#Throwback : 3 films qu’il fallait voir en 2018


On continue notre retour en arrière ! Eh oui, quelques jours après avoir remonté le temps pour vous parler des clips qu’il ne fallait pas manquer en 2018, The Melting POP fait le point sur les films qu’on a adoré cette année mais dont nous n’avons pas eu le temps de vous parler. Au programme, 3 longs-métrages aux univers et aux thématiques très différentes qu’on vous conseille de vivement de regarder dans les semaines et les mois à venir.

Viola Davis - Winnie l'Ourson - Félix Maritaud
Viola Davis - Winnie l'Ourson - Félix Maritaud 

“Widows” - Viola Davis à la tête d’un polar féminin réussi 

Reine mère de la série “How To Get Away With Murder” dans laquelle elle incarne depuis 5 saisons l’impénétrable Annalise Keating, Viola Davis poursuit sa carrière au cinéma en multipliant les projets judicieux. Oscarisée en 2017 pour son rôle dans “Fences” de Denzel Washington, l’actrice choisit ses projets sur mesure et l’excellent “Widows” de Steve McQueen est encore pour elle une occasion de démontrer ses talents. Ainsi, derrière la caméra de Steve McQueen à qui l’on doit déjà l’excellent “Twelve Years a Slave”, l’actrice américaine incarne une veuve blessée qui va devoir se battre pour éponger les dettes de son défunt mari. Entourée d’actrices bluffantes (Michelle Rodriguez, Cynthia Erivo, Elizabeth Debicki) qui prennent les commandes en évitant les caricatures et les rebondissements évidents, Viola Davis se mue en cheffe de gang. Entre polar et thriller, le film avance lentement et les amateurs de cinéma bourrin resteront certainement sur leur faim. Cependant, lorsqu’on compare le film à “Ocean’s 8” qui repose sur une trame scénaristique similaire, “Widows” se démarque par sa volonté de mettre en avant l’humain et le désarroi de ses personnages. Non sans erreurs et bien qu’il soit loin d’être parfait (le film aurait mérité quelques minutes de plus pour vraiment mettre en lumière la transition des veuves), “Widows” fait le job et se positionne comme l’un des polars féminins les plus réussis du cinéma américain.



“Jean-Christophe & Winnie” - la bonne surprise de Disney 

Au royaume de Disney, l’argent est roi et quand il s’agit de moderniser ses classiques pour engranger des bénéfices à la pelle, la firme n’est jamais bien loin. Proposant bien souvent des versions copiées-collées de ses films animés, le géant de l'animation sait y faire pour ameuter le public dans les salles mais niveau qualité et renouveau, le résultat se joue bien souvent au quitte ou double. Avec l’adaptation en prise de vues réelle de son célèbre “Winnie l’Ourson”, Disney nous avait grandement laissés perplexes tant il semblait difficile de transposer dans le monde réel, l’histoire du célèbre ourson. Pourtant, après avoir vu le film, c’est un chapeau bas que nous tirons à Walt Disney Pictures et au réalisateur Marc Forster. Touchant, sympathique, émouvant, insouciant, quand le monde de Winnie et ses amis entre en collision avec la dure réalité de l’après-guerre en Angleterre, le choc des cultures est d’abord déstabilisant. Néanmoins, en conservant l’âme profondément légère de ses célèbres personnages et en les confrontant à la tristesse et au fatalisme d’un Jean-Christophe qui a bien grandi, Disney frappe fort et transpose dans notre monde, la magie intergénérationnelle qui fait le succès de Winnie l’Ourson depuis plus de 50 ans. Drôle, émouvant, magique et lumineux, “Jean-Christophe & Winnie” est l'adaptation la plus accomplie et la plus surprenante de l’univers Walt Disney.


“Jonas” - Félix Maritaud, nouveau roi du cinéma LGBT 

Sa carrière au cinéma a beau n’en être qu’à ses prémisses, Félix Maritaud s’affirme et aiguise dès le départ son orientation artistique. Ainsi, après le succès de “120 battements par minute” en 2017, l’acteur français a confirmé le tir cette année avec “Sauvage” et “Un couteau dans le coeur” deux films salués par la critique, dans lesquels il incarne des personnages profonds et singuliers. Se moquant du qu’en-dira-t-on et des éventuelles cases dans lesquelles il pourrait s’enfermer en incarnant des personnages homosexuels, l’acteur de 26 ans a continué sa bluffante ascension en portant le costume de Jonas dans le téléfilm du même nom diffusé en novembre sur ARTE. Thriller glaçant et introspectif, ce film de Christophe Charrier plonge le spectateur dans le quotidien sombre et troublant de Jonas, un jeune homme meurtri par la vie et les épreuves difficiles qu’il a dû traverser. Tentant de se reconstruire en recollant comme il le peut le puzzle de sa propre existence, le personnage de Jonas séduit de par ses blessures. Incarné par un Félix Maritaud délicieusement abîmé, le personnage marque les esprits, et ce petit téléfilm sans prétention entre directement dans notre sélection des films LGBT les plus réussis du cinéma français juste derrière “L’inconnu du lac” et “Crustacés et Coquillages”.

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