Cynthia Leone en interview : "la musique est vraiment une nécessité pour moi"
L’un des talents français auquel on croit beaucoup depuis quelques mois, c’est Cynthia Leone. De “Movie Star” à “Stéréo”, vous n’avez pas pu passer à côté de nos articles à propos de la jeune chanteuse. Pour mieux la découvrir, et parce qu’on est quasi-sûr que 2023 sera pour elle l’année de la consécration, The Melting POP a eu envie d’échanger avec elle afin de comprendre son parcours, ses ambitions et sa musique. Joviale et talentueuse, Cynthia Leone est une artiste avec un grand A, une passionnée qui ne lâche pas l’affaire et qui a tous les atouts pour séduire le public. Découvrez-la maintenant en interview.
Hello Cynthia, avant de revenir sur ton actualité, j’aimerais parler de tes débuts. Tu as travaillé pour Disney Channel, tu as fait partie d’un duo, tu as tenté le casting de Nouvelle Star. Quel regard portes-tu sur ces expériences ?
Avec le recul, je me dis que c’était nécessaire. Ces épreuves m’ont aidé à me construire, à découvrir le terrain. J’ai beaucoup appris en passant par là. Parfois, certaines expériences peuvent ressembler à des échecs, mais avec le recul, je pense que j’en suis ressortie grandie à chaque fois.
Cela ne t’a jamais découragée ?
Non pas du tout car la musique est vraiment une nécessité pour moi. Parfois, c’est hyper dur à encaisser. Ça te ralentit, tu dois te reconstruire après un échec. Cependant, à chaque fois qu’on m’a fermé des portes, je me suis dit tant pis, je passerai par la fenêtre. (Rires).
Ta première revanche, c’est le succès pendant le confinement de ta compo “Solo” qui a fait le tour des réseaux sociaux. Comment as-tu vécu ce moment ?
C’était assez particulier car nous étions tous isolés chez nous. À ce moment-là, je n’allais pas hyper bien. J’étais seule entre 4 murs et je me suis mise à composer au piano. En écrivant les paroles, je me suis dit qu’en fait, c’est ce que tout le monde vivait et c’est pour ça que j’ai eu envie de la partager. J’en garde un très bon souvenir finalement.
Après ça, tu participes à “The Artist” sur France 2. Tu atteins la finale. Pourquoi revenir vers un format télé-crochet ?
Quand j’ai entendu parler de l’émission au début, j’ai aimé le concept. Cependant, je ne me voyais pas y participer. Pourtant, en discutant avec les personnes avec qui je travaillais à l’époque, je me suis dit que ça pouvait le faire. J’avais des chansons en stock et pour la première fois, une émission française promettait de mettre en avant les auteurs-compositeurs-interprètes. Et puis, jouer en prime en direct sur France 2, ça reste une très belle exposition. Je me suis dit qu’il y a avait quoi qu’il en coûte, quelque chose en à tirer et ce même si j’étais restée une semaine (Rires).
Tu ne remportes pas l’émission, mais petite victoire, tu y rencontres Élodie Mermoz, membre du jury devenue aujourd’hui ta manageuse.
Exactement ! Tout s’est tissé au fil de l’émission. J’étais un peu en perdition à cette époque au niveau de l’accompagnement, et je pense que par instinct, elle a eu envie de m’aider. Au départ, elle m’a énormément conseillé et puis un jour, elle est venue me voir et elle m’a dit qu’elle avait envie de travailler avec moi. C’était la première fois qu’elle faisait cette démarche et c’est vraiment un beau cadeau.
Suite à l'émission, tu sors un EP piano-voix. Pourquoi ce choix artistique ?
Le piano, c’est la base de mes chansons. J’ai vu cet EP comme une carte de visite. Je me suis dit que je devais me présenter nue et brute au public avant d’arriver avec des titres plus produits.
Sur l'EP, tu parles beaucoup de ta seconde passion pour le cinéma. Notamment sur le titre “Movie Star” où tu parles, d’une fille qui se perd un peu dans ses rêves. C’est quelque chose que tu as pu vivre parfois ?
Oui, ma musique et mes textes sont inspirés de ma vie personnelle. Après, je romance toujours un peu l’ensemble (Rires). Pour “Movie Star”, c’est un constat. Celui de devoir se montrer pour exister. Celui d’être déçu par des promesses qui n’arrivent jamais. Dans la musique comme au cinéma, il y a beaucoup de désillusions et il faut apprendre à vivre avec pour avancer.
Ton univers évolue ensuite avec “Stéréo” un dernier single plus POP, plus produit. Comment est venue cette évolution ?
Au départ, c’était une nouvelle fois un piano-voix. Cependant, j’avais envie de m’émanciper, d’incarner ma musique, de me lever, de bouger. Dans la vie, je suis quelqu’un d’hyper jovial, je viens du Sud (Rires) et j’avais envie de mettre ses ambiances dans ma musique. Ici, on a les synthés, les cuivres qui ajoutent quelque chose, c’était le bon titre et le bon moment.
Tu prépares un clip pour ce morceau. Tu peux nous en dire un peu plus ?
Oui bien sûr ! On tourne le 14 janvier en Camargue. On ne sera pas loin de chez moi, dans mon cocon, avec le soleil et la mer. Je veux m’amuser avec ce morceau et avec ce clip.
Sur tes réseaux sociaux, tu déclares aussi aimer la scène urbaine. C’est quelque chose que tu pourrais tenter ?
Dans l’idée, j’aimerais énormément faire un featuring avec la scène urbaine. Par contre, pour mes compos, c’est plus dans les mots, le débit que j’aime emprunter des éléments urbains. Je pense continuer à marier la POP et la variété française, mais je n'exclus pas de tenter des choses, sur un couplet, sur un refrain.
Tu as un featuring, une collab’ de rêve en tête ?
Mon rêve ultime, c’est Laurent Voulzy ! Je l’aime énormément, il le sait d’ailleurs. Côté urbain, j’aime beaucoup Nekfeu, SCH. Et pour le fun, pour le Sud, JUL à fond ! (Rires).
On pourra te retrouver sur scène en 2023 ?
Oui, c’est tout l’enjeu de cette année. Normalement, je serais sur la scène des Trois Baudets à Paris en février et je passe aussi chez moi, à Arles au Cargo de Nuit. J’ai extrêmement hâte.
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