Que sont-ils devenus #5: Sarah Riani

En 2005, c’est sur M6 et dans l’émission “Nouvelle Star” que le grand public découvre Sarah Riani. Inspirée par la soul et R&B, l’artiste a, sans remporter l’émission, retenu l’attention du public. Dans les années qui ont suivi son passage sur le petit écran, la chanteuse a connu une carrière compliquée. Entre succès, retards et échecs, la jeune femme a petit à petit disparue des écrans radars. The Melting POP vous donne aujourd’hui de ses nouvelles. 

Sarah Riani pour la marque "O Turbans" - source Facebook / 2019

Une passion sans faille pour la musique  

Depuis sa plus tendre enfance, Sarah Riani a toujours eu des rêves de musique. Écriture, chant, composition, c’est dans sa chambre qu’elle se rêve artiste en écoutant Christina Aguilera ou encore Toni Braxton. Tentant par ses petits moyens de contacter des labels et artistes afin de se démarquer, elle s’inspire de la soul et du R&B pour façonner sa voix. En 2005, se sentant enfin prête à décrocher son rêve, l’artiste s’inscrit à l’émission “Nouvelle Star”. Appréciée des téléspectateurs et du jury, elle terminera sa course en 6e position l’année où Myriam Abel a raflé la victoire. Malgré sa détermination et son talent, les mois qui suivent son passage dans l’émission sont difficiles puisque de nombreuses portes se ferment là où Sarah pensait pouvoir entrer. Triste, déçue, elle va néanmoins continuer à se battre avec comme armes principales, sa voix et son talent. Se servant de l’émergence d’Internet pour toucher le public, elle publie de nombreuses covers sur YouTube et c’est de cette manière que son destin va prendre un nouveau tournant. En effet, suite aux milliers de vues que récoltent ses vidéos, Sarah va rencontrer l’équipe de Bombattak Records. Travaillant main dans la main durant trois ans, Sarah et ses collaborateurs vont positionner la jeune artiste sur la scène urbaine. En featuring avec Brasco ou encore El Matador, elle va petit à petit réussir à se faire un nom. Hélas, le label n’est pas en mesure d’offrir à Sarah les matériaux et le budget qui serviront à véritablement lancer sa carrière et en 2010, alors qu’elle recherche activement une major, Sarah Riani signe avec Polydor. Produisant pour elle, son premier single “Intouchable” qui entrera à la 6e place du TOP 50, le label va également lui promettre un album qui ne sortira jamais. 

Empêtrée dans les histoires de contrats, mais également déçue des retards et reports que lui assigne sa nouvelle équipe, Sarah Riani va au fil des années perdre confiance en elle ainsi qu’en sa musique. Heureusement, la détermination est l’une des principales qualités de l’artiste qui va après plusieurs années difficiles, réussir à convaincre une nouvelle équipe de croire en son talent. Signée chez Believe dès 2013, elle va une nouvelle fois devoir faire face à de nombreux reports mais, en 2015, son premier album “Dark En Ciel”, sera enfin proposé au public. Composé de chansons d’amour sombres et mélancoliques, ce premier opus renfermera notamment le single “L’étranger”, un titre cher à Sarah ainsi qu'à son public qui lui avait durant de nombreuses années réclamé une version studio de la chanson. Fière de son travail, Sarah va durant quelques semaines défendre son projet mais face au manque d’engouement et suite à des ventes décevantes, elle va décider de mettre un terme à sa carrière musicale. Depuis lors, Sarah a désactivé tous ses réseaux sociaux mais ceux qui la connaissent bien savent qu’elle a lancé en 2018 sa propre affaire. À la tête de sa propre société, elle a créé “Ô Turbans”, une gamme de turbans féminins chics en tissus nobles. Active de 2018 jusqu’à la fin de l’année 2019, la société de Sarah Riani semble aujourd’hui à l’arrêt. Hommage à ses racines algéro-marocaines, la marque reste visible sur les réseaux sociaux et on y retrouve une Sarah souriante. Vivant désormais à Lyon, là où elle a grandi et loin de la frénésie parisienne, l’artiste aspire à une vie plus calme. Cependant, comme elle le mentionnait en 2015, lors d’une interview : “J’ai su retomber sur mes pattes une fois, deux fois, je peux le faire trois fois”... On attend donc avec impatience le quatrième round.