#Critique : Juliette Armanet, hipster de cristal sur “Brûler le feu”
Hier, Adele créait l’événement en sortant “30” son quatrième album studio. Loin d’être la seule à proposer sa nouvelle galette, l’artiste était suivie de près par Juliette Armanet, de retour dans les bacs avec son deuxième album studio. Intitulé “Brûler le Feu”, ce second chapitre célèbre l’amour, le lâcher-prise et la frénésie disco. The Melting POP l’a écouté, on a dansé et on peut dire sans spoiler que nous avons entre les mains, l'un des meilleurs albums de l’année. La critique à découvrir ci-dessous…
Quatre ans après son premier album “Petite Amie” qui lui a valu une Victoire de la Musique ainsi qu’un ticket d’entrée dans la cours des grands, Juliette Armanet sort la disco-ball et se mût en femme fatale à paillettes sur “Brûler le Feu” un second projet taillé pour la scène mais surtout pour lâcher prise. Annoncé il y a quelques semaines par le dansant “Le Dernier Jour du Disco”, ce nouveau disque vient secouer la chanson française à texte et il est presque impossible à son écoute de ne pas se dandiner de gauche à droite. Sorte de fusion sonore entre France Gall, ABBA, Dalida et Dua Lipa, ce nouveau disque redéfinit et brouille à lui seul et pour notre plus grand plaisir, la frontière entre proposition radiophonique populaire et tendance bobo décomplexée. Pour cause, il y a dans “Brûler le Feu” tout ce qui fait le sel de ces deux catégories trop souvent mises en confrontation. D’un côté, le revival disco ultra-moderne qui fait pétiller l’esprit et qui pousserait quiconque à enflammer la piste de danse sans se poser de question. De l’autre, la chanson française libre, lunaire, émancipée et pourtant fine et bien pensée qui plaira à un public plus pointu. Réussissant à faire ce grand écart et à réunifier les deux audiences, Juliette Armanet frappe dans le mille. Ainsi de “Tu me Play” à “Boum Boum Baby” en passant par “HB2U”, on pourrait penser que l’artiste a sombré dans une forme de légèreté et de facilité trop évidente. Cependant, derrière ces propositions de prime abord questionnables, on retrouve une artiste à la voix de cristal, une sorte d’hipster 2.0 qui peut réussir à chanter n’importe quoi et à séduire n’importe qui grâce à sa poésie et à son lyrisme vocal perspicace. Outre cette légèreté, on retrouve sur “Brûler le Feu”, cette manière de chanter l’amour qui avait fait les plus belles heures de son premier album. Accompagnée d’un piano et mise à nu sur les premières notes de “Qu’importe” ou encore sur l’excellent “Imaginer l’Amour”, Juliette Armanet chante ses passions, brûlantes et ténébreuses, à la jonction entre la pudeur et le cynisme romantique. Brasier d’émotions et de bonnes ondes, “Brûler le Feu” porte bien son nom et on ne peut s’empêcher à son écoute, de souligner l’évolution cohérente de Juliette Armanet qui relève avec brio l’exercice difficile du second opus !
La note 18/20 : Disco-fever
Les titres à écouter en boucle :“Tu Me Play”, “Sauver Ma Vie”, “Imaginer L’Amour”, “L’Épine”, “Le Dernier Jour du Disco”,
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