The Blackening : le slasher décalé de l’année (critique, avis, streaming)

L’été est presque terminé et avec l’arrivée de l’automne, la saison des films d’horreur sera officiellement ouverte. Pour démarrer sur les chapeaux de roue, The Melting POP vous partage aujourd’hui l’un de ses derniers coups de cœur dans la catégorie slasher-movie. C’est freaky, c’est drôle, décalé, ça nous vient des USA et ça s’appelle “The Blackening”, à découvrir maintenant sur le blog !

The Blackening - streaming VOSTFR

The Blackening : qu’est-ce que c’est ? 

Dans le cinéma d’horreur, le slasher est un sous-genre qui a explosé à la fin des années 90 grâce aux succès de “Scream”, “Souviens-toi l’été dernier” ou encore “Urban Legend”. Mettant le plus souvent en scène une galerie de personnages tous plus clichés les uns que les autres, le genre a divisé la critique mais avec le temps, le slasher a réussi à évoluer pour inclure dans son propos, un double-sens, une vision méta de son scénario et aussi, un véritable recul sur ses propres codes. Conscient de cette mutation, le film “The Blackening” se sert principalement de ces nouveaux axes scénaristiques pour construire son histoire et le résultat donne un film totalement barré qui se moque du slasher tout en soufflant un vent d’air frais sur le genre… Une réussite. Pour faire simple, “The Blackening” est une comédie horrifique inspirée du slasher. Dans ce film réalisé par Tim Story, le réalisateur des 4 fantastiques et de la comédie “Think Like a Man”, un groupe d’amis noirs se rend dans un chalet perdu au milieu des bois pour fêter le 19 juin, une date qui célèbre et commémore la fin de l’esclavage aux États-Unis. Hélas, ils ne sont pas seuls sur les lieux et un tueur masqué va se servir d’un jeu de société plutôt raciste afin de les éliminer un par un. Cependant, comme le mentionne l’affiche du film et parce que “The Blackening” détourne les codes du slasher, le jeu va être serré puisqu’ils ne peuvent pas tous mourir en premier. Faisant référence au fait que les personnages noirs sont souvent les premiers à mourir dans les films d’horreur, cet élément devient l’un des leviers majeurs du scénario et c’est de cette idée folle que naît le film de Tim Story.

The Blackening : la critique

Avec pour postulat de départ, une volonté assumée de détourner les codes du slasher et avec à son bord l’homme qui a réalisé la comédie “Think Like a Man”, The Blackening” promettait déjà avant de démarrer, d’être une bouffée d’air frais pour le cinéma d’horreur. En effet, avec un casting principal 100 % composé d’acteurs afro-américains, “The Blackening”, bouscule les codes bien trop clichés du slasher-movie qui regroupe assez souvent la même galerie de personnages. Ici, la volonté du réalisateur est d’abord de créer un slasher destiné à la communauté noire-américaine, de la même manière que “Think Like A Man” était une comédie destinée à ce public. Néanmoins, l’idée principale du film associée à la force des personnages réussit à faire de “The Blackening” une oeuvre qui parlera au plus grand nombre. Communautaire de par son casting et son axe scénaristique, “The Blackening” s’ouvre à un autre public en se positionnant à la frontière de la comédie et du pastiche. De fait, sans véritablement être une parodie et bien que certaines scènes rappellent fortement l’énergie des Frères Wayans et de Scary Movie, “The Blackening” fait la jonction entre le second degré d’un slasher et l’humour très assumé d’une communauté qui ose se moquer d’elle-même. Ensemble, ces deux éléments permettent à la fois de toucher le public noir qui sera bien évidemment le premier public du film. Cependant et parce que le cinéma est fait pour rassembler et non pour diviser, “The Blackening” réussit aussi, à ouvrir ses codes à une autre audience qui se plaira à rire des situations cocasses que créait le commentaire méta du long-métrage. Outre cet aspect plus intellectualisé, “The Blackening” doit surtout aussi se consommer comme un film léger et accessible à tous. De fait, contrairement à des œuvres telles que “Get Out” ou encore “US” de Jordan Peele, le commentaire communautaire du film est traité avec davantage de second degré. Grâce à ce parti-pris qui apporte de la fraîcheur, “The Blackening” réussit à être suffisamment feel-good pour plaire à un large public. Bien évidemment, ce traitement humoristique du scénario a des répercussions sur l'aspect horrifique qui reste plutôt timide mais les jump-scare et la tension sont présents et “The Blackening” est un must-see évident. Un film bien plus efficace que beaucoup d’autres slasher-movies parus récemment.

The Blackening : où voir le film (streaming, VOD, sortie française)

Paru aux États-Unis en juin dernier, “The Blackening” est l’une des bonnes surprises du box-office américain. En effet, en dépit d’une sortie en catimini dans un nombre limités de cinémas et avec un budget de seulement 5 millions de dollars, le film a réussi à engranger plus de 17 millions de dollars de recettes. Dans les autres pays, le film n’est sorti sur grand écran qu’en Angleterre. Cependant, depuis quelques jours, “The Blackening” est disponible en VOD sur de nombreuses plateformes. En France et en Belgique, le film ne sortira pas au cinéma. Désormais disponible légalement en VO, VF ou VOSTFR sur la plateforme Amazon Prime pour 14,99 dollars, le film sortira en octobre prochain sur Starz ainsi que sur Shadowz, les plateformes de streaming spécialisées dans le cinéma d’horreur.

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