#Critique : Demi Lovato se met à nu et donne de la voix sur “Dancing With The Devil… The Art Of Starting Over”.


Demi Lovato revient de loin. En effet, après une surconsommation de drogue qui a failli lui coûter la vie en 2018, la star Américaine revient avec “Dancing With The Devil… The Art Of Starting Over”. Septième album de sa carrière, ce projet lui sert à remonter la pente tout en parlant de ses addictions, de son overdose ou encore de ses troubles alimentaires. Plongée troublante dans les angoisses d’une artiste qui a grandi au cœur de l’industrie, l’opus est une mise à nu totale, un journal intime et The Melting POP a enfin écouté le projet. La critique dès maintenant.

Demi Lovato - Dancing With The Devil


L’album miroir d’une artiste prête à revivre

Dans le documentaire YouTube qui évoque ses troubles et ses addictions, Demi Lovato raconte qu’elle a eu besoin d’en dévoiler le plus possible pour se forcer à combattre ses démons. Ainsi, si les épisodes sont parfois difficiles à regarder tant ils plongent le spectateur dans les secrets les plus intimes de la chanteuse, l’album qui suit cette diffusion est également une mise à nu pour l’ex-star de l’écurie Disney Channel. Septième album de sa carrière, “Dancing With Devil… The Art Of Starting Over”, raconte sous différents spectres, la réssuréction spirituelle d’une femme qui a bien failli s’égarer. Boulimie, viol, overdose, identité queer ou encore thérapie familiale, Demi Lovato semble ne rien vouloir cacher. Too-much, voire putassiers pour certains, les angles choisis par la chanteuse pour ce défendre ce nouvel opus sont au final, le reflet d’une enfance et d’une adolescence volée par la presse et les médias. Sans filtre, car déjà sur-exposée, Demi Lovato ne se refuse rien et ses textes et les histoires qu’elle raconte, sont le point fort de ce nouvel opus. Forte et pourtant à fleur de peau, la star se livre sans voile et la première partie de l’album qui comporte 19 pistes est d’une profondeur sans précédent. Portés par une voix sincère et mature, les textes de l’album racontent en effet beaucoup de choses et c’est avec compassion et espoir qu’on se plonge dans les combats intérieurs et les faiblesses de la chanteuse. Bien écrites, bien produites, les 10 premières pistes du projet composent un tout solide qui malgré un manque d’uniformité sonore, se laisse savourer tout en se laissant apprivoiser de manière très rapide. En effet, difficile à l’écoute de l’album, de ne pas fredonner les titres dès la première seconde tant certains gimmicks sont addictifs (“Melon Cake”, “Lonely People”, “Met Him Last Night”. Malgré tout, l'opus souffre dans sa globalité de sa longueur et celle-ci vient souligner à mesure que le projet avance, un manque de direction artistique évident. En effet, comme sur ses précédents travaux, Demi Lovato fait le choix de ne pas définir son identité artistique et entre POP, country dépouillé, touche urbaine et envolées acoustiques, certains titres semblent tout droit sortis des albums de Selena Gomez, Taylor Swift, Ariana Grande ou encore Ava Max. Plus de 13 ans après son premier album, Demi Lovato peine encore à s’établir et c'est probablement pour cette raison qu’elle est encore aujourd’hui et malgré une voix plus puissante moins considérée artistiquement que ses consoeurs Miley Cyrus et Selena Gomez. Qu'à cela ne tienne, en dépit d’un déficit de constance sonore et artistique, “Dancing With The Devil… The Art Of Starting Over” reste un projet solide et somme toute assez sincère. Les fans de la première heure y trouveront leur plaisir tandis que les autres conserveront à leur convenance, les pistes qui réussiront à les transporter. Une chose est sûre, Demi Lovato se cherche encore mais elle a le potentiel vocal ainsi qu’une histoire qui servira à tout jamais sa plume et son univers.

 


La note : 14/20 - un album long et inégal mais sincère et évident

Les titres à écouter en boucle : “Melon Cake”, “Met Him Last Night” feat Ariana Grande, “Dancing With The Devil


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