vous revenir sur cet épisode de votre parcours ?
Laurène : Au départ, nous avons participé à la Star Academy sans se poser de questions. Nous n’avions jamais réfléchi à l’éventualité de gagner et encore moins à celle de signer un contrat. Après ma victoire, j’ai très vite ressenti que nous n’étions pas sur la même longueur d’onde avec la maison de disques. On était très jeunes à l’époque mais nous avions déjà des convictions artistiques très marquées.
Louis : On est quand même restés un an et demi avec Universal. Malheureusement, c’était vraiment une période de galère et à un moment on a eu besoin de retrouver notre liberté.
Après avoir quitté Universal vous formez le duo Laurène & Louis signé cette fois chez BMG. Quelques singles vont sortir mais une fois encore il n’y aura pas de suite.
Laurène : Avec BMG, on a sorti un EP électro (“EPon1me”) ainsi qu’un single (“On ira Où”). Tout ça est arrivé sans qu’on ait vraiment le temps de réfléchir. À ce moment-là, on voulait juste sortir de la musique. Chez BMG, l’entente artistique était bonne et les relations humaines bien meilleures que chez Universal mais, à notre goût, les choses n’allaient pas assez vite. On voulait être plus productifs, plus libres et c’est pour ça qu’on a décidé d’anticiper la fin du contrat.
Aujourd’hui, vous en êtes au duo LUNIS. Tout a commencé par des collaborations et des featurings. Comment en êtes-vous arrivé là ?
Louis : LUNIS, c’est une évolution du projet Laurène et Louis. Avec LUNIS, on a précisé notre direction. On a fait des choix plus engagés, le but ici est d’être enfin nous-mêmes. Après la Star Ac’, on s’est un peu noyés dans les contrats et dans les projets. LUNIS s’est aussi une manière de retrouver la motivation qu’on avait perdue. Aujourd’hui, on est plein d’énergie et totalement prêt à partager une musique qui nous correspond pleinement.
Laurène : Avec LUNIS on est totalement libres. Grâce à nos collaborations on peut explorer de nouveaux univers, tenter de nouvelles choses. On a également de nouvelles opportunités qui s’ouvrent à nous. Se sentir avancer, c’est vraiment quelque chose qui booste la créativité.
Outre vos collaborations, vous avez sorti votre premier single “Fleur au Pisto” en octobre dernier. On sent sur ce morceau, une envie d’épurer votre univers. Le son est plus folk. C’est une volonté ?
Louis : Totalement ! Avec LUNIS on veut avant tout que la musique puisse coller en guitare-voix. On travaille tout avec des instruments très acoustiques. On rajoute toujours un peu d’électro dans la version finale mais on souhaite avant tout se concentrer sur la voix. Musicalement, on veut avant tout rester sobre.
Le dernier single en date s’intitule “Flou” et on ressent également dans vos textes une envie de raconter des choses vraies.
Laurène : “Flou” est un titre assez particulier car c’est une co-écriture avec Christian Vié. Avec lui, ça a été un coup de foudre artistique. C’est un auteur impressionnant qui a confiance en nous. Il reste hyper humble et il a tout compris à notre manière de travailler. Ce morceau parle du lâcher-prise. C’est une occasion de s’en foutre, de profiter de l’instant présent. (Rires).
“On avance peut-être sans les moyens d’une major mais pour une fois, on avance.”
N’y a-t-il pas eu une appréhension à l’idée de quitter vos majors. À l’idée de tout recommencer à zéro ?
Louis : Pas du tout. À l’inverse, on attendait tellement de notre entourage lorsqu’on était signé en major qu’on finissait par être déçus. Aujourd’hui, on fait les choses nous-mêmes, on avance à notre rythme mais au moins on avance et on propose des choses.
Comment a réagi votre public face à tous ces changements ?
Louis : Notre public n’a jamais été aussi présent qu’aujourd’hui parce qu’aujourd’hui, enfin, on lui propose des choses. Après la Star Ac, on était super exposé mais nous n’avions rien à offrir et à ce moment-là, je pense qu’on a perdu une grande partie de notre audience. On avance peut-être sans les moyens d’une major mais pour une fois, on avance.
Votre liberté signifie-t-elle que vous allez vite proposer un EP ?
Laurène : Pour le moment, on avance plutôt avec l’idée de partager un morceau par mois. Le morceau de décembre est déjà prêt et celui de janvier l’est potentiellement. Nous ne voulons pas nous mettre de barrière. Si nous avons envie de lâcher un EP en février on le fera. On sait qu’un projet plus grand arrivera plus tard mais on ne sait pas encore quand. Le plus important c'est qu’on soit épanouis artistiquement.
Cela fait plusieurs années que vous travaillez ensemble. N’êtes-vous pas lassé de collaborer et d’évoluer côte à côte ?
Laurène : Ça fait près de 10 ans qu’on avance ensemble et à mesure des projets, nous avons beaucoup évolué. Au départ, Louis était en avant, désormais c’est moi. On a fini par trouver un équilibre qui fait qu’on ne peut pas se lasser de travailler ensemble.
Louis : On est vraiment un duo. Quand on travaille, il n’y a pas de leader. Chacun a quelque chose à apporter et quand il n’y a pas de problème d’ego, les choses peuvent continuer sans cesse.
“La complicité, c’est important pour nous”
The Pirouettes, Part-Time Friends, Slimane et Vitaa dans un tout autre registre. Les duos sont à la mode actuellement. Y en a-t-il un qui vous a inspiré ou que vous aimez écouter ?
Laurène : On aime beaucoup Angus et Julia Stone car ils sont à peu près sur le même équilibre que nous.
Louis : On aime aussi les duos ponctuels. Lauv et Julia Michaels par exemple c’est quelque chose qui nous inspire pas mal par exemple.
Liberté, productivité et partage semblent être vos maîtres-mots. Y en a-t-il d’autres qui pourraient vous correspondre ?
Laurène : Wow, merci ! Je pense qu’effectivement, c’est ce qu’on veut retransmettre. Complicité aussi, c’est important pour nous.
Comment vous voyez-vous dans le futur ?
Louis : Je nous souhaite de faire de belles scènes et de pouvoir faire les courses sans regarder le prix. (Rires)
Laurène : (Rires). Ah oui, ça c’est hyper important. Mais la scène, le partage, la musique, c’est ça le principal.
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