#Retour : Agnes Carlsson, le phœnix de la POP scandinave

Souvenez-vous en 2009, Agnes mettait l’Europe à ses pieds avec son tube “Release Me”. Classé 7e des charts en France, le titre a aussi atteint le Top 10 en Angleterre, en Belgique, en Suisse ou encore en Suède, terre natale de la chanteuse alors âgée d’à peine 20 ans. Suivi dans la foulée de l’album “Dance Love POP” et du titre “On and On” (qui a même eu droit à une version française), ce succès laissait présager de beaux jours pour la jeune artiste. Hélas, pour beaucoup, Agnes n’est resté que la chanteuse d’un seul tube mais sa carrière continue et elle pourrait bien nous surprendre. 

Le succès, l’échec et le silence

L’industrie musicale est sans pitié et pas besoin d’aller aux États-Unis pour s’en rendre compte. En effet, aux quatre coins du monde, les exemples sont nombreux et le succès peut très vite être remplacé par une période moins faste, plus compliquée. Venue de Suède Agnes Carlsson en sait quelque chose. En effet, après avoir remporté l’émission “Nouvelle Star” en 2005 dans son pays, l’artiste est devenue avec le titre “Release Me”, un véritable phénomène. Qualifiée à l’époque par les médias de “Révélation Suédoise”, l’artiste est absolument partout mais après le succès de “Dance Love Pop” (50.000 exemplaires vendus en France et une nomination aux "NRJ Music Awards”), la traversée du désert va commencer. En effet, en décidant de tirer en longueur l’exploitation de l’album avec des singles qui n’ont pas séduit le public, Agnes et son équipe vont perdre du temps et quand l’album “Veritas” arrive trois ans plus tard porté par le titre “Don’t Go Breaking My Heart”, les résultats ne vont pas être à la hauteur des attentes. Portée aux nues après son succès, Agnes doit désormais confirmer et montrer des résultats. Hélas, ceux-ci ne seront pas atteints, les premiers singles ne vont pas faire grand bruit et Agnes va même décider en pleine conception de son projet de quitter son label Américain suite à plusieurs divergences. Souhaitant se concentrer sur la Suède, l’interprète de “On and On” va fermer la porte à une partie de son public et malgré un marathon promo assez important dans son pays, l’album passera très vite à la trappe et ce, malgré de bonnes critiques et un potentiel indéniable. Suivi en 2013 d’une participation à l’émission Suédoise “Sa Mycket Battre”, un télé-crochet connu pour relancer des carrières et puis du best-of “Collection”, l’album “Veritas” sera considéré comme un échec et malgré quelques rumeurs de participation à l’Eurovision, Agnes va durant de nombreuses années disparaître des écrans radars. 

Se libérer pour mieux revenir et créer

Dans l’industrie musicale, la notion de Phoenix est souvent utilisée à tort et à travers. Néanmoins, ce concept de renaissance illustre parfaitement le retour d’Agnes. Pour cause, après 6 années de silence, la chanteuse est revenue en 2019 avec une poignée de titres inédits qui ont totalement restructuré son image. Ainsi, de “Nothing Can Compare” à “Limelight” en passant par “I Trance”, c’est une Agnes plus électronique, plus alternative et surtout plus créative que jamais qui a fait son grand retour. Déclaration d’amour à sa passion pour la musique qui ne l’a jamais quitté mais aussi aux années 70’s ainsi qu’à la scène électronique, les nouveaux titres d’Agnes sont désormais l’occasion pour elle d’être totalement libre de ses choix artistiques et comme elle le scande sur le titre “Limelight” : “I let the music be the answer, my philosophy… Rhythm is my remedy”. 

Productrice de ses nouveaux morceaux, Agnes a annoncé en 2020 l’arrivée de son cinquième album, le premier en huit ans et malgré le très beau succès du titre “Fingers Crossed” qui a même connu quelques rotations radios sur le territoire français, la pandémie a retardé le processus de création. Atteinte du COVID-19, Agnes a dû revoir ses plans mais le single “24 Hours” dévoilé il y a quelques semaines semble indiquer que ce nouvel album n’est plus loin de pointer le bout de son nez. Accompagnée sur ce projet d’un proche collaborateur d’Avicii, Agnes est prête à faire danser la planète et même si le succès n’est plus celui qu’elle a connu en 2009, sa liberté et sa joie de créer sont les plus beaux exemples de sa réussite.