#ITW : Cocoon : “Pacific Palace”, c’est l’histoire d’un amour impossible”


Le 8 janvier dernier, Spirou est revenu en librairie dans une nouvelle planche intitulée “Pacific Palace”. Réalisée par Christian Durieux, cette nouvelle aventure est également mise en musique par Mark Daumail, fondateur de Cocoon. Ayant réalisé deux titres pour mettre en lumière ce nouveau tome, le chanteur livre une œuvre sincère qui mélange à merveille l’univers de la bande-dessiné à celle du célèbre projet qu’il dirige depuis de nombreuses années. À cette occasion, Mark Daumail s’est confié à nous. Le nouveau Spirou, son engagement pour les jeunes artistes et son avenir musical. Interview exclusive à découvrir sans plus attendre.

Mark Daumail - Cocoon


Bonjour Mark. Tu reviens avec un nouvel EP qui illustre le prochain Spirou. La bande-dessinée, c’est un monde qui t’inspire ? 

Oui, j’ai toujours été fan de BD. Déjà gamin, je faisais une chronique dans l’émission radio de mon père. En grandissant, j’ai lu les Titeuf, les Lucky Luke, les Astérix. Plus tard, j’ai découvert les écoles américaines et japonaises. 

Et comment t’es-tu retrouvé sur le nouveau Spirou “Pacific Palace”. 

Avec Christian Durieux, on vient de la même région. Un jour, on s’est rencontré et il m’a dit qu’il écoutait beaucoup Cocoon lors de ses séances de travail. Ce qui est drôle, c’est que de mon côté, j’avais des BD de lui dans ma bibliothèque. Assez naturellement, je lui ai proposé de collaborer, d’écrire pour son prochain projet. À ce moment-là, je ne savais pas qu’il s’agirait d’un nouveau Spirou. 

Qu’est-ce qui t’a inspiré dans ce nouveau Spirou quand tu l’as découvert pour la première fois ?

Quand j’ai découvert qu’il s’agissait d’un Spirou, j’ai eu un peu peur car c’est de base un univers assez enfantin. Cependant, “Pacific Palace” se déroule dans un hôtel, l’univers est plus adulte, un peu érotisé. Tout est latent, rien n’est graphique, c’est une histoire d’amour entre Spirou et Léna. Pour la petite anecdote, la BD renferme une dizaine de pages bleues où l’action se déroule dans une piscine. C’est ce passage qui m’a inspiré le premier titre “Blue Night”. 


Dans le second titre “Sweet Lena”, tu parles un peu plus en détails de l’histoire d’amour entre Spirou et Lena, le second personnage principal de ce nouveau tome. 

Les deux titres parlent de leur histoire, de leur rencontre. Ce qui m’a plu, c’est qu’il s’agit d’une histoire d’amour impossible entre Spirou et Lena, la fille d’un dictateur. L’amour irréalisable m’a toujours énormément inspiré. 

Comment as-tu fait pour marier l’univers de Spirou et celui de Cocoon ? 

Le fait que l’histoire se passe dans un hôtel a beaucoup joué dans la réalisation des titres. Ici, il n’était pas question de guitare électrique ou de batterie. Toutes les sonorités devaient être douces, en sourdine, comme pour ne pas réveiller les chambres. C’est tout un exercice mais au final, l’ambiance de la BD et celle de Cocoon n’étaient pas si éloignées. 

En parallèle de cet EP, tu continues les classrooms sur les réseaux sociaux. Comment est née l’idée de ce projet ? 

Cocoon est un groupe très repris sur YouTube partout dans le monde. Les gens s’approprient les chansons, personne ne les joue véritablement comme moi je les joue. De ce fait, j’ai eu envie d’apprendre au public à jouer mes chansons même si chacun est libre d’y apporter sa touche et son univers. J’adore jouer au prof alors que je n’y connais pas grand chose à la musique hormis les bases (Rires).

Tu lances aussi un concours avec ces classrooms. Le gagnant remportera l’enregistrement d’un titre. C’est important pour toi de porter la nouvelle génération ? 

Aujourd’hui, je suis indépendant. J’ai ma propre structure, mon propre studio, mon propre label. Avec les classrooms, j’ai découvert tout le potentiel et le talent de la nouvelle génération. Offrir l’opportunité à quelqu’un d’enregistrer son premier titre, c’est une manière de mettre ça en lumière.

En 2016, à l’époque de l’album “Welcome Home”, je t’avais interrogé et tu me disais avoir eu des doutes quant à l’avenir du projet Cocoon. Aujourd’hui, tu sembles reparti de plus belle. Qu’est-ce qui a changé ? 

Avant la sortie de “Welcome Home”, je pensais que le public ne pourrait pas se faire à l’idée d’un Cocoon sans duo. Cependant, je me suis rendu compte que j’avais tort. Certes, les collaborations sont le ciment de Cocoon mais les mélodies sont vraiment la force du projet. Ce qui est fort avec Cocoon, c’est que tout le monde connaît au moins une chanson sans forcément pouvoir mettre un visage sur le projet. C’est pour cette raison que je peux me laisser aller à inviter des artistes sur mes albums. Masculin ou féminin, qu’importe, le plus important, c’est de faire de belles chansons.

As-tu un nouvel album dans les tuyaux après “Wood Fire” paru en 2019 ? 

Je travaille sur de nouvelles choses mais c’est hors de question que je sorte un album sans pouvoir faire de la scène. Avec le virus, les artistes sont muselés. Financièrement, ce sont les tournées et les concerts qui assurent la pérennité d’un artiste. Aujourd’hui, je pense à toutes ces tournées annulées. L’industrie musicale allait déjà très mal, je crois qu’après ça, les choses seront encore pire.



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