Zoom sur Gin Wigmore
Alors que son album « Blood to Bone» bat des records de
vente en Nouvelle-Zélande, The Melting POP fait aujourd’hui le point sur la
carrière de Gin Wigmore.
Originaire de Nouvelle-Zélande, Gin Wigmore est une chanteuse et musicienne âgée de 29 ans. Également auteur et
compositeur tout commence pour elle en 2008, lorsqu’elle remporte un concours
de composition à New York. Dotée d’une plume poignante et d’une voix
déchirante, l’artiste se voit très vite proposer un contrat avec une maison de
disque australienne. De cette première signature suit un EP porté par le titre
« Hallejah » un hommage bouleversant à son père décédé, et un 1er
album « Holly Smoke » paru en 2009 en Nouvelle-Zélande. Enregistré
avec le groupe rock américain The
Cardinal, l’opus qui jongle entre rock et folk s’écoule à plus 120.000
exemplaires en Nouvelle-Zélande et se paie même le luxe de se voir offrir une
sortie US.
Forte de ce succès, l’artiste
retourne en studio en 2010 pour enregistrer son deuxième opus « Gravel
& Wine » qui sort en 2011 en Nouvelle-Zélande et en 2013 aux USA. Plus
sombre et imprégné de sonorités rétro, ce second effort permet à la jeune femme
d’asseoir sa notoriété aussi bien sur le continent océanique (Australie,
Nouvelle-Zélande) qu’aux États Unis où bon nombre de ses titres seront utilisés
sur des bandes originales, dans des publicités ou encore des séries. Souvent
comparée à Amy Winehouse l’artiste déclare à l’instar de cette dernière panser
ses blessures grâce à l’écriture et aux tatouages.
Ces blessures sont d’ailleurs le
thème principal du 3e album de Gin paru en juin dernier. Encore plus
sombre et plus torturé «Blood to Bone » est pour Gin Wigmore, le dernier
chapitre de son ancienne vie. Désormais mariée, heureuse et vivant aux États-Unis,
l’artiste a voulu sur ce troisième opus évoquer une dernière fois ses démons.
Relations tumultueuses, adolescence difficile, l’artiste joue sur cet album la
carte de la transparence. Un album que l’interprète de « New Rush » avoue avoir conçu dans
la douleur : « Je voulais
écrire, j’étais disposée à ça, mais il m’a fallu des mois pour aborder, pour
comprendre ce que je voulais dire ».
Malgré la difficulté, le résultat
s’avère plus que réussi. Mélancolique, crépusculaire, obscure, ce troisième
album fait la part belle à l’amour déchu et à la souffrance n’en témoignent les
pistes « This Old Heart »
« Black Parade » « 24 » ou encore « Nothing to no One ». Consciente
d’aller mieux et d’avoir enfin trouvé une certaine sérénité l’artiste
néo-zélandaise fait néanmoins sur cet opus, le lien avec le prochain chapitre
de sa vie et peut-être par conséquent son prochain album. En effet, sur les
deux premiers singles « New Rush »
et « Written in The Water »,
Gin Wigmore fait allusion à sa nouvelle prospérité. Plus enjoués, plus
lumineux, les deux titres et la pochette de l’album sont pour l’artiste des
métaphores visant à montrer à son public qu’elle a enfin réussi à sortir la
tête de l’eau. A ce sujet elle a déclaré en juin dernier dans une interview
« Je suis en train de sortir de
l’eau … la vie est faite de haut et de bas, c’est pour cela que j’ai voulu que
mon album soit aussi doux que turbulent».
Récemment sacrée artiste féminine
de l’année en Nouvelle-Zélande, l’interprète de « Saturday Smile » est actuellement en tournée dans son pays
natal et en Australie pour défendre et écrire sur scène les prochains chapitres
de sa vie.
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