#ITW - Yaåster: “les années 70, c’était extrêmement vivant”


Spirituellement né dans les années 70, Yaåster anime sa musique d’une ambiance et d’un style prêt à défier le temps. Prêt à vivre son rêve artistique, il construit peu à peu son univers et pour en savoir plus, The Melting POP a décidé de lui poser quelques questions. Ses différences, son nouveau single “No Matter What They Say!” et plus encore. Rencontre avec un artiste créatif et décalé. 

Yaaster - "No Matter What They Say"


Salut Yaåster, qui es-tu et comment vas-tu ?

Salut, comme ta question l’indique, je m’appelle Yaåster et je suis auteur-compositeur-interprète. Je produis ma musique en indé et mon studio est dans les Yvelines Je vais très bien mais la situation actuelle rend les choses un peu plus complexes pour nous, artistes, et pour beaucoup d’autres d’ailleurs, mais c’est aussi un temps moins agité, plus propice à la réflexion, la création et à l’écoute de soi. 

Tu es inspiré par les années 70 et tout ton univers visuel est marqué d'une forte singularité. Tu es conscient d'être l'un des rares artistes en France à incarner cette esthétique ? 

Oui, les années 70 m’inspirent beaucoup. La musique y était incroyable, authentique et se métamorphosait tout le temps. C’était extrêmement vivant ! Je peux te le dire, j’y étais (rires). Sinon, je ne m’étais pas fait la réflexion à vrai dire ! Tout ce que je sais, c’est que j’aime ce que dégage ce style et cette esthétique. Je m’y sens bien. J’aime les couleurs, les formes bizarres, les textures.. Particulièrement dans le style vestimentaire de ces années-là, il y a une sorte de décomplexion de l’individu. C’était beaucoup moins formaté et plus joyeux je trouve ! J’ai aussi des inspirations plus anciennes provenant du XIXe ou début du XXe siècle concernant la décoration, les objets etc. J’adore les brocantes, les puces, et chiner tout court ! Je vais dévoiler un peu plus de cet univers sur les covers des deux prochains singles qui arrivent. 

Ton nouveau single "No Matter What They Say!" est d'ailleurs une ode à la différence... N'est-ce pas ? 

Tout à fait, c’est une ode à accepter qui l’on est, ce que l’on pense, faire ce dont on a envie sans se soucier du jugement de l’autre. C’est une ode à la liberté d’être soi-même, tout en gardant en tête qu’il y a toujours des choses qui nous retiennent. Que ce soit conscient ou inconscient. Il s’agit de lâcher prise afin de se libérer de ses chaînes en quelques sortes. Peu importe le temps que cela prend et peu importe ce que les autres disent. 

En parlant de côté rétro, la musique des années 70, début 80, redevient la norme en radio. Pourquoi à ton avis ?

On est dans une phase où la musique urbaine règne en maître. Les projets développés par les labels sont en grande majorité des projets urbains qui maintenant se déclinent en plein de sous-styles urbains. Mais je pense que les choses sont cycliques. On arrive peut-être à un nouveau cycle qui laissera ensuite sa place à un autre cycle etc… Du coup, si ce que tu dis est vrai, je m’en réjouis !

Tu as déclaré dans une interview que tu faisais de la musique pour retrouver ton enfant intérieur. Qu'est-ce que cela signifie pour toi ? 

La musique m’aide à aller puiser en moi des souvenirs, des images, des émotions que j’ai pu avoir plus jeune. Cet enfant intérieur, nous l’avons tous et j’aime me reconnecter à lui au travers de mélodies, ou de textes et plus généralement au travers de la composition. Parfois, quand je pense à lui ou que j’écoute une musique dans laquelle il vit, je suis ému et je pleure… Ça fait beaucoup de bien. 

Quand on regarde tes clips, on a du mal à distinguer le personnage scénique de la personne que tu es vraiment. Qu'est-ce qui fait la différence entre les deux ?

La vraie différence entre les deux, c’est que Yaåster est un personnage public tandis qu'Arnaud est un être humain normal. Les deux sont artistes mais l’un produit de la musique, des concerts, chante ses chansons et rêve de tournées internationales, de studios incroyables et de faire des albums toute sa vie. De son côté, Arnaud travaille dans un bar pour gagner des sous, passe du temps avec sa copine ou ses potes. Mais disons que les deux sont tournés vers une transcendance de ma vie d’aujourd’hui afin de vivre pleinement et d’incarner ce que je désire être. 

Tu as un EP dans les tuyaux. Tu peux nous en dire plus ? 

J’ai dans les tuyaux deux autres singles qui vont sortir en janvier et en mars. Pas de clips mais DE LA MUSIQUE !! Pour la suite, j’ai plusieurs options mais je préfère garder cela pour moi le temps de bien mûrir la question. 

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