#Critique : ANGÈLE s’amuse sur son nouvel album "Nonante-cinq"


Vendredi 3 décembre, jour de son anniversaire et après une semaine de COVID, Angèle a balancé sur Internet et en streaming son deuxième album “Nonante-Cinq”. Paru avec une semaine d’avance, le projet a fait le buzz sur les réseaux sociaux et même si le journal “Libération” a descendu le projet, en le qualifiant de “vide” et de “désagréable”, l’artiste a réussi son pari surprendre et livrer une œuvre légère et moderne. La critique à découvrir sur The Melting POP.

Angele - Nonante-cinq


Un second album frais et léger

Après le carton de son premier album “Brol” paru en 2018, Angèle avait promis de revenir cette année avec son deuxième opus. Faisant suite à un véritable raz-de-marée, qui a fait de la jeune artiste belge le plus gros phénomène musical francophone de ces dernières années, le projet arrive aussi, après le carton mondial de “Fever” son featuring avec Dua Lipa. Classé dans le TOP 10 des meilleures ventes de l’année en France, le morceau a mis tout le monde d’accord et c’est donc après toute cette agitation et non sans une certaine pression qu’Angèle a dû s'atteler à produire sa seconde galette. Annoncé cet automne par le titre “Bruxelles Je t’aime” une ode à sa ville de cœur, le disque s’intitule “Nonante-Cinq” en référence à son année de naissance et il se présente à nous comme un véritable plaisir, léger, frais et moderne. Chantant sa liberté, ses amours et sa vie, elle reprend les ingrédients qui ont fait son succès mais derrière ce qui pourrait être perçu comme de la facilité, on retrouve avec affection une chanteuse, une auteure qui sait parler à sa génération. De fait, en utilisant des mots simples sur des thèmes universels, l’interprète de “Ta Reine” prône avec son travail des valeurs telles que l’amour, l’espoir et la liberté d’être soi. Loin de se plier aux exigences “bobos” de la grande variété française, elle reste en phase avec elle-même en s’amusant avec la POP et les sonorités urbaines. En featuring avec Damso, elle livre d’ailleurs l’une des pistes les plus radiophoniques de son projet. De plus, et même si l’indigeste chronique de Libération tend à pulvériser le projet, on ne peut que saluer la cohérence artistique de l’album qui solidifie l’empreinte musicale de sa créatrice plutôt que de céder aux sirènes disco très en vogue cette année. Alors certes, il n’y a pas sur “Nonante-cinq” de piste aussi engagée que “Balance Ton Quoi”, mais il serait trop facile et trop évident, d’attendre de la part d'une artiste populaire de 26 ans, de sombrer dans l’obligation de devoir défendre et porter un quelconque message. Candide, légère, la musique d’Angèle est un bonbon, une douceur acidulée qui se nourrit de l'interprétation de la chanteuse pour nous pousser à y revenir encore et encore. En effet, entre douceur et petite nonchalance, Angèle donne vie grâce à sa voix à un album solide et dans l’air du temps. Phénomène ou lolita d’une autre époque, l’artiste a en elle ce petit truc en plus, ce je-ne-sais-quoi qui fait toute la différence et nous, on a aimé son album et on parie que le public aussi … En tout cas, il y a matière sur l’opus a aligner les tubes et ça, c’est une évidence qui se confirmera dans les prochaines semaines, les prochains mois ! 



La note : 15/20 - frais, léger et dans l’air du temps

Les titres à écouter en boucle : “Bruxelles Je T’aime”, “Libre”, “Solo”, “Tempête”

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