#Critique : Camila Cabello générique et usuelle sur son premier album

Ex-membre du girl-band américain Fifth Harmony, Camila Cabello s’est très vite démarquée de ses consœurs grâce à un minois attachant et une voix puissante à la Ariana Grande. Véritable tête d’affiche de la bande, elle a quitté le navire fin 2016 pour se consacrer à sa carrière solo. Après des débuts difficiles et plusieurs singles qui ont déçu dans les charts, la jeune cubaine a pris sa revanche avec le titre "Havana". Véritable tube mondial, la chanson est même devenue au même titre que "Tik-Tok" de Kesha et "California Gurls" de Katy Perry l’un des titres les plus populaires des radios POP aux États-Unis. Forte de ce succès, Camila passe la deuxième dès aujourd’hui en publiant son premier album solo. Est-il aussi efficace et entêtant que le tube "Havana" ? The Melting POP l’a écouté pour vous et voici la critique. 

Camila Cabello - Camila

Actuellement deuxième artiste la plus streamée sur Spotify derrière Ed Sheeran, Camila Cabello a réussie avec "Havana" à s’imposer sur la scène POP internationale. Produit par Pharell Williams et Matt Beackley, le morceau a été propulsé en tête des charts grâce à un clip bien pensé et une mélodie torride qui trotte dans la tête sans plus jamais la quitter. Malgré ce succès phénoménal et évident, il est cependant important de rappeler que les précédents essais de la chanteuse "Crying in The Club" et "OMG" produit par la même équipe n’avait pas trouvé leur public. Au-devant de ces déceptions qui ont vite été gommées par le succès de "Havana" on imagine que l’équipe de la chanteuse a vite changé son fusil d’épaule et l’écoute de ce premier opus nous laisse l’impression que l’on a aseptisé la jeune femme. Premièrement, lorsqu’on visionne le clip d’"Havana", on remarque que Camila a troqué son image hyper-sexualisée pour celle d’une petite fille timide et mignonne. Si cette nouvelle image, lui offre la possibilité de toucher un public plus large, sur la totalité d’un album, le résultat devient vite ennuyant et lorsqu’on se penche sur le premier album de Camila peu de chose ne le différencie d’un album proposé par Selena Gomez ou Demi Lovato. Génériques, communs, les titres s’enchaînent et la POP mielleuse proposé par l’artiste nous ferait presque regretter sa période Fifth Harmony. Ensuite, si le public s’attendait à retrouver l’ambiance cubaine de son single à succès sur "Camila" il n’en est rien. En effet, hormis quelques touches estivales ("She Loves Control", "Inside Out"), l’album flirte davantage avec la niaiserie qu’avec l’efficacité de son premier tube mondial. Riche de 13 pistes, l’album qui comporte deux remix, ne jouit d’aucune hétérogénéité et le résultat final nous laisse vite sur notre faim.  

Alors certes, on ne va pas reprocher à l’artiste de tronquer son image peu farouche contre celle d’une jeune fille plus lisse qui correspond davantage au public d’adolescentes qu’elle vise à l’écoute mais lorsque cela s’en ressent sur la qualité et l’efficacité de l’album, le bât blesse. En s’aseptisant, en se calquant sur des standards plus classiques, Camila perd tout ce qui aurait pu faire le charme de son album et c’est dommage car on croyait en son potentiel. Malgré cette déception, quelques titres ressortent du lot ("All These Years", "She Loves Control") et viennent sauver l’opus du naufrage complet, mais le mal est fait et ce premier album ne restera pas dans les annales à moins que le public n’en décide autrement.

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