BAST : prend son envol sur l’EP “Vertiges”

Après avoir fait partie de notre sélection d’artistes à suivre de près en septembre dernier, BAST a continué sa route. Pour bien commencer 2019, il a offert à son public l’EP “Vertiges”, l’occasion pour nous de revenir sur sa musique mais également de confirmer nos dires: il est un artiste à suivre de près qui pourrait bien bousculer le paysage musical français.

BAST - VERTIGES

Amoureux des mots et du rock’n’roll, BAST nous avait séduits grâce à sa réadaptation en français de “Praise You” du légendaire Fatboy Slim. Devenue pour l’occasion “Planer sans détour”, cette réorchestration nous avait permis de découvrir un artiste à la voix chaude et à la guitare aiguisée. Suggérant l’évasion et la liberté, le morceau était une mise en bouche, un indice évident sur la suite de son parcours. En effet, à l’écoute de son nouvel EP “Vertiges” paru le 8 janvier dernier, on ne peut s’empêcher de voyager avec lui dans un imaginaire en cavale. Riche de 5 pistes, le projet est un saut dans le vide, un voyage sans détour vers une échappatoire onirique. Libre dans sa création artistique, il propose une musique rodée et efficace, teintée d’un rock libérateur sur lequel ses mots et ses textes percutent l’auditeur sans aucun détour. Sombres tout en étant profondément optimistes, les vertiges de BAST sont une libération, une fuite en avant. Du single “Franco” dévoilé l’été dernier, en passant par le dynamique “La Nuit Acidulée”, il exorcise à travers sa musique des maux et des troubles communs. La nuit, l’alcool, les femmes, il y a dans les textes de BAST une forme de douleur, un sentiment de vécu qui apporte à son travail une profondeur. Taciturne et torturée, l’atmosphère de l’EP est contrebalancée par une énergie débordante, une joie de vivre, que l’on peut ressentir sur le surprenant “Paradise” ou encore sur “Nos Envols”, deux titres qui apportent au projet, la lumière et l’optimisme nécessaires à l’évasion. Tels les plus grands auteurs romantiques, BAST semble puiser dans ses peines pour donner naissance à son art, et tout comme dans leurs travaux, on ressent dans la création finale, une sorte d’épanouissement, un hédonisme instable qui fait toute la sincérité et la douceur du projet.