#Retour - Natalie Imbruglia : la popstar qui ne voulait pas en être une

Personne n’a oublié Natalie Imbruglia et son incroyable tube “Torn”. Propulsée au rang de star mondiale en 1997 après avoir repris ce titre d’une chanteuse danoise, elle a depuis continué son parcours de manière plus discrète mais toujours en conservant son ADN et son empreinte artistique. Aujourd’hui, alors qu’elle sortira son sixième album “Firebird” en septembre prochain, The Melting POP a eu envie de revenir sur son parcours ainsi que sur sa musique. 

Des débuts heureux mais pas vraiment

“Torn”, c’est l’histoire d’un titre né pour être un tube. Enregistré pour la première fois en 1993 par l’artiste danoise Lis Sørensen, il est ensuite repris par un groupe de rock alternatif en 1995 avant de servir deux ans plus tard de rampe de lancement au premier album de Natalie Imbruglia. Jeune artiste australienne installée depuis quelques années à Londres, elle va devenir en moins de temps qu’il n'en faut pour le dire une star interplanétaire. Écoulé à plus de 8 millions d’exemplaires à travers le monde, “Torn” fait d’elle l’artiste du moment et ce gros succès lui vaut même une nomination au Grammy Awards. Pour Natalie qui se rêvait comédienne lorsqu’elle était plus jeune et qui avait abandonné le métier après quelques déconvenues, ce succès soudain est une aubaine. Cependant, même si son premier album “Left Of The Middle” est un véritable succès, la création du second ne sera pas aussi évidente. En effet, stressée par cet exercice et après avoir exploité le précédent projet pendant près de 3 ans, Natalie décide de faire un break. Manquant d’inspiration, elle dira lors de la promotion du second album sorti en 2001 qu’il est difficile d’écrire lorsqu’on est heureux mais quelques années plus tard, elle s’exprimera d’une autre manière en disant qu’elle était riche, célèbre mais extrêmement malheureuse car elle ne comprenais tout simplement pas ce qui lui arrivait. Étouffée par la notoriété et par ces répercussions, l’artiste se renferme sur elle-même et lorsque vient le moment de sortir son 3e album, les relations avec sa maison de disques vont se compliquer. En effet, si son label RCA souhaite faire un album POP créé par une équipe scandinave, Natalie penche plutôt pour un son rock’n’roll. Au-devant de ce conflit d'intérêt, Natalie Imbruglia se sépare de son équipe d’origine et publie en 2005 l’album “Counting Down The Days” duquel sera tiré le hit “Shiver”. Rencontrant un certain succès dans plusieurs pays d’Europe, l’opus sera le dernier projet mainstream de l’artiste. Par la suite, elle a en effet publié un best-of, un quatrième album et un album de reprises qui n’ont pas réellement fait de vagues dans les charts. Interrogée en 2015 sur cette accalmie et sur sa place en tant que femme dans l'industrie, l’artiste dira qu’elle est fière de son parcours et que pour elle son âge n’est pas un problème mais plutôt une force qui lui permet de savoir ce qu’elle souhaite réellement. 

Un nouvel album so 80’s 

Le 24 septembre prochain, Natalie Imbruglia sera de retour dans les bacs avec “Firebird” son sixième album. Succédant à “Male” paru en 2015 et sur lequel elle reprenait de grands succès mainstream signés par des hommes, l’opus sera composé de titres originaux écrits par la star. À ce sujet, elle déclare avoir vécu durant son absence une longue période où elle pensait avoir perdu sa plume et son inspiration. Cependant, pour celle qui est désormais signée chez Sony BMG, l’angoisse de la page blanche semble belle et bien passée. Réalisé entre Londres et Nashville et à cheval sur la pandémie, le nouvel album de Natalie est pour elle une reprise de confiance en sa voix et en ses capacités artistiques. Ainsi, comme en témoignent les deux premiers singles “Build It Better” et “Maybe It’s Great”, Natalie est prête à reprendre le pouvoir et à se reconstruire. Inspiré par la POP des années 80, le son établi par Natalie Imbruglia sur son nouvel album sera féroce et dansant. Ayant accueilli son premier enfant en 2019, elle envisage aussi de se confier sur cette nouvelle étape de sa vie qui lui a permis de trouver la paix. Une chose est sûre, l’artiste n’a plus rien à prouver et à en croire “Maybe It’s Great” qui semble inspiré par la discographie de Tegan & Sara, elle est déterminée à poursuivre ce qu’elle a toujours fait : ne pas être celle que tout le monde attend qu’elle soit.