#Critique: CHVRCHES moins surprenant sur "Love Is Dead"

Un peu moins de 3 ans après la sortie de son second opus "Every Open Eye", le groupe CHVRCHES revient sur le devant de la scène avec son successeur, "Love Is Dead". D’ores et déjà promu par plusieurs singles efficaces ("Get Out", "My Enemy", "Miracle", ...), l’opus semble suivre les sonorités précédemment explorées par le groupe. Qu’en est-il vraiment, The Melting POP s’est penché sur le projet et voici la critique.

Troisième album pour les rois de la synthpop

Avec ses deux premiers albums parus respectivement en 2013 et 2015, le groupe CHVRCHES s’est imposé avec brio sur la scène POP indépendante. Moderne et synthétique, la musique proposée par le groupe écossais séduit de par son efficacité et sa légèreté mais également de par la nostalgie que dégagent leurs textes. Entre émotion et dynamisme, la bande de Lauren Mayberry ne se contente pas de suivre la tendance synthpop, elle la crée, la réinvente et la parsème d’un soupçon d’électro afin d’embraser les cœurs autant que les dancefloors. Sur ces deux premiers albums, la bande alignait les tubes ("The Mother We Share", "Never Ending Circle", …) et c’est probablement pour cette raison qu’ils sont devenus en moins de temps qu’il ne le faut pour le dire, les rois des festivals du monde entier. Hélas, lorsqu’on écoute leur nouvel album et même si les quatre singles préalablement dévoilés nous avaient séduits, force est de constater que le groupe peine à se renouveler et à frapper aussi fort que sur les deux premiers albums. Réutilisant les mêmes sonorités qu’auparavant, "Love Is Dead" manque de la fraîcheur qui faisait l’essence du groupe. Ainsi si chaque morceau reste fortement imprégné de leur empreinte singulière, l’album dans sa globalité sonne comme quelque chose de déjà entendu et le manque de surprise auditive nous force d’une piste à l’autre à comparer ce nouvel essai aux précédents. À ce petit jeu, "Love Is Dead" perd clairement la partie et même si l’on se plaît à retrouver la voix de Lauren Mayberry, il est difficile en dehors des singles "My Enemy" ou encore "Miracle" de trouver quelque chose qui nous transportera vraiment. Ainsi, si les deux précédents opus réussissaient à nous surprendre en nous bousculant et en jouant avec nos émotions, en mêlant les beats effrénés et les ballades bouleversantes, ce troisième album se veut plus fade, moins prodigieux pour ne pas dire décevant. 

Connaissant un peu trop bien la recette qui a fait son succès et qui a mené à sa renommée, CHVRCHES oublie sur "Love Is Dead" de prendre des risques. Pris séparément chaque morceau de l’album colle à leur univers. Cependant, le fait que rien ne différencie l’ère "Love is Dead" des précédentes finit par nous laisser sur notre faim. Pas assez étonnant, il manque à ce troisième album ce soupçon de nouveauté qui aurait marqué l’évolution sonore du groupe. Emprisonné dans sa prison dorée, CHVRCHES manque pour la première fois le coche, et ce même, si la qualité de l’œuvre est bien présente.