#Throwback : 3 clips qu’il ne fallait pas louper en 2018


L’année 2018 se termine doucement et sur The Melting POP, nous avons longtemps réfléchi aux idées d’articles que nous souhaitions vous proposer en cette fin d’année. SI tout au long des 12 derniers mois écoulés nous vous avons tenté de vous proposer un contenu varié et hétéroclite, il n’a pas toujours été facile de faire des choix et certains projets sont passés à côté de notre regard attentif. Pour cette raison et au travers de la rubrique #Throwback, nous allons remonter le temps afin de réparer nos erreurs. On commence aujourd’hui avec 3 clips qu’il ne fallait pas louper en 2018.

Eddy de Pretto - Lizzo - Bazzi : les clips de l'année 2018
Eddy de Pretto - Lizzo - Bazzi : les clips de l'année 2018

Lizzo - “Boys” : Girls Got The Power 

Depuis plusieurs années, Lizzo s’amuse à bouscuer les codes de la scène hip-hop aux États-Unis. Ayant fait ses premiers pas dans divers groupes qui lui ont permis de trouver sa place dans ce milieu hostile bien souvent réservé aux hommes, elle a pris le taureau par les cornes en 2013 en publiant son premier album solo “Lizzobangers”. Inspiré par le hip-hop des années 90’s et profondément engagé, le projet a sans faire de bruit auprès du grand public, séduit une bonne partie de la critique et malgré la fin de son contrat avec EMI, elle a poursuivi sa route deux ans plus tard avec “Big GRRRL Small World”, un second album qui a assis encore un peu plus sa réputation et qui lui a permis l’année suivante, de signer un contrat avec Atlantic Records (Cardi B, Bruno Mars, Ed Sheeran, ...). Entamée avec l’EP “Coconut Oil” paru en 2016, cette collaboration s’est poursuivie en 2018 avec “Fitness” ou encore “Boys”, deux titres qui révèlent les combats de l’artiste. Prônant la beauté de tous les corps et le body positive, Lizzo a fait de sa différence une force et sa personnalité haute en couleur, associé à son caractère de fonceuse font d’elle, l’une des artistes les plus atypiques de l’année. N’hésitant pas à se dévêtir totalement dans le clip de “Boys” et à faire des clins d’oeil à Prince, celle qui a assuré les premières parties de HAIM et Florence & The Machine est bien décidée à s’imposer. Bouclant actuellement son prochain album attendu pour 2019, elle fait partie de celles sur qui il faudra désormais compter pour défier les codes surannés et machinalement trop viril du hip-hop US. 


Bazzi - “Beautiful” : Le nouveau prince du streaming et du R&B

En empruntant le chemin tracé par Zayn ou encore The Weeknd, Bazzi ne prenait pas trop de risques, hormis celui de se noyer dans la masse. Sur du R&B langoureux et dans la même veine que ses confrères qui cartonnent aux quatre coins du monde, ce jeune artiste américain (il a seulement 21 ans) est devenu l’un des nouveaux phénomènes de l’ère du streaming. Encore inconnu il y a quelques années, (Andrew) Bazzi rassemble chaque mois plus de 16 millions d’auditeurs sur Spotify et son ascension ne semble pas encore terminée. Pour cause, si son single “Beautiful” lui avait permis de poser les bases de son univers et de défendre dans un même temps son premier album “Cosmic” paru en avril dernier, la version remixée en featuring avec Camila Cabello pourrait bien le faire exploser à l’international. Paru en août dernier, le morceau est actuellement en train de grimper dans tous les classements et avec plus de 190 millions de streams sur Spotify, il est l’un des tubes de cette fin d’année et le deuxième plus gros succès de l’artiste sur la plateforme de streaming Suédoise. Pour faire mieux, Bazzi devra dépasser les 477 millions d’écoutes engendrées par le single “Mine”; un titre qui a à lui tout seul, permis à cet auteur compositeur et interprète de voir son premier album certifié OR aux États-Unis et au Canada. Retenez bien son nom, la machine est lancée.


Eddy de Pretto - “Grave” : le rappeur singulier 

En moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, Eddy de Pretto est passé d’artiste de niche à idole d’une génération. De son passage au Printemps de Bourges en 2017, en passant par “Kid” son premier EP, pour arriver aux 200.000 ventes de son premier album “Cure”, l’artiste parisien a grillé toutes les étapes. Ses points forts: des textes percutants qui parlent aux jeunes (“Fête de trop”, “Kid”, “Random”) et des réflexions subtilement engagées sur le genre et la sexualité qui lui ont valu de retenir l’attention des médias. Brisant les idées préconçues qui codifient trop souvent le rap français et qui condamnent la plupart du temps celui-ci à être considéré de manière péjorative par une large partie des intellectuels, Eddy de Pretto a réussi à réconcilier autour d’un projet urbain les critiques et le grand public. Dernier fait d’armes pour l’artiste en cette année 2018, la vidéo très réussie du titre “Grave” qui figure sur la réédition de son premier album. Mettant une nouvelle fois sur la table des sujets qui interpellent (voyeurisme, pornographie, homosexualité, …), Eddy de Pretto prouve qu’il n’est pas un rappeur parmi tant d’autres et que la singularité est au coeur même de son projet artistique.

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