#Critique : j’ai vu pour vous "Plaire, aimer et courir vite"
Révélation du dernier Festival de
Cannes et joli petit succès dans les salles françaises avec près de 200.000
entrées "Plaire, aimer et courir vite" arrive enfin en Belgique.
À cette occasion, The Melting POP s’est rendu dans une salle obscure pour
découvrir le film et voici désormais notre critique.
Plaire, Aimer et Courir Vite dans les salles Belges depuis le 27 juin 2018 |
Acclamé par la presse française
et par le petit monde du cinéma "Plaire, aimer et courir vite" est
le dernier long-métrage de Christophe Honoré. Connu pour avoir réalisé "Les
Chansons d’amour" ou encore "L’homme au bain", celui qui s’est
toujours intéressé à des problèmes de société et à des histoires de vies ne
déroge ici pas à sa règle. Dans "Plaire, aimer et courir vite", c’est
le quotidien de Jacques (Pierre Deladonchamps) un écrivain parisien qui est
exploré. Homosexuel volage, Jacques est une âme éperdue qui vole d’histoire en
histoire en tentant, sans jamais vraiment réussir, d’oublier la maladie qui est
en train de ruiner sa santé. Atteint du sida en plein cœur des années 90,
Jacques va faire, par hasard, la rencontre d’Arthur (Vincent Lacoste), un
étudiant qui va bousculer son cœur et son quotidien.
Entre poésie et contemplation, "Plaire,
aimer et courir vite" est renversant de beauté. Doux et pourtant si
dramatique, le film nous plonge au plus près des émotions des personnages. Long
de plus de deux heures, le long-métrage de Christophe Honoré réussit, à l’instar
du très médiatisé "Call Me By Your Name" à imposer autour de lui
une aura captivante et romantique. Un brin bobo, très parisienne, l’atmosphère
que dégage le film aurait de quoi en repousser certains, pourtant, sans en
avoir l’air, c’est le parcours de vie des personnages et l’entrelacement de
leurs histoires au cœur de ce petit monde qui fait toute la saveur du film. Touchant,
parfois brutal, le film aborde avec pudeur les années SIDA mais également le
côté volage du microcosme homosexuel dans les années 90. À ce niveau, le film "Plaire,
aimer et courir vite" est éclatant de vérité et le jeu vibrant de chacun
des acteurs continue de faire de ce film, une petite bulle qui absorbe et
entraîne le spectateur sans demi-mesure.
Du coté des acteurs, quelques
années après "L’inconnu du Lac" qui lui avait valu d’obtenir le
César du Meilleur Espoir Masculin, Pierre Deladonchamps revient incarner un
personnage saisissant et profond. Bluffant, l’acteur fait revivre non seulement
une époque mais également une émotion rare sur grand écran. Accompagné, de
Vincent Lacoste ou encore de Denis Podalydès, l’acteur perce l’écran et réussit
à porter le film de Christophe Honoré aux confins de ce que le cinéma français
nous a offert de meilleur, une réussite, un chef-d’œuvre d’émotion.
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