#Critique : Ariana Grande - l’album de la maturité sur “eternal sunshine”


Quatre ans, c’est ce qui sépare “Positions” le précédent album d’Ariana Grande de son nouveau projet “eternal sunshine” à paraître ce vendredi 8 mars. Pour la première fois de sa carrière et alors qu’elle avait pour habitude d'enchaîner les albums et les tournées, la popstar a décidé de prendre une pause. Concentrée sur sa marque de cosmétiques, sur son rôle de coach dans The Voice US ou encore sur la préparation de son rôle dans l’adaptation cinématographique de la comédie musicale “WICKED”, la chanteuse s’est éloignée de la musique pour son bien-être mental (elle a avoué sur les réseaux sociaux avoir souffert de stress post-traumatique) mais aussi pour se renouveler. Vendu comme un projet House-R&B, “eternal sunshine” guide l’artiste sur de nouvelles voies. On en parle maintenant sur The Melting POP. 

Ariana Grande - Eternal Sunshine

"Eternal Sunshine" un virage radical pour Ariana Grande 

Pari risqué pour Ariana Grande. Alors qu’elle a quitté la scène musicale, il y a de cela 4 ans, c’est quasiment sans promotion qu’elle a décidé de revenir avec son nouveau projet “eternal sunshine”. Uniquement défendu avant sa sortie par le single “yes, and?”, le projet est décrit par l’artiste comme une “expérience unique” qui se doit d’être découverte en une fois. Conceptuel, selon les dires de la chanteuse, le disque a majoritairement été produit par Max Martin et les 13 pistes qui le composent tendent à explorer la vulnérabilité et les failles d’Ariana Grande. En ce sens et alors qu’elle a souvent eu l’habitude de chanter ses histoires d’amour tumultueuses avec beaucoup de lâcher prise et de second degré, Ariana se montre ici plus sensible. Beaucoup moins frontal que ce qu’elle a pu faire par le passé, “eternal sunshine” dévoile une facette plus douce de la chanteuse et si ce style sied parfaitement à sa voix qui reste son plus bel atout, il manque à l’ensemble un brin de peps et de folie. Certes, le lead-single “yes, and?” est là pour montrer qu’Ariana reste une artiste qui se moque du qu'en-dira-t-on, mais sur les autres morceaux, l’ambiance est plus plate et on peine à retrouver l’énergie qui a par le passé fait son succès. Comme si elle entrait dans une nouvelle ère, Ariana Grande délaisse sur cet album tous ses artifices pour devenir une artiste plus mature. Aujourd’hui âgée de 30 ans, l’artiste souhaite évoluer comme en témoigne le texte de l’interlude “Saturn Returns” qui évoque le début d’un nouveau cycle tant spirituel que sentimental. Nécessaire dans n’importe qu’elle carrière cette évolution a du bon car elle témoigne d’une volonté d’avancer mais lorsqu’on se remémore avoir laissé Ariana explorer toute sa fougue et sa sexualité sur son précédent opus “positions”, le virage est peut-être un peu trop abrupt. De fait, si Ariana conserve son aisance vocale et si les productions soignées font de cet opus, un projet de qualité, la transition est difficile et globalement, on ressort de la première écoute avec un sentiment d’ennui. Pour reprendre une expression assez commune dans le domaine de la critique musicale, on pourrait donc qualifier ce projet d’album de la maturité. Cependant, de la maturité, c’est peut-être ce qu’il faudra à l’auditeur et aux fans de la chanteuse pour apprendre à dompter ce nouvel album qui dénote peut-être un peu trop avec ce qu’Ariana a fait par le passé. Après une première écoute, on retiendra le single “yes, and?” qui reste le plus fidèle à l’ADN Ariana, le planant “supernatural” ou encore “the boy is mine” que la chanteuse présente comme une réinterprétation moderne du tube de Brandy et Monica. Pour le reste, il nous faudra apprendre à mûrir le projet, à le réécouter plusieurs fois… Un exercice difficile à l’ère du streaming qui demande beaucoup d'instantanéité. 

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