Destination Finale 6 - la saga culte de retour : notre critique
Au même titre que “Scream” qui reviendra l’an prochain avec un septième opus potentiellement centré sur les dérives de l’intelligence artificielle, “Destination Finale” est une saga culte du cinéma d’horreur. Avec cinq épisodes à succès paru entre 2000 et 2011, la franchise s’est ancrée durablement dans l’inconscient collectif grâce à un concept simple, celui du compte à rebours de la mort qui revient chercher ceux qui lui ont échappé. Aussi, “Destination Finale” est devenu culte grâce à ses scènes atroces tout droit sorties du quotidien qui pourraient nous arriver à tous au point de devenir un traumatisme. De retour, après 14 années d’absence, la saga renaît de ses cendres avec “Destination Finale : Bloodlines” un 6ᵉ film qui sort en salles le 14 mai prochain et que nous avons vu en avant-première.
Une saga culte qui tente d'innover
Qui n’a pas débloqué de nouvelles angoisses en pensant à “Destination Finale” lors d’un voyage en avion, lors d’une virée sur l’autoroute ou lors d’un passage chez le dentiste. Ayant réussi à faire des activités les plus anodines du quotidien des moments d’angoisse et de tension, la saga regorge d’images et de scènes inoubliables qui ont cristallisé le cinéma d’horreur des années 2000. Toutefois, après cinq films, le concept s’était un peu essoufflé et ce même si la saga a toujours cartonné au box-office. Rangé dans un tiroir, le concept “Destination Finale” n’attendait que son tour pour être remis au goût du jour et c’est ce qu’il se passe avec “Destination Finale : Bloodlines” en salle ce 14 mai.
Dépoussiérée, la saga revient avec le même concept que d’habitude, à savoir que la mort revient chercher ceux qui lui ont échappé. Cependant, ce sixième opus innove puisqu’il propose non pas de suivre des adolescents fraîchement miraculés mais plutôt une famille toute entière dont l’un des membres a miraculeusement survécu plusieurs décennies auparavant. Ici, la mort a sauté deux générations et pas question pour elle de laisser ses proies vivre une vie paisible. Une fois le processus enclenché, la faucheuse joue son va-tout et les évènements s’enchaînent sans que la pauvre famille Reyes-Campbell ne puisse y faire quoi que ce soit.
Un combat perdu d'avance...
Scénaristiquement intéressant, ce nouveau levier donne un second souffle à “Destination Finale”. En ce sens, après des épisodes 4 & 5 risibles et franchement oubliables, la saga fait un bond en avant en termes de qualité. Plus frais, mieux réalisé (malgré des effets spéciaux parfois discutables) “Destination Finale 6” surpasse les deux derniers volets de la saga. Hélas, malgré ses bonnes intentions, le film ne réussit pas suffisamment à renouveler son concept. Certes, certains protagonistes sont plus intelligents que la moyenne générale des protagonistes dans les films d’horreur, on perçoit donc leur réflexion, leur volonté de survivre mais ce qui pêche, c’est que le concept lui-même semble avoir perdu sa saveur.
En tant que spectateur, on est conscient dès le début que la mort finira toujours par gagner. En ce sens, difficile de s’attacher aux personnages qui, malgré leur bonne volonté, manquent clairement de charisme. Entre chaque mise à mort, le soufflet redescend, on rompiche devant les dialogues et les tentatives de fuite et lorsque les scènes tant attendues surviennent enfin, elles sont tellement attendues qu’elles finissent par être décevantes. Ici, les nouveaux lieux et les nouvelles situations ne sont pas assez marquantes et on reste sur notre faim. Malgré quelques rebondissements inattendus et une tentative de lier l’ensemble des films en justifiant l’existence d’un personnage culte de la saga, “Destination Finale : Bloodlines” reste décevant et loin d’être à la hauteur du concept qui s’est ancré dans la pop-culture dans les années 2000 !
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